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 I love you... || Alek & Lily

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Elizabeth G. Johnson


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MessageSujet: I love you... || Alek & Lily   I love you... || Alek & Lily EmptyLun 26 Mar - 21:31

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Il ne dit rien. Ou du moins, il ne fut pas comme toutes les autres personnes qui étaient au courant de la maladie de Sarah. Aleksandre ne lui promettait pas que tout allait bien se passer, que cette histoire allait se finir comme dans un conte de fées, que demain se serait fini. Non, il avait gardé ses commentaires pour lui et pour cela, Lily le remerciait infiniment. L'étudiante était parfaitement consciente de la situation et tenter de lui mentir avec des paroles vaines ne ferait que de la mettre en colère ou de provoquer des larmes de rage, d'impuissance. Aleksandre lui attrapa la main, sans que cela la perturbe, signe de son trouble émotionnel. Lily était en train de basculer dans un autre monde, dans un monde où plus rien n'était rose, où rien n'allait, où personne n'avait le sourire. Un monde où la mort domine avec l'aide de la peur et de la souffrance. Un monde que Lily côtoyait depuis maintenant quasiment six ans. Les larmes qu'elle avait essayé de contrôler il y a à peine deux minutes, pendant qu'elle parlait avec le docteur de l'hôpital, commençaient à couler, couler, couler le long des joues, des lèvres de l'étudiante. Les personnes autour d'elles, les étudiants de Brown, ses camarades, tout le monde la regardait. A vrai dire, avec les sanglots qui la secouait ainsi que sa proximité plus qu'évidente avec Alek avait de quoi déranger. Enfin, ils venaient d'avouer qu'ils s'aimaient, qu'il y avait quelque chose entre eux, plus que de la haine. De nombreuses explications devront être donnés, gossip girl allait peut-être de nouveau faire un article ou une connerie dans ce genre, les ragots allaient commencer à circuler, mais Lily n'en avait strictement rien à faire. Tout ce qu'elle voulait, c'était être auprès de Sarah, la prendre dans ses bras, profiter des instants avec elle, qui deviennent de plus en plus précieux malheureusement...

[...]

L'hôpital... Un endroit qui aurait dû rassurer toutes les personnes qui y entraient car tous les soins seront prodigués. Mais Lily faisait parti du groupe de gens qui connaissait la vérité, qui savait que les médecins n'étaient pas des dieux, qu'ils ne pouvaient sauver tout le monde. Cette triste vérité avait été dure à avaler. Voir tous ses rêves, ses vœux et ses espoirs partirent en fumée créer un espèce de vide, une boule quotidienne dans le ventre. Sentir le portable vibrer faisait monter la pression, rendait nerveuse Lily, angoissée de voir le numéro personnel du médecin de Sarah qui allait lui annoncer de mauvaises nouvelles. Et cela faisait presque six mois que la situation stagnait. Une moitié d'année que l'éclair blond était coincé à l'hôpital, entourée des infirmière. Six mois que Lily ne vivait qu'à moitié. "Viens, c'est par là." Un murmure. La jeune femme n'arrivait pas à parler plus fort que cela. Elle prit la main d'Aleksandre dans la sienne dès qu'ils sortirent tous les deux du bolide du king. D'un pas qui se voulait assuré, mais qui ne l'était pas du tout, Lily traversa le hall, ignora en baissant la tête, les petits gestes discrets des secrétaires qui lui disaient bonjour. L'étudiante n'avait pas la tête à se forcer pour paraître contente d'être dans cet établissement. Elle entraîna Aleksandre à travers les couloirs sinueux de l'hôpital, lui fit monter un étage, puis un deuxième. "C'est ici..." L'étage était devant eux. Un long couloir, avec quelques fois sur le côté un chariot. Le fond sonore était tout simplement sinistre. Des bips, des pleurs, des cris... Aucun rire, aucune joie. La mort. Lily se remise à marcher et arriva devant le numéro de la chambre de sa fille. 465. La jeune mère ferma les yeux, prit son inspiration puis entra.

La chambre était baignée dans une atmosphère douce et paisible. Ici, le seul bruit qu'on pouvait entendre était le plus calme et posé de la respiration de Sarah, endormie, son doudou entre les mains. Ses boucles reposaient de part et d'autre de son visage enfantin. Elle semblait faire un beau rêve, une petite pause dans tous les instants de malheurs qu'elle vivait malgré son jeune âge. Lily lâcha la main d'Aleksandre et alla prendre doucement son enfant dans ses bras, sans la reveiller. "Voilà, je suis là Sarah. Je suis là..." D'un geste maternel, la jeune femme passa une main dans les cheveux blonds de la petite fille. Elle était là. Elle n'allait pas repartir de suite. Mais maintenant, elle avait d'autre chose à faire. Lily remit correctement Sarah, la couvrit doucement puis se rapprocha d'Alek. "Je crois que je te dois la vérité... Viens on va s'assoeir..." La belle blonde se dirigea vers l'un des deux fauteuils et attendit que le jeune homme fasse de même pour reprendre la parole. "Ce que j'ai à te dire est très spécial. S'il te plaît ne m'interromps pas... Voilà, comme tu le sais ou tu t'en doutes très fortement, Sarah est ma fille. J'sais pas comment Gossip Girl a pu le savoir, fin bref, là n'est pas la question. Depuis octobre, environ, les médécins ont découvert qu'elle avait une maladie, une mucoviscidose. T'en as ptete entendu parler. Normalement, les personnes atteintes de cette maladie peuvent vivre jusqu'au environ de vingt ans avec des médicaments et un suivi régulier... mais Sarah a choppé un virus qui a aggravé la situation et tout déclenché. Si elle n'a pas rapidement une greffe de poumons, ça va... bref." Pas la peine de préciser plus que cela. Lily ne laissa pas Aleksandre commenter, elle voulait tout dire d'un coup, comme ça, tout sera fait une bonne fois pour toutes. "Comme tu le sais, quand tu es venu de L.A., j'étais une queen assez importante dans New-York. Puis du jour au lendemain, j'ai disparu. Peu se sont posés des questions, ou alors les mauvaises... J'ai cessé contact avec tout le monde, car je me dégoutais. Sarah a bientôt six ans. Je l'ai eu vers mes seize ans. Elle a été issue d'un viol."
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Aleksandre Johnson


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MessageSujet: Re: I love you... || Alek & Lily   I love you... || Alek & Lily EmptyMer 28 Mar - 22:14

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« Le moyen d’aimer une chose est de se dire qu’on pourrait la perdre. »


Aleksandre arriva seulement quelques minutes plus tard sur le parking du medical center et se gara non sans peine, vu que le parking était plein à craquer. Il avait déjà remarqué que c'était presque toujours le cas, comme si un nombre incalculable de personnes avaient besoin de venir tous les jours pour x raisons. Il faut croire que la santé serait toujours un secteur en voie d’expansion puisque les malades et accidentés ne manqueraient jamais. Une fois garé correctement, il coupa le contact et sortis du véhicule d'un pas qui se voulait assuré. De l'autre côté, Lily s'extirpait également. Quand elle referma la portière il appuya sur le bouton qui ornait ses clés pour enclencher la fermeture automatique. Ah, technologie quand tu nous tiens ! Aleksandre rejoignit Lily de l'autre côté du véhicule et quand il arriva à la hauteur de cette dernière, elle lui prit la main et la serra dans la sienne. Aleksandre lui rendit son étreinte. La chaleur de la main de Lily dans la sienne le réconfortait, il savait qu'elle était à lui, qu'elle ne partirait plus de la même manière que lui il lui appartenait et ne la lâcherait pas tant qu'elle voudrait de lui. Ainsi, c'est ensembles, pour le meilleur et surtout pour le pire qu'ils franchirent tous deux le seuil du medical center.

L'hôpital, une étendue de couloirs blanc nacrés, hantés par une multitudes de personnes en blouses blanches, de quoi faire frémir n'importe qui. Les seuls sons qui transparaissent sont les bavardages à voix basses des médecins, les bips des monitorings et de temps en temps des pleurs et des cris de douleurs. Il est clair que l'hôpital n'est pas l'endroit où tout le monde voudrait se trouver. Aleksandre se souviens d'une fois où il s'était retrouvé à l'hôpital, dans cet hôpital. Il s'était brisé le poignet suite à un match de football américain durant lequel il avait essuyé un plaquage mesquin et violent d'un adversaire. Il avait été amené en ambulance jusqu'à l'hôpital et il avait patienté une heure dans une salle d'observation, encore habillé en tenue de sport, tandis que sa sœur Roxane, les larmes aux yeux, lui tenait la main, encore vêtue de sa tenue de pom pom girl. Les infirmiers répondaient aux questions interminables de Roxane, qui inquiète pour son frère plus que de raisons, les harcelaient littéralement. Le personnel de l'hôpital cru même qu'elle était sa petite amie. Mais Aleksandre et Roxane ont toujours eu un lien très fort, c'étaient pas des jumeaux pour rien. C'était une des rares occasions ou Aleksandre avait fait un tour à l'hôpital, puis même en salle d'opération. Et il en gardait un mauvais souvenir. Il n'avait eu qu'une envie, rentrer chez lui se faire dorloter pas sa jumelle. L'autre fois où il était venu à l'hôpital, c'était pour voir son grand père qui mourrait d'un cancer virulent de l'estomac. Il se souvient encore de la blancheur cadavérique du vieil homme qu'il aimait tant, relier à la vie par une multitude de fils qui lui sortaient de partout pour rejoindre des perfusions en tout genre et des appareils sophistiqués. Donc le jeune brun ne portait pas particulièrement les hôpitaux dans son cœur, il savait qu'ils représentaient souffrances et mort. Il les évitaient comme la peste d'habitude, mais cette fois il avait décidé de passer outre ses réticences pour soutenir Lily qui semblait à deux doigts de s'effondrer.

Enfin il rentra dans la chambre. Une jeune fille aux longues boucles blondes semblait endormie paisiblement. Son visage si doux n'étaient pas sans rappeler la beauté angélique de sa mère. Il ne l'avait jamais vu auparavant, à part sur quelques photos qui dataient de l'époque où elle n'était qu'un nourrisson que Gossip Girl avait posté. Aujourd'hui encore, Aleksandre se demandait comme cette peste avait pu se procurer des photos pareilles. Tandis que Lily serrait sa fille dans ses bras, Aleksandre se sentit mal à l'aise, comme s'il était un intrus dans un moment important entre une mère et sa fille. Hésitant quand à la démarche à suivre, Aleksandre se posta au fond de la pièce contre un mur juste à côté de la porte. Comme ça si Lily préférait être seule il sortirait de la chambre. Mais Lily borda la jeune enfant et se tourna vers Aleksandre et lui dit qu'elle était prête à lui dire la vérité. Aleksandre avait attendu ce moment depuis qu'il était tombé amoureux de Lily. Il en rêvait car ça scellerait la confiance que lui portait la jeune maman. Et pourtant il ne pouvait s'empêcher d'être anxieux à l'idée de ce qu'il allait découvrir. Et s'il ne supportait pas ce qu'elle allait lui dire ? Mais il devait trouver le courage d'écouter son histoire et d'accepter le passé de la jeune femme. Il s'assit donc dans le fauteuil face à elle, lui pris les mains et écouta son histoire.

Aleksandre resta bouche bée face à ce qu'il entendit ! Il était choqué, choqué que Lily puisse vivre tout ça, choqué qu'elle endure tout ça sans personne pour l'épauler. Elle avait été violée à ses seize ans, et sa fille qu'elle n'avait pas désirée mais qu'elle aimait plus que tout était atteinte de la mucoviscidose, maladie qui venait d'empirer à cause d'un virus qu'elle avait attrapé et sa seule chance de survie était de recevoir une greffe de poumons. Comme quoi quand la vie décide d'être garce elle met le paquet. Aleksandre accusa le coup et garda le silence. Il s'était attendu à des tas de choses, mais pas à ça. Il s'en voulait terriblement de ce qu'il entendait. À l'époque où il était arrivé à Manhattan, Lily était une fille manipulatrice qui flirtait avec beaucoup de mecs et n'hésitais pas à piétiner quiconque se mettait en travers de sa route. Aussi quand u jour au lendemain, elle s'était renfermé sur elle même et montrée plus faible, Aleksandre ne l'avait pas prise en pitié et avait profiter de sa faiblesse pour l'achever. Maintenant il se rendait compte à quelle point elle avait dû souffrir, à quelle point ce qu'elle a traversé était dur, et il s'en voulait terriblement d'en avoir profiter pour lui faire plus de mal. Aleksandre n'avait jamais été un enfant de cœur, il prenait ce qu'il voulait et détruisait ce qu'il ne voulait pas. Lily avait finalement fait partie de ses victimes, il lui avait fait du mal à une époque où elle était vulnérable. Le jeune Johnson se fichait bien de faire du mal à ses victimes, mais en apprenant ce que Lily avait vécu au moment où lui ne pensait qu'à conquérir son trône par tous les moyens nécessaires, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir terriblement. Il avait été un monstre d'égoïsme. Il ne méritait pas d'être avec Lily. Elle méritait mille fois mieux que lui. Il repris alors doucement la parole.

- Lily, je suis vraiment désolé. Je suis désolé que tu ai dû endurer de pareils choses, personne ne devrait vivre ça. Je suis désolé de t'avoir fait dû mal sciemment, d'avoir profiter de ta vulnérabilité à cette époque. Je m'en veux tellement... Dire que tu vivais tout ça et que je ne pensais qu'à me venger et de te faire sauter de trône pour prendre ta place. Je suis un véritable enfoiré... J'arrive pas à croire que t'ai vécu de telles choses et que tu ais tout gardé pour toi pendant si longtemps. A mes yeux, tu es la fille la plus forte que je connaisse Lily.

Il se renfrogna soudainement, assimilant le mot viol qui le dérangeais tellement. Cette idée était juste insupportable. Aleksandre avait beaucoup de défauts, trop de défauts, bien plus de défauts que de qualités. Il jouait avec les filles, leur brisait le cœur, les considérait comme des objets. Mais jamais au grand jamais il n'aurait pu violer une fille. C'était une chose qui le répugnait au plus au point. Savoir que des personnes étaient capables d'un tel acte le dégoûtait. Il ajouta alors d'un ton tendu :

- Et tu as porté plainte pour... Tu sais quoi ?
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MessageSujet: Re: I love you... || Alek & Lily   I love you... || Alek & Lily EmptySam 31 Mar - 9:20

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Lily n'arrivait pas à y croire, ce qu'elle venait de faire, jamais elle n'aurait cru le dire. Une personne était au courant de son viol. Une seule, sa meilleure amie, Meredith. Mais à part ses parents, enfin son oncle et sa tante si on croit à cette histoire d'adoption et ainsi de suite, qui eux bien sûr le savaient depuis le début, personne ne sait que Sarah n'avait pas été conçue par l'envie. C'était même le contraire. Jamais Lily n'avait voulu avoir cet enfant. Jamais.

[...]

Lily était assise dans son lit d'hôpital. Elle était en pleine crise de doute. Son ventre était énorme, et l'on pouvait croire qu'elle avait mis un ballon en dessous de son t-shirt trois fois trop grand pour elle. Est-ce qu'elle devait garder l'enfant qu'elle avait en elle ? Était-ce ainsi une forme de soumission auprès de l'homme qui avait violé son intimité de garder son enfant ? Les infirmières étaient passées quelques instants avant pour lui proposer des prospectus... Savaient elles que Lily était en pleine crise de doute ? Ou est-ce qu'elles donnaient ça à n'importe quelle maman entrant ici ?

Lily lu ces papiers. Abandon. Abandonner son enfant. C'était proposé. Ce n'était pas une idée de la jolie blonde. Permettre à sa progéniture d'avoir des parents qui l'aimeront. Lui permettre d'éviter une mauvaise vie auprès de ceux qui ne voulait d'elle. Lily s'était alors mordu la lèvre inférieure. Le choix, il s'était imposé dès le début, mais aujourd'hui, il était plus réel que jamais.

Que ce soit le destin ou non, c'est à ce moment que les premières contractions avaient eu lieu. Lily avait hurlé comme jamais. Même lorsqu'un jour, ce gros con d'Adrien l'avait frappé après avoir trop bu elle n'avait crié ainsi. A peine un gémissement. La douleur était énorme. Ce qui suivit, faire sortir cet enfant du diable de son ventre, fut pire. C'est un souvenir affreux. Comment certaines personnes pouvaient dire que c'était le plus beau jour de leur vie ? Faire sortir dans le douleur une chose visqueuse c'est bien ?

[...]


Après l'accouchement de Lily, il y a quelques années...


Personne dans la chambre. Juste elle. Sarah n'était pas avec elle. Les médecins avaient voulu la garder pour l'ausculter pendant la soirée. "C'est quelque chose de courant" lui avait on dit. Lily ne s'en préoccupait pas. Plus elle attendait la confrontation avec sa fille, mieux ce sera. Surtout qu'elle avait senti quelque chose de bizarre lorsqu'elle l'avait porté contre son sein.

Lily sortit de son lit pour aller chercher son portable. Elle n'avait pas l'intention d’appeler quelqu'un après ce "moment de joie" qui allait la marquer à vie ou même d'envoyer un sms pour annoncer la venue au monde de Sarah. Tout ce qu'elle voulait c'était de regarder les photos des gens qu'elle avait perdu à cause d'elle. De cette chose. Lily passa par le menu, puis dans fichiers pour enfin arriver au bon dossier. La jolie blonde passa son doigt sur l'écran pour faire passer les images. Ses photos. Celles qu'elle avait prises. Avant... Il en avait beaucoup de fêtes en tout genre, de personnes qu'elle n'avait vu qu'une ou deux fois, puis il avait celles où elle était avec Jeremiah... Lily ne se souvenait pas les avoir faites. Le jeune homme avait son bras autour d'elle, l'air protecteur. Elle, elle n'avait pas l'air de s'en plaindre et riait. Il avait surement dû prendre de la drogue avant de faire ces photos... Néanmoins, ces photos étaient belles et firent couler des larmes le long des joues de la jeune maman... Pourquoi ne lui avait elle rien dit ?

- Je te déteste Sarah.


[...]

Lily avait dû apprendre à être mère. Apprendre à avoir tous ces gestes maternels. Essayer d'être la maman de l'enfant de son violeur. Peu de personnes auraient pu réussir. Mais Lily a tenu. Pourquoi s'est-elle forcée ? Personne ne le sait véritablement, ni même elle, à vrai dire.

- Lily, je suis vraiment désolé. Je suis désolé que tu ai dû endurer de pareils choses, personne ne devrait vivre ça. Je suis désolé de t'avoir fait dû mal sciemment, d'avoir profiter de ta vulnérabilité à cette époque. Je m'en veux tellement... Dire que tu vivais tout ça et que je ne pensais qu'à me venger et de te faire sauter de trône pour prendre ta place. Je suis un véritable enfoiré... J'arrive pas à croire que t'ai vécu de telles choses et que tu ais tout gardé pour toi pendant si longtemps. A mes yeux, tu es la fille la plus forte que je connaisse Lily.


La jeune femme garda les mains d'Aleksandre dans les siennes, ne les lâcha pas. Il pouvait s'excuser autant qu'il le voulait, le mal était fait. De toute façon, elle n'avait rien à lui reprocher. Elle même avait été une garce à l'époque. Pourquoi cela devrait-il être lui le goujat ? Lily baissa doucement la tête à la dernière phrase. Une fille forte. Elle ? Bah bien sûr. Et elle est aussi la reine d'Angleterre tant qu'on y était, c'est ça ? Elle n'avait jamais été forte. Jamais. Pendant ces dernières années, elle avait été une larve, jouet de Phoenix. Les larmes, la douleur avaient fait parties de son quotidien. Et ce King, en face d'elle, disait qu'elle était forte. La bonne blague. Perdue dans ses pensées et ses réflexions sarcastiques, Lily ne répondit pas à son petit ami qui pourtant repris la parole, l'air perturbé.

- Et tu as porté plainte pour... Tu sais quoi ?

Pour le viol. Il n'arrivait pas à dire ce mot, c'était évident. En même temps, pour qui ce mot serait facile à sortir ? Le regard bleuté de Lily s'adoucit. La souffrance était toujours présente, mais voir Aleksandre s'inquiéter pour elle lui faisait du bien. Il était de son côté maintenant, elle n'avait plus rien à craindre, du moins l'espérait-elle. La jeune femme garda le silence quelques instants. Ce n'était pas facile de parler de ça, mais elle devait se forcer, passer outre ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même.

- T'es pas un enfoiré Alek. Ne pense pas ça de toi. Comment tu aurais pu savoir ce qu'il se passait à l'époque ? T'as fait ce qu'il te semblait bien, c'est tout. Les excuses ne serviront à rien, ce qui est fait est fait.

Sarah, derrière eux, continuait à dormir paisiblement. Son ronflement était tellement doux qu'il atténuait un peu plus sa maman qui devait malgré tout reprendre la parole. Elle était loin d'avoir terminé ce qu'elle devait faire.

- Et ne dis pas que je suis une personne forte. Je ne suis pas du tout forte. J'suis fragile, faible. Et ne dis pas que c'est faux ou quelque chose dans ce style, tu ne me connais pas encore... suffisamment...

Ses paroles étaient dures, mais Lily ne pouvait pas le laisser dire des bêtises sur elle. Mieux valait rétablir la vérité le plus rapidement possible. Son ton froid se réchauffa un petit peu quand elle commença à parler de son viol.

- Non, j'ai pas porté plainte pour mon viol. C'est bien plus compliqué que tu peux le penser, Alek. Je... l'ai embras... embrassé.

Sa voix se brisa mais Lily se reprit rapidement. Elle ne devait pas fléchir, pas maintenant, alors qu'elle arrivait enfin à parler à quelqu'un. Même Meredith ne savait tous les petits détails que l'étudiante allait raconter au King.

- J'avais quinze ans ou seize ans. J'étais à une soirée, avec de l'alcool. Normal, à l'époque. J'étais complétement bourrée cette soirée là... A un moment, j'suis partie pour rentrer chez moi. C'est là qu'il m'a chopé, dans un coin d'une rue. J'ai rien pu faire pour me défendre, j'étais complétement saoule. Quand il a commencé à me toucher, à m'embrasser... J'ai répondu. Je sais pas si tu arrives à comprendre, mais je l'ai embrassé. De mon plein gré. Mon violeur doit sûrement s'en souvenir et pourra le sortir comme contre attaque si je vais me plaindre. Il suffit qu'il dise que j'étais consentante et puis voilà...

Lily prit une grande inspiration, pour se calmer. Les battements de son cœur s’accéléraient au fur et à mesure qu'elle avançait dans ses confidences. La jeune blonde n'en revenait pas qu'elle racontait tout cela à un mec qu'elle ne pouvait pas voir il y a encore un mois.

- Mais le pire, ce n'est pas ça. Oh non. Le pire, c'est que j'ai revu mon violeur. Matteo Hummel, peut-être que le connais, il a fait plusieurs conférences à Yale sur la monnaie ou quelque chose dans ce genre. Et il sait qu'il a une fille. Ce connard s'en fiche complétement. Pour lui, Sarah n'existe pas et n'hésiterai pas une seconde à s'en prendre à elle... Alors non, je n'ai pas porté plainte et je ne porterai pas plainte contre lui.

HJ: Horrible réponse. J'ai l'impression que ça fait liste de course quoi Arrow
Les flash back, peut-être que tu les connais. Ce sont des anciens que j'avais écrit et ils m'ont semblé appropriés à la situation (: Si ça te dérange, je les enlèverai Razz
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MessageSujet: Re: I love you... || Alek & Lily   I love you... || Alek & Lily EmptyLun 9 Avr - 18:04

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« Le moyen d’aimer une chose est de se dire qu’on pourrait la perdre. »

L'amour, c'était un mot bien étrange qui recelait bien des définitions. Il y avait l'amour fraternel, un amour que connaissait trop bien Aleksandre à cause de sa sœur jumelle Roxane. Cet amour était si puissant que le jeune homme serait prêt à tout sacrifier pour sa sœur, peut importe ce que ça lui coûterait à lui, tout ce qui comptait était que sa sœur soit heureuse. Ensuite il y avait l'amour amical, quand on se lie avec des personnes, par choix, et qu'on se rend compte qu'on les aimes et qu'on sera toujours là pour eux. Si on choisit ses amis c'est une bonne chose, parce que c'est aussi un engagement l'amitié, devoir agir de manière à ne pas blesser ceux qui comptent pour nous. Il y a aussi ceux qu'on aime d'un amour inconsidéré, c'est bien plus que de l'amitié, presque de l'amour fraternel. On donnerait tout pour protéger ce genre d'amour parce qu'on sait que si on le perd, on perd une part de soi-même, on se trahit soi-même. Et enfin il reste un autre type d'amour très singulier : l'amour vrai. Ce genre de chose est très rare et précieux, mais très dangereux aussi. Car si l'on trouve une personne qui obsède à ce point et qu'on cède devant nos pulsions, on lui offre une part de notre âme. Si bien que si la personne n'est pas digne de confiance et finit par vous trahir, elle déchirera une part de votre âme en partant. Personne ne devrait jamais tomber amoureux, c'est une grande souffrance maquillée par de la joie, ce qui rend cette souffrance d'autant plus dangereuse. Parce que tant qu'on sait que notre amour est réciproque, on nage dans le sens du courant, vivant en parfaite communion avec la vie. Mais dès que tout s'écroule, le bonheur laisse place à une grande souffrance enfouie qui n’a fait que croître en attendant de pouvoir s'exprimer. Le courant change alors de sens et on se noie.

Mais quand on est amoureux, on s'en fou des risques. Tout nous apparaît si beau, si parfait, on ne réfléchi même plus normalement, on n'est plus que l'ombre de ce qu'on était avant. Et vient le moment crucial, le moment où chacun raconte à l'autre ses bagages. Aleksandre n'avait pas encore parlé de ses bagages à Lily, c'était bien trop tôt et ça allait la faire fuir. Mais cette dernière venait de lui raconter les siens. Et ce moment était crucial car il déterminerait l'avenir de leur couple. Aleksandre l'accepterait-il avec tous ses bagages ? Car ils étaient nombreux. Une fille qui avait changé du tout ou tout, tout ça à cause d'un viol qui l'avait traumatisé à juste titre. Une fille qui s'était retrouvée enceinte trop jeune et avait gardé l'enfant. Une fille qui se retrouvait mère d'une petite fille gravement malade. Oui, ses bagages étaient lourds, très lourds. Aleksandre qui n'avait jamais été foutu d'aimer ne serait-ce qu'un peu chacune de ses conquêtes, ou même de les respecter, était tombé amoureux d'une fille mère de famille. C'était peut-être trop pour lui. Il ne pourrait pas gérer. Car sortir avec Lily signifierait également passer du temps avec sa famille, et au final si leur relation devenait sérieuse, devenir une figure paternelle pour l'enfant. Et c'était bien trop tôt pour lui, il n'était pas fait pour être le père de qui que ce soit. Il n'était même pas fait pour la vie de couple, alors pour s'occuper d'un enfant, qui plus est malade en plus. Non, jamais il ne pourrait assumer pareille chose. Il devait tout arrêter, avant de faire du mal non seulement à Lily mais aussi à sa fille. Donc il devait tout arrêter avant de tout foutre en l'air.

Mais Aleksandre était trop égoïste et trop lâche pour faire quoi que ce soit. Il se répétait « cette fois ce sera différent parce que je l'aime vraiment ». Quelle déception, quelle lâcheté. Non, il avait décidé de ne penser qu'à lui, d'en faire qu'à sa tête. Monsieur était heureux, et du coup c'était tout ce qui comptait. Alors il allait gâcher deux pauvres vies pour satisfaire son bonheur. Ce qui comptait c'était lui-même n'est-ce pas ? C'était bien un King qu'on voyait là, prêt à tout pour satisfaire sa petite personne au détriment des autres. Il avait toujours penser qu'il était au-dessus des préoccupations de Blair et Chuck, qui tout deux avaient détruits des tas de vies pour des broutilles. Il avait toujours été persuadé que lui il valait mieux qu'eux parce qu'il n'était pas prêt à faire tout ce qu'eux faisaient. Il se contentait de vivre de son côté sans se soucier des autres, et il pensait que de ce fait il valait mieux que les autres. Mais il se rendait compte à présent que pour satisfaire sa personne, lui aussi serait capable de détruire d'autres vies en chemin, sans même sourciller ou esquisser un semblant de grimace. Non, il s'en fichait royalement des autres, il ne pensait qu'à lui. Alors oui, Aleksandre avait parfaitement sa place au milieu de Blair et Chuck, on comprenait pour ces trois-là étaient bons amis car ils étaient semblables. Et il ne lui servait à rien de simuler, de faire semblant d'être un bon gars. Il fallait être honnête avec lui-même et reconnaître qu'il n'était qu'un pathétique King manipulateur et sadique de Manhattan. Il n'était pas comme Roxane qui était toujours restée fidèle à elle-même et était critiquée pour ça.

Et soudain, comme si elle avait suivit le monologue intérieur d'Aleksandre, Lily reprit la parole après ce long silence et dit une chose surprenante.

- T'es pas un enfoiré Alek. Ne pense pas ça de toi. Comment tu aurais pu savoir ce qu'il se passait à l'époque ? T'as fait ce qu'il te semblait bien, c'est tout. Les excuses ne serviront à rien, ce qui est fait est fait.

Il ne put s'empêcher de hausser les sourcils de surprise. Il n'arrivait pas à croire qu'elle disait ça. Il avait pourtant toujours été persuadée qu'elle le connaissait par cœur et que contrairement aux autres, elle voyait l'homme dégueulasse, manipulateur et monstrueux qui se cachait sous l'apparence d'un homme charmant et séducteur. Et voilà qu'elle affirmait le contraire. Oui, une chose est sûre, quand Lily apprendrait les bagages d'Aleksandre elle serait sans doute dégoûtée de découvrir qu'il était loin d'être l'ange qu'elle voyait. Mais il est vrai qu'Aleksandre ignorait ce que Lily traversait à l'époque, il était donc exclue qu'il ai pu agir d'une autre manière. Il avait agi comme il avait toujours agi. Alors se reprocher cette histoire était idiot et infantile, il fallait passer à autre chose, ça n'avait jamais été son style de se montrer... compatissant.

- Et ne dis pas que je suis une personne forte. Je ne suis pas du tout forte. J'suis fragile, faible. Et ne dis pas que c'est faux ou quelque chose dans ce style, tu ne me connais pas encore... suffisamment...

Apparemment Lily n'avait pas qu'une fausse image d'Aleksandre, elle avait une fausse image d'elle-même. Voilà qui expliquait bien des choses. Mais elle avait bien laissé entendre dans son ton que c'était une affirmation et qu'Aleksandre n'avait aucun intérêt à la contredire. Il ne dit donc rien et la laissa terminer.

- Non, j'ai pas porté plainte pour mon viol. C'est bien plus compliqué que tu peux le penser, Alek. Je... l'ai embras... embrassé. J'avais quinze ans ou seize ans. J'étais à une soirée, avec de l'alcool. Normal, à l'époque. J'étais complétement bourrée cette soirée là... A un moment, j'suis partie pour rentrer chez moi. C'est là qu'il m'a chopé, dans un coin d'une rue. J'ai rien pu faire pour me défendre, j'étais complétement saoule. Quand il a commencé à me toucher, à m'embrasser... J'ai répondu. Je sais pas si tu arrives à comprendre, mais je l'ai embrassé. De mon plein gré. Mon violeur doit sûrement s'en souvenir et pourra le sortir comme contre attaque si je vais me plaindre. Il suffit qu'il dise que j'étais consentante et puis voilà... Mais le pire, ce n'est pas ça. Oh non. Le pire, c'est que j'ai revu mon violeur. Matteo Hummel, peut-être que le connais, il a fait plusieurs conférences à Yale sur la monnaie ou quelque chose dans ce genre. Et il sait qu'il a une fille. Ce connard s'en fiche complétement. Pour lui, Sarah n'existe pas et n'hésiterai pas une seconde à s'en prendre à elle... Alors non, je n'ai pas porté plainte et je ne porterai pas plainte contre lui.

Aucun doute, cette histoire était compliquée. Et Lily avait raison, sans doute qu'elle n'obtiendrait pas gain de cause, la justice était bien trop mal faite. Matthéo Hummel, il ne connaissait pas ce nom. Mais l'idée qu'un conférencier puisse profiter de ses élèves hérissait les poils d'Aleksandre. Il comprenait trop bien que Lily n'avait pas envie de parler de cette histoire, qu'elle ne voulait pas faire les choux gras de Gossip Girl. Mais une pensée s’immisça dans son esprit et il ne put s'empêcher de la formuler à voix haute.

- Mais si tu ne dis rien, il risque de recommencer avec une autre fille...

Il se rendit compte de ce qu'il venait de formuler et se reprit.

- Je comprend que tu ne veuille pas en parler, ne t'inquiète pas. Ça doit être déjà bien assez dur de m'en parler à moi, mais alors en parler à d'autres, porter plainte... oui, ça n'est pas facile, je le comprend. Ce n'est pas à moi de te dire ce que tu dois faire, je ne peux même pas comprendre ce que tu as vécu.
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MessageSujet: Re: I love you... || Alek & Lily   I love you... || Alek & Lily EmptyMar 10 Avr - 17:35

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Lily se rendait bien compte qu'elle demandait, indirectement, beaucoup de choses à Aleksandre. Peut-être même trop de choses. Mais l'étudiante ne voulait pas le faire fuir, non, car elle ne s'en remettrait certainement pas, mais juste lui présenter les choses, lui faire comprendre qui elle était. Si ils devaient sortir ensemble, ils devaient tout savoir l'un de l'autre, ou du moins le principal. Car si leurs secrets demeuraient ainsi et qu'ils étaient dévoilés que tard dans leur relation, cela risquerait de leur faire mal, énormément, de les faire rompre. De toute façon, Lily n'aurait pas pu cacher longtemps sa maternité très longtemps à Aleksandre. Si Sarah était vraiment en train de vivre hypothétiquement ses derniers jours, sa mère allait naturellement être auprès d'elle, pour profiter, pour l'aimer, pour l'embrasser... Et le jeune homme se poserait des questions. Est-ce qu'Aleksandre pensait que Lily, en lui racontant son passé, en l'amenant à l'hôpital, lui demandait de représenter le père de l'enfant, celui que Sarah n'avait jamais eu ? Car ce n'était absolument pas cela. Si cela n'avait tenu qu'à elle, la belle blonde n'aurait même pas amené le fils Johnson dans ce dédale de couloirs blancs, mais les évenements étaient allés beaucoup trop vite. L'étudiante ne pouvait pas demander à quelque chose à Aleksandre qu'elle n'était même pas elle capable d'assumer. Lily était une mauvaise mère, sinon elle ne s'autoriserait pas à aimer quelqu'un en ces temps.

- Mais si tu ne dis rien, il risque de recommencer avec une autre fille...


A peine un murmure. Mais qui fit mal au plus profond de Lily. Aleksandre n'avait pas compris ce que la jeune femme lui avait dit. Matteo, le père indigne de Sarah, avait menacé ouvertement celle-ci. Même si la petite fille était actuellement dans un hôpital, où la sécurité était bien présente, Lily n'était pas totalement en confiance. Matteo était influent dans Manhattan. Il suffisait qu'il sorte une excuse bidon ou même une liasse de billets pour qu'il puisse sortir, Sarah dans ses bras. Et Dieu seul savait ce qu'il était capable pour imposer le silence à Lily...

- Je comprends que tu ne veuille pas en parler, ne t'inquiète pas.


Un des sourcils de Lily s'arqua. Ah oui ? Il comprenait vraiment ce son refus ? Ce n'est pas vraiment ce qu'il venait de dire. Son murmure n'avait été que la formulation de ses pensées.

- Ça doit être déjà bien assez dur de m'en parler à moi, mais alors en parler à d'autres, porter plainte... oui, ça n'est pas facile, je le comprend. Ce n'est pas à moi de te dire ce que tu dois faire, je ne peux même pas comprendre ce que tu as vécu.


Lily lâcha la main du jeune homme. La belle blonde passa sa langue sur ses lèvres comme pour essayer de retrouver l'usage de la parole. Aleksandre venait d'enlever le peu de confiance en elle qu'elle avait eu en lui contant son histoire, son passé. Que pouvait-elle bien lui dire après cela ? Qu'elle se fichait des peut-être autres victimes de Mattéo ? Que seul son "bonheur" lui importait ? C’était totalement faux. La jeune femme se leva, blessée par les paroles de la personne qu’elle aimait plus que tout, et alla rejoindre Sarah pour la reprendre dans ses bras, pour se calmer. Le visage enfantin la rassurait un peu et lui permettait de ne pas regarder Aleksandre. Que devait-il penser d’elle à ce moment ? Qu’elle était totalement folle ? Qu’elle n’était pas bien dans sa tête ? Lunatique ?

- Oui comme tu dis, tu ne peux pas comprendre. Tu ne sais pas ce que c’est d’être rejetée par tous alors qu’on avait tout à un moment, d’être obligée de porter un enfant pendant neuf mois contre son gré parce qu’on a dépassé la limite légale pour l’avortement. Tu ne sais pas ce que c’est d’être violée par quelqu’un de plus fort que toi, que tu ne peux rien faire, si ce n’est attendre que son désir se soit en quelque sorte épuisé. Tu n’as jamais ressenti les remords que moi j’ai eu quand je me suis rendue compte après coup que j’avais répondu à ses premiers baisers. Tu ne sais pas ce que c’est d’être complètement détruit psychologiquement, de devoir de reconstruire, tous les jours un peu plus… Tu ne sais pas ce que c’est de s’interdire indirectement d’aimer quelqu’un et de tomber, malgré soi, amoureuse d’une personne qui a été la cause de sa chute…


Tout ce qu’elle venait de dire, Lily savait très bien que c’était décousu, que cela n’avait absolument aucun sens. Mais il fallait que ça sorte. Son ton avait progressivement augmenté pour redescendre directement lorsqu'elle avait commencé à parler à Aleksandre. Il ne fallait pas qu'il croit qu'il était une erreur, une étape sur son parcours. Ce n'était pas cela.

- Ce que je veux dire...

Lily partit du lit et se rapprocha d'Alek, en lui tendant une main. Est-ce qu'il allait la saisir ? L'étudiante l'espérait plus que tout. Elle espérait qu'il viendrait la prendre dans ses bras car elle en aurait besoin.

- Ce que je veux dire, c'est que je ne te demande pas de comprendre mon passé. Je ne te demande rien même. Ni de t'occuper de Sarah, si d'essayer de faire quelque chose contre Matteo. Je veux juste que tu m'acceptes comme tu es. Avec mes défauts, mes qualités, mon passé, mon présent et mon avenir...

La jeune femme se tourna vers Sarah pour faire comprendre que son avenir était entièrement dédié à l'enfant dans le lit. Jamais elle ne pourrait faire autrement que cela. C'était tout simplement impossible. Aleksandre allait-il comprendre ? Ou allait-il être le connard qu'il pouvait être, le King sans coeur ?


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MessageSujet: Re: I love you... || Alek & Lily   I love you... || Alek & Lily EmptyMar 24 Avr - 10:28

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« Le moyen d’aimer une chose est de se dire qu’on pourrait la perdre. »

A peine les mots étaient-ils sortis de sa bouche qu'il les regretta. Pourquoi se permettait-il de la juger ? C'était inapproprié, totalement hors de sujet. Mais d'ailleurs maintenant qu'il y pensait, pourquoi était-ce à lui qu'elle se confiait ? Il était la dernière personne à qui une fille devrait faire confiance car il était mauvais. Il se souvenait de toutes les filles qu'il avait fait pleurer, de tous les hommes qu'il avait rendu furieux, de tous les rêves qu'il avait brisé et de tout le mal qu'il avait répandu sur son passage. Partout où il allait il ne répandait que souffrance et désespoir. Le pire, le plus effrayant, c'est qu'il aimait ça. Il n'y a pas si longtemps, il faisait des paris avec sa bande de potes dès qu'un couple se formait : le but était de mettre le moins de temps possible pour détruire ce couple en mettant la fille dans son lit. Après il prenait des photos de la fille et les postaient sur internet. C'était vil, méchant et blessant. Et c'était ça qui plaisait au King, ce sentiment de toute puissance, savoir qu'il pouvait faire du mal aux gens d'un claquements de doigts. Mais quand il voyait l'état de Lily face à son passé, il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser face au fantôme de son passé. Devait-il avouer à Lily la pire chose qu'il avait fait à une fille ? Sûrement pas, elle le quitterait sur le champ et ne lui ferait plus jamais confiance, ce qu'il avait fait était trop horrible, presque aussi criminel et impardonnable qu'un viol. Non, Lily ne devait pas savoir, du moins pour le moment. C'était égoïste de sa part mais il voulait à tout pris la garder auprès de lui. Il était même près à tout pour la garder, il n'avait jamais ressentit un tel besoin avant, jamais il aurait tout fait pour une fille comme ça. Peut-être que c'est ça que les grands de ce monde nomment l'amour.

Lily lâcha la main d'Aleksandre et en même temps le cœur du jeune homme eu un raté. Oui, il aurait dû se taire. Voilà, il l'avait blessé, lui avait fait du mal. Pourquoi s'était-il permit de la juger aussi ? Il était très mal placé pour émettre un jugement, il était incapable de comprendre ce qui devait se passer dans la tête de Lily. Il n'était pas à sa place, il ne pouvait donc pas savoir comment il aurait réagit s'il s'était trouvé face à cette situation. Il la regarda rejoindre sa fille pour la prendre dans ses bras avec un pincement au cœur. Il avait été trop loin, il l'avait su au moment même ou il avait pris la parole, et pourtant il n'avait pu s'empêcher de débiter son stupide discours. Il resta de marbre, assit sur son siège à regarder la fille dont il était éperdument amoureux s'occuper de son enfant. Tant de douceur émanait de cette scène qu'une fois encore il se sentit de trop. Il était un étranger qui débarquait au milieu d'un moment d'amour maternel. Lui il ne pouvait pas comprendre ce que c'était, il avait déjà du mal avec de l'amour tout court. Mais il resta pourtant dans son coin. Il ne partirait que si Lily lui demandait. Désormais il était un peu son esclave, il obéirait au moindre de ses désirs, elle n'avait qu'à demander et il exhausserait ses souhaits.

Lily repris finalement la parole. Aleksandre ne se sentit que davantage troublé face à la teneur de son discours. Oui, de toute évidence Alek avait été trop loin et l'avait blessé. Elle avait raison, il n'avait aucune idée de qu'elle avait traversé, aucune idée des souffrances auxquelles elle avait été confronté. S'il savait faire souffrir les autres, Aleksandre ne savait pas être empathique en revanche. Il pouvait essayer de comprendre mais n'y arriverait jamais vraiment car à par avec sa sœur, il n'a jamais été capable d'essayer de comprendre les sentiments de quelqu'un. Avec Roxane, tout était différent, il voyait clair comme de l'eau de roche en elle, elle représentait un part de lui-même, une expansion de son être. Ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Elle seule avait compris la teneur de ses sentiments pour Lily, elle seule n'avait jamais cesser de l'aimer malgré toutes ses frasques, n'avait jamais cessé de le comprendre alors qu'il se comportait comme un connard. Roxane était tout pour lui. Souvent il disait pour rire qu'elle était la seule femme de sa vie. Mais c'était vrai en quelque sorte parce qu'ils s'étaient aimés à leur naissance et n'avaient jamais cessé de s'aimer depuis, malgré toutes les situations auxquelles ils ont pu être conforté. Mais aimer Lily, aimer une fille en général, c'était différent. Il devait apprendre à connaître la fille, apprendre à l'aimer, ça n'avait rien de naturel comme avec un sœur. Et c'était un amour différent, aussi fort, mais différent. Il ne pouvait s'empêcher de désirer Lily pour tout ce qu'elle était. Son sourire, ses prunelles, ses cheveux dorés, sa taille mince, ses jambes interminables, sa façon d'être impitoyable avec ceux qui se mettaient en travers de son chemin, sa douceur quand il s'agit de gens qu'elle aime. Toutes ces choses rendait Aleksandre dingue. Et pourtant, même s'il l'aimait terriblement, il ne parvenait toujours pas à la comprendre, et c'était rageant. Il n'arrivait pas a avoir de l'empathie pour elle, à comprendre les sentiments qu'elle éprouvait. Elle était comme une énigme face à lui. Et il était totalement perdu face à ça, car jamais il n'avait ressenti un tel besoin de la comprendre.

Lily se rapprocha alors d'Aleksandre et lui tendit la main. Ce dernier ne bougea pas, resta stoïque. Il ne savait pas si elle voulait vraiment de lui, si elle avait besoin de lui alors qu'il n'était qu'un intrus venant troublé un moment entre une mère et sa fille. Il avait envie de lui prendre la main, mais il ne le fit pas. Il se contenta de la regarder d'un air tendu. Lily repris à nouveau la parole. Le cœur d'Alek fit un bon de sa poitrine. Alors elle ne lui en voulait pas d'être impassible, dénué de toute compréhension. Comment pouvait-elle vouloir d'un homme aussi égoïste que lui ? Aucune idée. Et pourquoi lui s'engageait-il dans une relation avec une fille qui avait un passé aussi lourd que Lily ? Aucune idée. L'amour a ses raisons que la raison ignore, cette phrase n'a jamais été plus vrai qu'à cet instant. Lily faisait face au lit de son enfant, les bras ballants. Aleksandre se releva alors de sa chaise et s'approcha de Lily. Il se mit derrière elle et la serra dans ses bras. Il embrassa le sommet de son crâne avec douceur et lui murmura à l'oreille :

- Lily, je crois que c'est trop tard pour moi pour faire machine arrière. Je suis tomber amoureux de toi. Malgré tout ce que tu pourra faire, rien ne changera cela. Tu sais pourquoi ? Parce qu'en quelque sorte je suis tombé amoureux de la personne que tu es, et si tu es cette personne c'est à cause de ton passé, de ton présent, de tes qualités et de tes défauts. Donc je suis tombé amoureux de toutes ces choses à la minute ou je t'ai aimer, sans même savoir ce qu'elles étaient. Quand en ce qui concerne ton avenir, je comprend qu'il soit dédié à ta fille, je ne te demande qu'une chose : une petite place pour moi dans cet avenir-là.





HS : Désolé du retard, j'ai été un peu occupé. En espérant que ma réponse sera à la hauteur de tes espérances Smile
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MessageSujet: Re: I love you... || Alek & Lily   I love you... || Alek & Lily EmptyMar 24 Avr - 20:55

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La dimension que la discussion prenait était étrange. Cela faisait à peine quelques heures qu'Aleksandre et Lily s'étaient dévoilés leur sentiment dans cette classe de Brown, mais déjà ils devaient parler de choses compliquées, délicates, comme la maternité de Lily. Pour cette dernière, la pire des craintes était de se faire rejeter à cause de tout ce qu'elle avait vécu par la personne qu'elle aimait. Mais c'était un risque qu'elle se devait de prendre et pour l'instant tout s'était bien passé. Jusqu'à que le sujet de son viol soit évoqué. L'avoir dit aussi tôt avait peut-être été une erreur, mais les regrets n'avaient plus de place dans la vie de la belle blonde. Lily ne pouvait pas mettre de mot sur ce qu'elle ressentait à ce moment là. Tout était tellement... bizarre, rapide, intense. La jeune femme se sentit ridicule et délaissée quand Alek resta stoïque, figé dans son fauteuil, alors qu'elle, elle n'attendait que ses bras, sa chaleur, sa présence autour d'elle. La jeune étudiante ne voulait pas se disputer avec lui alors qu'elle venait à peine de se mettre en couple. Lily soupira doucement, baissa la tête, n'ayant rien d'autre de plus à dire à Aleksandre. Si il voulait dire quelque chose, qu'il le fasse maintenant, sinon, ils allaient rester comme des idiots, mués dans cette chambre d'hôpital. Alors qu'elle allait repartir vers le lit de Sarah, pour essayer de se trouver une occupation en quelques sortes, Aleksandre se leva. Lily s'immobilisa, ne cessant de le regarder, comme hypnotisée. Elle n'osait pas bouger tandis que le jeune homme se mettait derrière elle, la prenait doucement dans ses bras. Le souffle de la belle blonde s'apaisa petit à petit. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été dans ce genre de situation et les petits gestes des amoureux, comme ce baiser dans ses cheveux, lui semblaient encore bien étranger.

- Lily, je crois que c'est trop tard pour moi pour faire machine arrière. Je suis tomber amoureux de toi. Malgré tout ce que tu pourra faire, rien ne changera cela. Tu sais pourquoi ? Parce qu'en quelque sorte je suis tombé amoureux de la personne que tu es, et si tu es cette personne c'est à cause de ton passé, de ton présent, de tes qualités et de tes défauts. Donc je suis tombé amoureux de toutes ces choses à la minute ou je t'ai aimer, sans même savoir ce qu'elles étaient. Quand en ce qui concerne ton avenir, je comprend qu'il soit dédié à ta fille, je ne te demande qu'une chose : une petite place pour moi dans cet avenir-là.

Lily se rendait bien compte que ce genre de déclarations, Aleksandre n'avait pas dû en faire beaucoup dans sa vie et cela mit du baume sur son coeur meutri. Le fait que le jeune homme comprenne que son avenir était entièrement construit avec Sarah fit plaisir à la belle blonde. Même si il mentait uniquement pour lui faire plaisir, Aleksandre s'y fera avec le temps qui lui faudra. Lily, elle, ne voyait pas son futur sans la petite blonde et le jeune homme qui la tenait dans ses bras, c'était tout simplement impossible. Alors qu'elle allait se retourner pour embrasser Alek, une personne qu'elle connaissait bien, entra dans la salle, brisant ce moment qui était magique.

- Mademoiselle Stanfield, est-ce que vous pourriez me suivre s'il vous plaît ?


Lily se tourna vers Aleksandre après avoir acquieser. Elle lui sourit tendrement, l'embrassa rapidement puis murmura ces quelques mots à son oreille.

- Je dois y aller, c'est surement important. On se voit bientôt ?


A vrai dire, c'était plus une question rhétorique qu'autre chose. Lily n'attendait pas forcément de réponse. Elle lâcha au dernier moment la main d'Aleksandre qui resta quelques secondes de plus avec Sarah. Lily, elle, suivit le médécin de sa fille à travers les couloirs de l'hôpital.

HJ : Voilàààààà (: J'avais dit que ce serait court xD Bon, j'attaque le prochain Razz
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