Treize heures. Shopping party tout ce matin, je suis tellement contente d'être avec ma sœur, qu'elle soit revenue de France je veux dire, je lui ai acheté la tonne de truc. Petits chaussons, body, pyjama, fin vous voyez le topo, je pense que je vais être raide dingue de ce gosse. Une tante gaga, non. Surtout que c'est mixte donc au pire c'est pas perdu. J'avais aussi pour projet de lui acheté des meubles déjà mais ma sœur m'aurait regardé avec des gros yeux et surtout j'étais en métro. Je m'étais aussi acheté de nouvelle fringues, si Ely' les voulait je lui donnerais normale quoi. J'avais craqué je n'avais pas pu. Je m'étais fait draguer par un caissier de la 5th avenue, c'était plaisant, je devais l'avouer mais c'est pas pour autant que je lui ai donné mon numéro, je ne suis pas folle encore. Je reprenais le métro avec des talons, j'ai trop mal. C'est de la torture, quand même. Un type dans le métro me fait un sourire, t'es mignon, mais c'est tout quoi. 10 minutes après je m'arrête à mon arrêt, je cours dans les escaliers du métro pour arriver plus vite chez moi, c'est pas loin. Je suis toute contente, elle commence bien cet journée. Je marche relativement vite puis je passe la porte de ma résidence. Je rentre dans ma cage d'escalier et va vers ma boite aux lettres. Je prends tout ce qu'il y a dedans et monte chez moi. Je rentre chez moi, je pose mes clefs sur mon meuble à l'entrée. Je regarde le courrier, factures, factures, factures.. Ah une lettre de je ne sais qui. Je l'ouvre alors et trouve avec surprise une photo de ma sœur et de mon ex... Avec un mot dedans «  les gens que tu aimes le plus t'ont trahie » fin un truc dans ce genre...

Quinze heures. J'attends ma sœur, j'ai rangé le courrier. Je passe mon temps à ranger un peu ce qu'il y a je suis stressé je suis entre deux sentiments, m'énerver ou pleurer, honnêtement, je ne sais pas s'ils ont eu une liaison. La photo parle d'elle-même, je croyais que ma sœur ne l'aimait pas. Je ne sais plus quoi penser, je sais plus, je tourne en rond et je fais tout pour m'occuper l'esprit. Je regarde la télé, ça ne marche pas, je cuisine un peu, ça ne me donne pas envie, même pas j'ai faim. J'ai juste envie de .. Rien, j'ai envie d'exploser, de tout laisser tomber, j'attends de pied ferme ma sœur. Il faut vraiment qu'on s'explique et je sais que ce n'était pas il y a maintenant ou il y a quelques mois, de toute façon, elle était à Paris. J'entends la clefs dans la serrure, je fais semblant de ranger quelque chose, dans le meuble de la télé, j'ai pas envie d'affronter son regard, pas tout de suite.

Je me dépêchais avant que les portes de l'universités ferment, mais pas facile de courir lorsque l'on est enceinte de presque six mois ! Je suivais encore quelques cours à l'université pour ne pas trop perdre, mais pour ce qui était du travail, je n'avais absolument rien trouvé ! Personne ne voulait embocher une jeune femme de 19 ans, enceinte jusqu'au cou... C'était une véritable galère pour moi qui ne rêvait que de m'en sortir seule, sans l'aide de ma soeur, de ma merveilleuse soeur... Alors que j'étais certainement la pire ! J'avais de nombreuses fois tenté de lui dire ce que j'avais fais, mais je faisais toujours demi tour au dernier moment, j'avais tellement honte de m'être faites avoir ainsi,j'avais voulu lui ouvrir les yeux, j'avais fais un sacrifice, et j'étais la coupable dans l'histoire car je n'avais rien dis. Elle était tellement bonne avec moi, elle me soutenait, notre relation était à nouveau au beau fixe, et j'allais tout briser. Je ne pouvais pas lui faire ça. Je faisais demi tour comme toujours.
Cette idée me tortura tous l'après midi. J'étais trop absorbée dans mes pensées pour m'y intéresser. Même un jeune homme qui me fit un immense sourire, ce qui était rare dans mon état, je ne le remarquais même pas. Lorsque l'heure de la fin du cours sonna, je sursautais, passais la main dans mes cheveux et quittais l'université vers notre chez nous.
J'étais d'une humeur massacrante, j'avais surtout mal au coeur, et les regards que les gens me lançaient dans la rue ne m'aidaient pas à aller mieux. Oui, j'étais une pauvre fille enceinte, dont les hormones vont la rendre dingue comme ses pensées. J'avais l'impression d'être dans une impasse ! Plus le choix ! Il fallait que je lui dise si je ne voulais pas devenir folle.

J'étais devant la porte de l'appartement. C'était bizarres, je sentais que l'atmosphère était différente, comme ci une tempête se préparait. Je commençais sans m'en rendre compte à angoisser intérieurement. Je poussais la porte après l'avoir ouverte. Tout semblait normale... Sauf une chose, Bonnie ne me lança pas son petit regard de bienvenue comme à chaque fois. Qu'est ce qu'il se passait ? Quelque chose de grave ? Je ne comprenais pas encore ce qui était en train de se préparer et qui allait me tomber dessus. Je dis doucement en rentrant réellement dans l'appartement :

_" Je suis rentrée !"

Je me dirigeais dans le salon, Bonnie était dos à moi en train de faire je ne sais trop quoi dans le meuble de la télévision. Toujours le silence complet. Je m'asseyais sur le canapé à cause d'un mouvement de bébé... Je ne savais que dire, quoi faire, c'était tellement bizarre... J'imaginais le pire des scénario possible. J'osais finalement demander :

_" Bonnie... Ca vas ?"

Je suis entrain de flipper devant ma petite sœur, je ne pouvais pas passer, et faire comme si je ne savais rien, c'était réellement au-dessus c'était au dessus de mes forces à vrai dire. Je voulais savoir le vrai du faux quoi. Je ne pouvais pas rester comme ça, sans savoir, m’imaginant les pires des scénarios à chaque fois. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, peut-être ne fallait-il pas que j'incrimine ma petite sœur tout de suite. J'étais toute tremblante, vraiment, valait mieux pas que je croise son regard, je ne savais pas si j'allais pleurer où m'énerver directement. Elle lança ensuite « Je suis rentrée ! » j'avais pas le cœur à lui répondre. Je ne voulais pas lui répondre pas tout de suite, je devais lui faire face mais comment. D'ailleurs le silence s'installa assez rapidement vu que je n'ai pas répondu, je faisais semblant de chercher un blu-ray. J'entendis ses pas et qu'elle s'asseyait dans le canapé. « Bonnie... Ca vas ? » me fit-elle alors. Je relevais doucement la tête pour me tourner ensuite vers ma sœur.

«  Oui ça va, pourquoi ça n'irait pas ? » lançais-je à ma sœur pour essayer de demeurer le plus naturellement possible mais sans succès, je ne pouvais pas cacher ça. Ca m'affecte tellement puis c'est ma sœur, elle sait très bien que je mens, je ne suis pas une bonne menteuse quand je le veux, et la, ça se voit comme un nez au milieu de la figure. Je me relève doucement puis je réponds encore à ma sœur «  Non enfaîtes tu as raison, ça ne va pas bien !  Pas la peine de te mentir de toute façon tu l'aurais découvert tôt ou tard.. » Je vais ensuite vers le meuble où j'ai rangé le courrier. Je suis tellement calme, un peu trop calme, elle ne s'y attends pas, enfin, je ne sais pas. Je suis entrain de chercher et je lui lance de dos «  J'ai reçu un drôle de courrier aujourd'hui faut que je te le fasses lire ! » bizarrement, pourquoi me l'envoyait tout de suite ? Bah oui, ma sœur vient justement de refaire son apparition. Je prends alors le courrier, je prends juste la photo et le papier et je viens ensuite me poser à côté d'elle, d'un pas relativement lent. «  Tiens ! J'aimerais juste que tu m'expliques ceci ! » Je lui tendais alors le papier et la photo, j'étais incroyablement calme, je me contrôlais quoi, pour l'instant, qu'adviendra de la suite, j'attends avec impatience sa réponse, ça c'est sur.

Immédiatement en poussant la porte de l'appartement, j'avais compris que quelque chose n'allait pas. Bonnie n'était pas comme d'habitude, elle devait certainement être perturbait par quelque chose ! Mais quoi ? Je lui avais posé la question en m'asseyant dans le canapé. J'avais envie d'une réponse franche et clair, enfin je croyais en avoir envie. Elle répondit dans un premier temps que tout allait bien mais je savais que c'était faux et qu'elle me mentait mais pourquoi ? Je ne comprenais pas on s'était toujours tout dit ... Enfin presque. J'allais prendre la parole et lui dire qu'il fallait qu'elle me dise la véritable raison de son énervement de sa tristesse, mais elle prit la parole en premier. Elle m'en voulait, je le voyais à son expression,et je commençais à avoir de véritable frisson dans le dos, et assez peur. Etait elle au courant ? Etait ce de ça qu'elle voulait me parler ? Non, ce n'était pas possible comment est ce qu'elle l'aurait apprit ?! J'étais en plein doute, et je commençais à avoir des sueurs froides dans le dos si l'on peut dire. Je la regardais, attendant d'être fixé ! Elle était calme, très mauvais signe ! Je la suivais du regard, elle se dirigea vers un mur et attrapa une enveloppe.

_" C'est à dire ?"

Elle attrapa quelque chose dans une enveloppe et s'approche de moi. Je ne faisais pas la maline alors pas du tout. J'attrapais, et ouvrais immédiatement la bouche.... Non non non c'était pas vrai ! Comment avait il pu ! Il y avait donc de quoi faire des photos dans son appartement ! Je ne l'avais même pas remarqué trop ... fixé sur mon objectif. Je me sentais presque défaillir, qu'est ce que j'allais pouvoir lui dire... Je ... Il fallait que je reprenne la parole ! Mais que dire ?

_" Je... Ce n'est pas ce que tu crois !"

Il fallait que je lui dise la vérité, mais était elle prête à m'écouter ! Je ne voulais pas me justifier, je savais parfaitement que j'avais eu tord, mais j'étais jeune et je n'avais pas pensé au conséquence, je n'avais pas pensé au fait qu'il aurait pu retourner les choses contre moi :

_" Je n'avais pas prévu ça ! Il fallait que je fasse quelque chose ! Que je te prouve qu'il n'était pas ce que tu croyais !"

Je n'arrivais même pas à croire que ma sœur m'ait fait ça, je suis tellement mal que j'en ai le souffle court, j'ai réellement envie de pleurer ou de piquer ma crise de nerfs, honnêtement avais-je étais aussi méchante pour qu'on me fasse un coup pareil, je crois que je ne vais jamais m'en sortir, encore que Miley me fasse ça ? Ok j'avais tellement été conne aussi mais me sentir menacée par ma propre sœur, depuis tout ce temps.. Je ne sais plus quoi faire. Ma sœur était alors assise et elle n'en emmenait pas large. Elle devait s'en douter parce que je n'avais jamais été comme ça avec elle pourtant j'essayais de jouer la comédie mais là, c'était impossible. J'étais trop calme mais il le fallait parce que j'étais une bombe à retardement, elle me dit «  c'est a dire » je ne pouvais même pas répondre tellement je les avais là, les boules. Affronter ma sœur, je ne savais pas ce que j'allais faire. Ma propre sœur, je sais plus, je sais pas, il va bientôt falloir que je bouge sinon c'est mort, je lui sort alors la lettre que j'ai reçu bien sur que j'ai reconnu l'écriture d'Erza, je ne suis pas folle, il veut semer la zizanie et il a réussi, je doute de tout maintenant. Je doute de tout le monde, ma sœur, je n'y reviens pas, je l'ai au moins cité plus de cinq fois dans un grand paragraphe. Hurler serait un bon échappatoire mais ma sœur est enceinte et je tiens quand même à elle malgré tout, si j'étais vraiment un peu plus méchante, je n'aurais pas de patrie, je la foutrais dehors de chez moi, j'ai un cœur et de la patrie. Je ne vais pas la laisser partir, c'est moi qui vais partir, je vais me faire un voyage c'est obligé, trop de chose dans ma vie. Je l'écoute sans l'écouter mais ça dernière phrase, mamamia. Non, non, Bonnie ne t'énerve pas, non, non, je me lève alors doucement et je dis le plus calmement possible.

« Tu te fous de moi ? Ce n'est pas ce que tu crois ? Non mais tu te rends même pas compte Elyanna j'ai l'impression ! J'ai pas besoin de dessin, je sais que tu as couché avec lui ! Ma propre sœur a couché avec mon mec à cette époque-là, je m'en fiche qu'il soit pas comme je voulais mais je l'aime toujours maintenant je me sens menacé par ma propre sœur s'il te plait ! Je m'en fiche qu'il soit pas comme je le croyais ! J'ai l'impression d'être la conne de l'histoire et qu’enfaîtes t'as toujours eu envie de lui et que de me dissuader était le meilleur moyen ! »

Je marquais une courte pause, les larmes me montaient aux yeux, j'étais même pas en colère, j'étais déçue, je ne lui avais pas crié dessus, j'avais la voix qui tremblaient pas les larmes, je continuais alors, j'en avais besoin.

«  T'aurais pu tout me faire Ely' mais pas ça ! Je ne veux rien savoir de vous deux ! Je ne suis même pas en colère, je suis déçue que tu m'ais fais ça même pour me prouver que c'était un salaud ! Moi maintenant je passe pour quoi ? Lui, maintenant je le sais mais là .. C'est pas possible, pas toi, ma petite sœur, celle que j'aime tant ! »

Je me mets ensuite à pleurer, je la regarde, pourquoi je suis faible, autant pourquoi. Je ne veux même pas affronter son regard, je me tourne vers un mur. Je m'éffondre littéralement.

«  Si tu as une question, ne pars pas ! T'es ma sœur, je ne te mets pas à la porte, tu peux rester autant que tu veux, ça tient toujours.. non, c'est moi qui m'en vais ! J'ai besoin de vacances et prendre du recul sur tout ça, je ne sais pas où je vais partir, je veux diggérer tout ça.. ! »

Ma plus grosse peur était arrivée, j'étais en train de vivre un cauchemars, j'avais les larmes aux yeux, je ne savais plus quoi faire, et je savais que je pouvais faire n'importe quoi, elle ne me pardonnera jamais de lui avoir fait ça. Je n'avais aucune excuse et ne m'en cherchais même pas. Ca avait été ma pire idée, alors qu'elle semblait bonne sur le moment ! Ezra s'envoyait pas mal de filles qui traînaient j'en étais sur et certaine mais il fallait que je montre une fois pour toute quel imbécile elle voulait épouser, mais je n'avais pas pensé aux conséquences. Et voilà j'avais fais énormément de mal à ma soeur. Je la faisais souffrir et c'était ma faute. Pour le moment je résistais aux larmes, mais ce n'était pas les hormones qui m'y aidaient, mes yeux s'embuaient au fur et à mesure que je parlais. Qu'est ce que je pouvais lui dire ? Que j'étais désolé, que si c'était à refaire je ne le ferais pas, que j'avais compris mon erreur ? C'était inutile même si je pensais réellement ses choses.

_" Non ! Qu'est ce que tu voulais que je fasses ? L'idée que tu vives avec cet idiot le restant de ta vie alors que lui te prenait pour une idiote était inconcevable pour moi! Je ne dis pas que j'ai eu raison et je ne me défends pas ! Ouvre les yeux une bonne fois pour toute !"

Si je devais subir sa colère, non j'allais subir sa colère elle allait certainement m'en vouloir pour le restant de mes jours, mais autant que cela serve à quelque chose ! Je ne pouvais plus me protéger de mes faits et gestes. Je n'avais plus qu'à subir sa colère. Je ne la craignais pas, j'étais trop déchirée de l'intérieur pour ressentir autre chose qu'une tristesse immense, et de la colère envers lui, envers moi ! J'écoutais la suite le regard posé sur le sol, je me sentais horriblement mal... J'avais même l'impression que quelque chose était mort en moi ! Non je ne pouvais pas perdre ma soeur jamais ! Pourtant c'était ce qui était en train de se passer :

_" Aty..."

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'elle m'annonça que je pouvais rester. Je ne m'étais même pas poser la question, je m'en fichais totalement de savoir où j'allais dormir ce soir, je voulais faire tout ce qui était possible pour récupérer ma soeur. Je me levais :

_" Je m'en fiche complètement ! Ca ne m'intéresse pas de savoir si tu veux encore de moi ou non ! Je sais que je ne peux pas te demander de me pardonner, ni te dire à quel point je suis désolé... Mais s'il te plait, laisse moi te demander de ne pas partir."

Je m'asseyais à nouveau sur le canapé, avec un mal de ventre. Le bébé se mettait à bouger brutalement, certainement à cause de mon stress, mais je ne fis rien voir. Une larme coula le long de ma joue. Dieu que je m'en voulais !

La tristesse m'aveugle, je suis tout simplement brisé. J'ai l'impression que plus rien ne me retiens, non je ne suis pas suicidaire mais je le pourrais, j'aimerais tellement revenir en arrière, de savoir garder mon mari, ou mon fiancé plutôt. J'ai envie recommencer une nouvelle vie, de changer de nom, d'identité, que plus personne ne me connaisse. Un pincement au cœur se fait sentir ? J'ai dû mériter tout ça ? Moi qui pensait que déjà mon divorce était une des pires choses, la trahison aussi. J'ai envie de courir et de ne plus me retourner.. Courir jusqu'à ce mes jambes me lâchent. Courir jusqu'à perdre mon souffle. Courir pour m'éloigner de cette vie qui me hante. C'est sur que j'en voudrais pendant des lustres à ma sœur. Je ne pourrais plus la voir comme ma sœur, pour l'instant, je la vois comme celle qui m'a trahie aussi. Mais c'est ma sœur et malgré tout, je l'aime. Je pourrais pardonner mais plus tard, je suis tellement brisé qu'on pourrait essayer de me faire du mal, encore plus, que même pas on y arrivait, j'ai l'impression d'être anesthésiée. Elle me dit ensuite « Non ! Qu'est ce que tu voulais que je fasses ? L'idée que tu vives avec cet idiot le restant de ta vie alors que lui te prenait pour une idiote était inconcevable pour moi! Je ne dis pas que j'ai eu raison et je ne me défends pas ! Ouvre les yeux une bonne fois pour toute ! », elle est bien mignonne, mais l'apprendre comme ça, c'est pire que tout, pour moi elle aurait du me le dire, ça m'aurait empêché de souffrir.

«  Rien Elyanna, j'aurais aimé que tu ne fasses rien, que tu m'aurais laissé faire ma propre erreur ! Ouvre les yeux t'es bien mignonne, tu crois que des sentiments ça se contrôle peut-être, tu crois que ça me fait plaisir de souffrir ? Il est peut-être con c'est un salaud mais t'as jamais vu comment je le regardais ! Même si tu ne l'aimais pas, moi je l'aimais et t'aurais du respecter ça ! Tu sais le pire dans l'histoire, c'est qu'il a gagné, maintenant je t'en veux à mort, tu aurais pu tout simplement avoir des preuves, sur lesquelles il pourrait être infidèle ! Je t'aurais cru, t'avais pas besoin de faire l'acte en lui-même ! »

J'essaie de positiver un peu.. Allez, au moins tu t'en ai rendue compte mais non je ne peux pas, j'ai envie de pleurer, je sais bien que quelque part, c'était pas ce qu'elle voulait mais trop tard, enfin j'espère qu'elle ne le voulait plus, maintenant je ne connais plus personne, même plus ma petite sœur. Il ne peut pleut pas pourtant seule la pluie est la messagère d'une immense douleur. Je suis bien trop brisée pour chercher à me venger. J'ai les yeux rouges, je suis faible. Faible de pleurer comme ça. Elle me dit juste Aty, du genre, quoi, non j'abuse pas, je suis déçue et pour l'instant blessé, humiliée, trahie, détruite de l'intérieur alors hein, non j'avoue enfaites, c'est pas une excuse... Un sourire sur mon visage. «  Je m'en fiche complètement ! Ca ne m'intéresse pas de savoir si tu veux encore de moi ou non ! Je sais que je ne peux pas te demander de me pardonner, ni te dire à quel point je suis désolé... Mais s'il te plait, laisse moi te demander de ne pas partir. »

«  Pourquoi je ne partirais pas ? Donnes moi une seule bonne raison ! »

Moi ça m'importait que ma sœur sache que je ne la fout pas à la porte.

Je commençais à respirer le plus calmement possible à cause de mes douleurs dans le ventre. Si je n'étais pas tellement concentré sur ce qui était en train de se passer devant moi je serais certainement pliée en deux sur le canapé. Mais là j'étais en train de perdre ma soeur, il fallait que je fasse n'importe quoi pour qu'elle reste ici et qu'elle tente au moins de me pardonner. Je l'avais brisée, j'avais fais la pire chose qu'une soeur pouvait faire ! Je savais que j'avais fait quelque chose d'horriblement grave, et la réaction de Bonnie ne me semblait absolument pas disproportionnée bien au contraire. Je sentais qu'elle était de plus en plus en colère. Je me perdais dans ce que je voulais dire, je me perdais dans les évènements ! Revenir ici était peut être également une erreur ! Comment avait il pu faire ça ? Comment avait il pu lui dire sachant parfaitement mon but ? ... Ca devenait de moins en moins clair dans mon esprit. Je regardais le sol. Je dis doucement, ressemblant à un chuchotement audible :

_" Non, tu ne m'as jamais cru !"

C'était la vérité, je lui avais dis des centaines de dizaines de fois que c'était un mauvais type qui se fichait d'elle dans son dos. Elle ne m'avais jamais cru, ni écouté, me disant que c'était mignon de ma part, mais que je me trompais parce que je ne l'appréciais pas. Ma voix reprenait de la force bien qu'elle soit entrecoupée par l'émotion :

_" Tu ne m'as jamais cru ! Tu n'as même jamais pris le temps de m'écouter !"

Je lançais ensuite ce qui serait certainement ma signature sur l'acte de ma mise à mort mais il fallait que ca sorte ! Oui j'étais désolé mais :

_" Je suis désolé réellement désolé, mais si c'était à refaire, je le referais et sans hésiter ! Parce que je t'aime assez pour nettement préférer que tu me bannisses définitivement de ta vie plutôt que de te voir passer le reste de tes jours, avoir des enfants avec un homme qui se fiche totalement de toi et qui finira par te rendre malheureuse !"

J'étais remontés, pas contre ma soeur, je ne lui en voulais pas mais contre cet idiot ! Pourquoi l'avait elle rencontrer ? Comment avait il réussit à la faire tomber dans son piège ? Je murmurais doucement son surnom... J'avais besoin de ma soeur et je la perdais... Je baissais les yeux et posais mes mains sur mon ventre, avant de remonter la tête et de ne pas partir, quitte à ce qu'elle m'évite pour les jours à venir. Les larmes coulaient sur mon visage dans un espèce de flot continus.

_" Parce que fuir ne te fera pas avancer ! Parce que tu es chez toi... C'est à moi de partir. Tu as besoin de réfléchir, de te retrouver je comprends! "

Je me levais non sans mal du canapé où j'étais assise et regardais ma soeur dans les yeux :

_" C'est ta vie qui est ici ... Pas la mienne."

«  Non, tu ne m'as jamais cru ! » me dit elle alors, c'est vrai qu'elle n'avait pas tort mais en même temps pour moi, ce n'était que des mots, elle ne pouvait pas savoir. Non, mais c'est vrai même s'il avait le regard baladeur peut-être qu'il ne l'avait pas fait mais en même temps, c'était pas faux, je ne l'avais pas cru non plus. Honte à moi mais je ne pouvais pas savoir. Je me tais un peu, j'essaie de me calmer, zen, Bonnie, Zen. C'est ta sœur, elle a voulu faire ça dans ton interêt, zen, zen,zen, je ne dis plus rien. Je ne grince même pas des dents. « Tu ne m'as jamais cru ! Tu n'as même jamais pris le temps de m'écouter ! » Bam, Bonnie prends toi ça dans la gueule mais c'était la vérité en même temps, mais la. Je ne peux plus me taire.

«  Parce que toi, tu as pris la peine de m'écouter peut-être ? Quand je te disais que je l'aimais, tu t'en ai fait part quand tu étais entrain de t'envoyer en l'air avec lui ? Tu t'es pas dit et ma sœur dans tout ça ? Non, bah non, y'a trop de vengeance en jeu et de faire passer ta grande sœur pour une pauvre conne. Merci Elyanna, t'as vraiment réussi à me faire passer pour une conne, une pauvre fille, pour qui ont a de la pitié ? Tu as pris ton pied au moins j'espère parce que ce serait con ! T'as jamais pensé à ce qu'il en avait fait exprès, comme ça nous deux on ne se parlerait plus, il a utilisé tout ça contre toi viens pas te plaindre mais tu sais même pas ce que c'est le pire ! C'est que même si tu as fait une connerie, tu me l'as même pas dit .. Tu m'as laissé me mariée, vivre avec lui, même si tu le détestais tu me l'as même pas dit ! »

Je pleurais mais j'avais besoin de gueuler. Oui, j'avais besoin de lui dire, d'habitude je suis silencieuse mais là, non, y'a trop de chose qui se sont accumulés, j'ai envie de partir et de ne plus revenir, je suis la fille la plus cocu de la planète. J'adore la super réputation que j'ai maintenant, merci Miley, Erza et Elyanna. Il fallait que je passe mais pour l'instant il fallait que je digère tout ça. « Je suis désolé réellement désolé, mais si c'était à refaire, je le referais et sans hésiter ! Parce que je t'aime assez pour nettement préférer que tu me bannisses définitivement de ta vie plutôt que de te voir passer le reste de tes jours, avoir des enfants avec un homme qui se fiche totalement de toi et qui finira par te rendre malheureuse ! » sa y, j'ai un flots de larme qui s'écoule, a cause de cette histoire, je vais mourir desséchée, c'est pas possible.

«  Moi aussi je t'aime mais tu m'as affreusement déçue quoi ! Je ne veux pas te perdre quand même ! Tu es ma sœur, je n'ai que toi ! Tout le monde, maintenant, je m'en serais fichue, mais pas toi.. Pas toi, on aurait pu me sortir tout le monde mais pas toi ! Je suis totalement brisée, c'est encore pire que si je me suis faite agresser, la douleur que j'ai, il ne peut rien m'arriver maintenant, je suis aveuglé par la colère certes mais après, ça va être la déception encore plus ! A l'heure d'aujourd'hui, je me pose la question du si j'arriverais totalement à te regarder en face un jour ! Te pardonner, peut-être parce que je ne veux pas qu'il se réjouisse de nous avoir fâchés mais je ne veux pas te le reprocher jusqu'à la fin de mes jours ! »

Je ne crie même plus j'ai plus la force, j'ai parlé calmement, pas bon. Un coup de nerf, c'est très vite mais là j'ai plus de voix. Je suis fatigué de crier pour rien de toute façon, le mal est fait. Quand elle me dit, que c'était a elle de partir, je lui dis

«  Non, ne part pas, on va arriver à régler ça, le principal c'est que le problème soit percé, maintenant je t'en veux mais c'est pas une raison pour te foutre à la porte et je ne veux pas que tu dormes autre part qu'ici ! Alors tu n'as pas intérêt de partir, tu es enceinte, si tu passes cette porte, ne reviens jamais et je suis sérieuse ! »

Je ne voulais pas vivre toute seule, enfin qu'elle parte, ça allait plus nous éloigner qu'autre chose et Erza aurait gagné, je ne veux plus qu'il gagne. Non, ça a assez duré.

Mon sang ne fit qu'un tour en entendant son discours... Elle était en gros en train de me dire que j'étais une espèce de traînée ... Bon d'un sens elle n'avait pas tellement tord sur le fond, j'avais couché avec le fiancé de ma soeur et j'étais enceinte à 19 ans d'un homme qui ne voulait certainement que mon amitié. Bon dieu, en réalité elle avait raison. Je ravalais tant bien que mal mes larmes, malgré mes yeux de plus en plus humide.

_" Qu'est ce que tu t'imagines ? Que c'était une véritable partie de plaisir de me taper le fiancé de ma soeur ? Je sais parfaitement que je suis le stéréotype même de la traînée de bas étage ! Mais je l'ai fais parce que je ne voyais pas d'autres solutions alors que le mariage arrivé ! Je ne me plains pas, je me suis faites avoir, je l'ai compris très rapidement et j'aurais du être moins conne ! De la vengeance ? De quoi tu parles à la fin ! Tu crois vraiment que je l'ai fais dans ce but là ?"

Je craquais, j'avais tenue pas mal de temps mais il fallait que je libère mes larmes. J'essaye d'être discrète même si ce n'était pas vraiment la chose la plus importante sur le moment mais je ne voulais pas être faible, je n'avais pas à pleurer, c'était moi la fautive, je n'avais pas souffert dans l'histoire, enfin si maintenant mais moins qu'Atilia. Je me sentis sombrer réellement, j'avais touché le fond et je creusais encore. J'avais perdue ma soeur, j'en étais maintenant consciente. Je savais parfaitement ce qui allait se passer : Nous allions ne plus nous adresser la parole, puis doucement le contact se referait... pour Noel, ou les grandes occasions et le reste de l'année nous serons fille unique... C'était mon cauchemars et je le méritais ! Je ne répondis rien, me contentant de baisser encore plus la tête.

Je me levais du canapé. J'étais décidée à partir si ma soeur ne voulait pas rester avec moi, ce qui serait totalement compréhensif. Je ne cessais de pleurer, j'avais des yeux rouges comme elle. Comment pourrais je la laisser partir alors que c'était son appartement, sa vie ?! Elle me dit de rester ou alors de partir définitivement. J'hésitais réellement, non pas que je ne voulais pas la revoir, mais je ne voulais pas abuser d'elle après ce que j'avais fais. Il fallait que je me débrouille pour me trouver un travail, les moyens de subvenir à mes propres besoins et ceux de mon enfant.

_" Ok. Et si je restes on va faire quoi ? Tu vas faire comme ci je n'existais pas m'ignorer totalement ou alors dans les meilleurs jours me dire trois ou quatre mots dans la journée alors que je n'oserais toucher à quoi que ce soit ne me sentant pas à ma place ? Je peux aller quelque part, je sais pas encore où mais je verrais, je suis capable de me débrouiller seule et doucement les choses s'arrangeront entre nous... peut être! Je ne veux pas être un poids pour toi ! Je ne peux pas après ce que j'ai fais !"

Je quittais son regard et restais figée sur place. En réalité je n'avais aucune idée de la façon dont j'allais m'en sortir seule mais ça elle ne devait pas le savoir ! J'étais déjà tombée beaucoup trop bas à ses yeux et puis de toute façon, je m'étais toujours assez bien débrouillés.

_" J'espère réellement que tu me pardonneras!"

Je continuais mon chemin vers ma chambre.

« Qu'est ce que tu t'imagines ? Que c'était une véritable partie de plaisir de me taper le fiancé de ma soeur ? Je sais parfaitement que je suis le stéréotype même de la traînée de bas étage ! Mais je l'ai fais parce que je ne voyais pas d'autres solutions alors que le mariage arrivé ! Je ne me plains pas, je me suis faites avoir, je l'ai compris très rapidement et j'aurais du être moins conne ! De la vengeance ? De quoi tu parles à la fin ! Tu crois vraiment que je l'ai fais dans ce but là ? » je regardais ma sœur, mes idées étaient embrouillés, je ne savais plus ce que je voulais. Je perdais pieds à ce moment-là. Mon souffle allait se couper, il fallait que je me pose, je me pose par terre, je ne peux plus regarder ma sœur, pas pour l'instant. Je suis crevé, ses larmes, c'était celle que je n'aurais jamais du avoir. J'avais un peu sous-entendu que c'était une trainée, enfin moi je l'avais pas pensé comme ça parce que j'étais pas du tout d'accord avec elle, mais malgré tout, j'ai un cœur, je ne peux pas la laisser et le laisser gagner Erza.

«  Je ne pensais pas ça comme ça ! Sa vengeance à lui, tu as toujours tout fait pour nous séparer, aujourd'hui tu as bien réussi ! Je t'en félicite de m'avoir prouvé que je suis une grosse conne, que je ne vaux rien, que ma vie ne vaut rien non plus, que de toute façon, tout le monde s'en fout de ma gueule, tant qu'il prouve que je suis naïve et que tout le monde saches mieux que moi, toi ne dis rien, tu as ton gosse qui aura besoin de toi ! grâce à vous, limite si j'avais une corde j'irais me pendre ! Chapeau bas maestro ! »

J'applaudis ensuite, plus de colère, non, même pas du dégout, la déception, l'étape la pire. Mes mots étaient réellement dure. Je me sens tellement mal, humiliée, trahie, complètement stupide, comment refaire confiance à quelqu'un maintenant. Il fallait vraiment que je me calme.

«  De toute façon, le mal est fait, on ne pourra pas revenir en arrière puis comme tu le dis si bien, tu le referais si c'était à refaire ! Une vengeance mais sa vengeance parce que je l'ai quitté Ely', il a réussi ! Tu as complètement bien marché dans son jeu, allez, j'applaudis encore une fois !  Après la colère, ce que je te reproche, c'est que bien avant que je me marie ou même après tu aurais du me le dire, ça m'aurait empêché de fonder autant d'espoir dans un mariage râté depuis le début ! »

Erza et moi nous nous sommes rencontrés au lycée. Un amour de jeunesse,dans ses yeux je me sentais légère, d'être une princesse et que j'avais vraiment tout ce que je voulais. J'étais très heureuse, bon c'est plus le cas mais j'espère que ça va revenir. Je fis le geste en même temps que la parole. J'ai les yeux rouges, je suis tellement faible, pour un peu l'appel de la drogue refait surface, ce que j'ai envie, aller me saouler dans un bar. Elle venait de perdre un bout de moi, la chose la plus capitale, ma confiance. Ma confiance, on ne l'a pas comme ça et franchement, je pensais vraiment que ce serait la dernière personne à la perdre, bah je me suis trompé. Elle l'a fait soi-disant pour moi, je ne sais pas, elle aurait du me le dire non. J'ai dit ensuite de rester ou sinon elle prend la porte, je ne veux plus la voir et j'étais très sérieuse. Il fallait vraiment me prendre au mot. La, je ne rigole plus, pour un petit bonheur, elle reste, je suis toujours par-terre. « Ok. Et si je restes on va faire quoi ? Tu vas faire comme ci je n'existais pas m'ignorer totalement ou alors dans les meilleurs jours me dire trois ou quatre mots dans la journée alors que je n'oserais toucher à quoi que ce soit ne me sentant pas à ma place ? Je peux aller quelque part, je sais pas encore où mais je verrais, je suis capable de me débrouiller seule et doucement les choses s'arrangeront entre nous... peut être! Je ne veux pas être un poids pour toi ! Je ne peux pas après ce que j'ai fais ! » je regardais ma sœur, c'est sur que les premiers jours allaient être dure. A elle, je pense que je peux lui pardonner, même si elle a raison, au tout début, je me contenterais que de simples mots, des banalités. Elle part ensuite dans sa chambre, je la suit alors, elle veut vraiment partir ?

«  Tu sais pourquoi je voulais que tu restes autant ? Mais c'est parce que tu es enceinte et tu es ma sœur, ça peut s'arranger, à toi je pourrais te pardonner ! Non tu es chez toi arrêtes de dire des conneries pareil ! Tu sais très bien que je ne te fout pas à la porte ! Après ce que tu as fait, ouais mais je t'ai proposé avant de rester à la maison autant que tu voudras et ça tient toujours, tu n'abuses pas de moi, c'est moi qui te le propose, c'est sur que les premiers jours, ça va être difficile, mais je ne veux vraiment pas que tu te prennes une de ces chambres d'hôtels merdique ! Je ne veux pas qu'Erza gagne sur notre lien qui était si complice, je veux retrouver ma sœur.. Même si je suis très déçue d'elle, j'espère que tout ce qu'on s'est dit n'était pas du vent, on sait toujours promis d'être là l'une pour l'autre, dis-moi que ce n'était pas du vent, essaie de réparer tout le mal qu'il y a eut ! Maintenant si tu pars, tu ruines toutes les chances qu'on se reparle normalement parce que l'éloignement sera encore pire.. Je n'aime pas vivre toute seule et les trois/quatres mots que j'aurais pu t'échanger, là y'aura plus de mot.. »

Je lui ai fait un de ces monologues. Un truc de fou quoi, c'est elle qui a toutes les cartes en mains. Je la laisse tranquille, je pars dans la cuisine. Je prends un verre d'eau, doucement, je suis désechée, fatiguée, a bout. Je ne sais plus quoi faire, je regarde tout droit, je pense à tous et à rien. Tout est si confus.

Les mots de Bonnie étaient durs, et insupportables pour moi. Je n'arrivais plus à penser, à dire quoi que ce soit de réellement constructif. Je me murais doucement dans mon silence. Je soufrais terriblement de l'intérieur, moins que ma soeur je n'en doutais pas une seule seconde, mais j'étais totalement déchiré, mon âme se fendillait doucement risquant de disparaître morceaux par morceaux. Je n'avais plus qu'une chose à faire partir, j'en étais convaincue ! Il fallait que je trouve une chambre dans un hôtel quelques jours, le temps que l'on sache ce que nous allions faire, que nous calmions nos nerfs. Si nous étions réellement si proche, le temps nous rapprochera à nouveau, mais je risquais de perdre ma soeur. Elle ajouta qu'elle ne me mettait pas dehors, je me mis à parler de nouveau. La situation que j'avais expliqué m'était totalement insupportable, rien qu'en y pensant. Les choses allaient peut être se calmer avec le temps, mais je n'oserais plus faire quoi que ce soit c'était certain ! J'allais passer de moins en moins de temps à l'appartement, n'y trouvant plus ma place, n'osant plus toucher quoi que ce soit, ne serait ce que de me servir ! Ma voix était brisée :

_" Tu crois vraiment que rester arrangera les choses ? Que c'est le meilleur moyen de reconstruire notre lien alors que la seule chose que tu veux c'est certainement réfléchir sans m'avoir dans les jambes ?"

Elle me fit comprendre qu'elle avait raison. Depuis l'enfance on s'était promis de toujours être là l'une pour l'autre. Elle avait été là dans les périodes les plus difficiles de ma vie, et j'avais tentée d'être là, même s'il aurait certainement mieux valut pour elle que je ne le sois pas. Atilia quitta ma chambre en fermant la porte. Je m'allongeais sur le lit regardant le plafond, et pleurant un bon coup. J'avais besoin de me vider de ma tristesse. Les minutes défilèrent et je pus enfin reprendre totalement mes esprits... Je décidais finalement de tenter, je resterais quelques jours pour voir si les choses changent ou non. Je me relevais de mon lit, et me regardais dans le miroir, j'étais affreuses ! Les yeux rouges et gonflés... Je me déshabillais et enfilais un t-shirt avec un pantalon qui ne serrait en aucun cas mon ventre, tentais de calmer l'irritation autour de mes yeux sans grand succès et retournais dans l'appartement.

Je me dirigeais dans la cuisine, la gorgée totalement déshydratée. Atilia était là. J'avançais et prenais un verre d'eau sans rien dire, sans lever la tête. Je ne parlerais pas la première... C'était à elle de décider le moment... moi je devais subir

Je ne sais plus quoi dire, ce que j'ai envie, ouais c'est une bonne dose mais à cause de Miley, j'ai du tout me débarrasser.. Pourtant dieu sait qu'a ce moment précis, ça me ferait du bien. Je ne voulais pas sombrer dans l'alcool, j'étais déjà tombé bien bas dans mon divorce en tombant dans la drogue, en allant régulièrement chez le dealer, heureusement que quelque part je suis riche donc j'avais pas de dettes, contrairement à Elyanna, j'étais très dépendante de nos parents niveau financièrement, j'aime le luxe même si je suis une personne simple, je suis généreuse mais comme tout le monde, j'aime la bonne bouffe et la plupart du temps, elle coûte bien cher. Une chanson raisonne dans ma tête, j'écoute ses dernières paroles, sauf que je lui rappelle qu'on s'était toujours promis d'être là l'une pour l'autre, Erza a réussi, tout ce qu'il voulait durant notre mariage, que je me dispute avec ma sœur, il a réussi. Il a réussi, je ne sais pas s'il avait prémédité le coup de coucher avec ma sœur, bon là l'envoyer c'est clair. Je m'éloigne et je vais dans la cuisine, je suis desséchée, il faut vraiment que je réfléchisse à tout, je prends le verre, le porte à ma bouche et je le repose ensuite, doucement, sans aucun bruit. J'ai envie de pleurer mais je dois être forte, j'ai déjà assez pleuré. Il faut que j'encaisse tout d'un coup, je ne sais pas quoi faire. De toute façon, j'avais beau me répéter que le mal était fait mais ce serait très mal venue de ma part de ne pas péter un plomb parce que j'en avais conscience que dans mes périodes noires, Erza me restait dans la peau, c'était inévitable mais bon, je ne voulais pas perdre ma sœur pour cet abruti. Cet abruti qui me descend plus bas que terre, qui me fait sentir tellement mal au point où j'ai envie de crever. De partir de cet enfer et d'aller au paradis, de toute façon, ce sera mieux qu'ici, me cacher dans un trou de souris, vivre reclus sous une nouvelle identité, why not. Mais non, enfaites ça ne servait à rien, je devais affronter mes problèmes, j'ai jamais dit à ma sœur que je me droguais, de toute façon, elle était loin mais là quand même, le manque se fait ressentir. Un manque évident que quand on le savait, c'était psychologique mais là, les larmes sortirent de force. Les larmes de colères contre moi-même d'avoir été conne, je les essuyais a peine que ma sœur sortit alors de sa chambre, elle avait les yeux bien rougis comme moi. Je ne la regardais pas, elle prit un verre d'eau aussi, un silence s'installa entre nous, il fallait que j'engage la parole, de toute façon même si c'était commun c'était déjà ça car plus les minutes passaient plus c'était gênants. Je la regardais et dit d'une façon assez froide.

«  T'as pas des envies pour ce soir ? Genre de bouffe et tu ne refuses pas ! Tu es enceinte, ton enfant doit se nourrir ! »

Je regarde toujours les murs pas ma sœur, je ne peux pas, c'est beaucoup trop frais pour l'instant. Je baisse ensuite doucement la tête sur l'évier et je pose mes deux mains dessus, on dirait une scène théâtral, ou les acteurs doivent regarder devant, non, non, c'est juste ma vie.