Je suis né le 30 Juin 1989 à 17h33, à l'hôpital de Los Angeles, soit cinq minutes avant mon frère jumeau. Lui s'appelle Shane, et moi Sean. Nous sommes tous les deux brusquement enlevés de notre mère, une jeune femme de seize ans qu'un mec aurait mit en cloque et se serait barré sans prévenir que ça soit. Je ne me souviens pas de ce qu'il se passait, juste qu'après cette vague de fraicheur, on m'a plongé à nouveau dans de l'eau, mais chaude, puis on m'a lavé et recouvert d'un draps. On m'a procuré des soins, réchauffer, et nourris et coucher. Je sens la présence de mon jumeau près de moi, ça me rassure. Nous avions partager le même utérus lui et moi, c'est de là que notre complicité a commencé à s'installer. Une semaine après, je me retrouvais dans un couffin, j'ignore si mon frère et là, mais j'entends une femme prononcer son nom. Très vite, je me retrouve dans une chambre, décorée de bleu et de divers poissons. Un truc agréable, et je me sens remplis d'amour, c'est de là que ma vie a commencé.

Je vivais heureux, je ne manquais de rien, courant à travers l'immense jardin dont bénéficiaient mes parents. Mon père me prenait souvent à part, me promettant que cette maison m'appartiendrais à moi et Shane, je l'écoutais, je rêvais. J'avais un gros chien croisé avec un loup d'après mon père. Il s'appelait Kreusty. Shane et moi l'adorions. Je me souviens de nos parties de fous rire avec mon jumeau, de nos bagarres également. Avec ma mère qui hurlait derrière. J'ai dût faire les quatre cents coups dans ma vie, mais toujours en présence de ma moitié.

Un jour, j'ai dût grandir, et Shane aussi. Lui et moi entrions au lycée, je me souviendrais toujours de cette journée là. Comment l'oublier en même temps ? J'étais appuyé sur ma moto, une jeune fille bavant sur moi. Je me tournais vers mon frère, me ressemblant comme deux gouttes d'eau, lui aussi avec sa moto. Nous sommes partis du parking assez vite, d'ailleurs, tout s'est passé très vite. Je fixais les lettres "Hollywood" devant moi, accélérant, jusqu'à ce que j'entende un bruit de crissement de pneus, et de taule froissée. Je freinais d'un coup pour ensuite me retourner, et là, horreur, je le vis à terre. Je repartis en sens inverse, m'arrêtant au niveau des gens qui sortaient des voitures. La moto de Shane sur le capot d'une voiture, mon frère bien plus loin. Je courus vers lui, la peur au ventre. Comment avait-il pu ?

- Shane !! Shane fais pas l'con putain !

Je tremblais, ne sachant pas où je devais toucher mon frère. Je lui pris la main, le spectacle était horrible, il avait perdu une jambe, le visage ensanglanté et brulé, tout était immonde. Je sentis pour la première fois des larmes qui coulaient sur mes joues, mon frère avait les yeux fermés, et aucuns signes de vie. Quelqu'un appela les pompiers, je ne voulais pas laisser mon petit frère seul. Je n'avais pas le droit. J'étais responsable de tout ça. Il fut prit en charge directement, et je partis avec lui jusqu'à l'hôpital, là bas, on me demandait d'attendre, mais comment attendre dans de telle circonstances ? Le temps passait, mais toujours rien, mes parents étaient venus, ma mère en larmes, mon père m'attrapais par la veste, me giflant en m'insultant de tous les noms d'oiseaux qu'il pouvait exister. Tous le monde étaient choqués, mais j'en avais pris l'habitude. J'étais devenu trop faible pour résister à tout cela.

Trois jours plus tard, j'avais un oeil au beurre noir, caché par une paire de lunettes de soleil. J'avais la tête baissée, le visage fermés devant cette boite en bois vernis. Mon frère m'avait définitivement lâché. Je me surpris à pleurer. Relevant les yeux, je vis une femme qui n'avait pas l'air bien plus vieille que moi. Quand elle s'approcha pour nous confier toute ses condoléances, ma mère fut comme dur et froide envers elle. Je ne comprenais pas, m'excusant au près de cette dame, je lui demandais si elle connaissait Shane, sa réponse fut positive. Le soir, je posais des questions à mes parents, ils finirent par m'avouer être adopté, je ne comprenais pas pourquoi ils m'avaient caché cela.
N'acceptant par ces cachoteries, je décidais de partir seul. J'avais opté pour New York, cette magnifique ville avec ses université majestueuses. J'avais toujours voulu faire de la médecine, et c'est ce dans quoi je me dirigeais. Mon père me finançait mes études pour se faire pardonner, il me payait même ma chambre étudiante. Je n'avais rien à débourser, mis à part pour mes courses alimentaires. Très vite, je me trouvais un job étudiant dans un bar pour me rendre autonome, et ne plus devoir dépendre de l'homme qui m'avait élevé. Ils étaient comme morts pour moi, j'allais enfin avoir ma propre vie.

De là démarra alors ma vie d'étudiant. Les femmes, l'alcool, la drogue. Que demander de plus ? Rien. J'ai compris que je plaisais aux femmes, que les mecs aimeraient me savoir gay, et les femmes me savoir seul. Je n'y pouvais rien si j'étais un de ces gars qui n'est autre qu'un canon, prêt à poser dans les magazines de lingerie masculine.
Je passais de filles en filles, ayant couché avec la majeure partie des étudiantes de New York. Puis un jour, mon regard s'est arrêté sur une fille, Iris Martin, cette magnifique demoiselle à qui je donnerais la lune. C'est ma seule vraie et longue relation, pour l'instant ça me plait, et je l'avoue enfin, je suis éperdument amoureux d'elle. Mais bien entendu, il y a un hic, Sunday Hamilton me fait également chavirer le coeur. Elle me drague, je la drague, elle me plait, je lui plais, mais comment faire ? Je résiste tout de même, voulant privilégié mon couple, à cette vulgaire attraction physique...

A présent, à vous de m'aider à poursuivre ma vie comme je l'entends.

Quand il a prit son "envol" Sean est allée mettre le prénom de son frère en deuxième prénom.

Shane avait pour habitude d'appeler son frère Shay, du coup, Sean a continué de se faire appelé comme ça par ses amis, pour un hommage à son jumeau.

Sean est ouvert d'esprit, il a faillis couché avec un gars, mais se justifie par l'alcool.

C'est le comique de première.

Au lycée, il a toujours été répertorié comme le don juan.

Plus jeune, il se faisait battre par son père, un jour il a voulu se défendre avec une bombe lacrymogène.

Mal grès ses bêtises, il n'a jamais redoublé.

Plus jeune, il est tombé de sa cabane et s'est fracturé la jambe.

Il fait encore des cauchemars de la mort de son frère.

Il a besoin d'attention, et d'amour.