« Maman, tu crois qu’un jour, j’aurai un mari et des enfants comme toi tu as avec papa ? » Cinderella n’avait que cinq ans lorsqu’elle a posé cette question à sa mère. Et comment voulez-vous réagir face à une magnifique petite bouille comme celle de Cindy. Madame Salinsky a tout de suite répondu : « Bien sur que tu auras des enfants ! Je veux être grand-mère ! Mais rien ne presse, ma chérie. Tu as bien le temps de penser à tout cela plus tard… » Cindy a souri et est retournée jouer avec sa poupée Barbie.

Si la vie pouvait être aussi simple qu’au moment cité ci-dessus, tout serait facile et sans problèmes. Il n’existerait pas un problème non résolu sur cette terre. Et Cinderella se féliciterait de vivre dans un monde incluant la paix et la bonne humeur. Mais malheureusement, chaque vie à son lot de problèmes et de malheurs… A vous de découvrir ceux qui ont peuplé la vie de la jeune Cinderella Arizona Powell.


« Cher Papa,
Nous sommes le 14 avril 1992 et nous nous approchons doucement de la date de mon anniversaire… C’est difficile pour moi de t’écrire ou même d’imaginer te parler de quelque manière que ce soit… C’est la première fois que je t’écris et Dieu sait que j’ai déjà déchiré une centaine de feuilles de papier avant d’arriver à un résultat probant. Si j’ai mis autant de temps à me décider, c’est parce que j’ai toujours pensé que ça ne valait pas la peine de t’écrire ou de te donner de mes nouvelles… Je me trompais et je m’en veux aujourd’hui… J’ai tellement besoin de toi. Mais fini les supplications pour le moment. Tu ne sais plus rien de moi, alors un résumé s’impose non ? Alors accroche-toi bien, parce que j’en ai des choses à te raconter…
Comme tu le sais maintenant, je vais avoir dix huit ans dans cinq jours et avoir dix huit ans, c’est tout de même important dans la vie de quelqu’un. Je vais pouvoir enfin vivre seule. Avoir un appartement à mon nom. Mes propres chocolats, ma propre voiture. Ah non, ça sera l’option bus pour moi et pour un petit bout de temps !

Tu es parti il y a si longtemps maintenant, que je ne sais pas vraiment par où commencer… Et autant dire que mes souvenirs ne remontent pas si loin… J’avais cinq ans quand tu es parti et Maman m’a toujours dit que ce n’était pas de ma faute, que je n’avais rien à voir là-dedans. Je ne l’ai jamais réellement crue. Quand on dit à un enfant de cinq ans que ce n’est pas de sa faute, il pense forcément que ça l’est. Et je n’ai pas fait exception à la règle. J’aimerais savoir pourquoi tu nous as quittées ? Pourquoi à ce moment là ? Et pourquoi n’ai-je pas eu de tes nouvelles durant tout ce temps ? D’accord, remettons les questions à plus tard. Et reprenons là où je l’ai laissée la « parenthèse souvenirs ». Je ne sais pas si tu t’en rends compte, mais quand tu es parti, tu as laissé derrière toi tant de choses non terminées… Je n’avais que cinq ans et Maman ne cessait de me répéter que si je travaillais bien à l’école, tout irait bien et que tu reviendrais peut être. Bien sur, tu n’es jamais revenu… Alors je l’ai écoutée et j’ai compris que travailler allait devenir une chose que je ne devais en rien négliger. Alors j’ai travaillé, travaillé et encore travaillé… Jusqu’à mon entrée au collège. Mais avant cela, Garrett est entré dans nos vies. Garrett a été un père et un ami pour moi. Un père que je n’ai jamais laissé entrer dans ma vie, dans cet univers dont moi seule contrôlait les entrées et les sorties, un univers où je rêvais de te voir revenir…
Malgré tous mes refus et mes réflexions acerbes et grandement méchantes, Garrett n’a jamais cessé d’essayer et d’essayer encore. Mes longues discussions que j’avais avec Maman n’y changeaient rien, je te voulais toi et seulement toi. Mais toi et moi savons très bien comment l’histoire s’est terminée…

L’année de mes dix ans, Garrett a demandé Maman en mariage. Et tu peux aisément deviner ce qu’elle lui a répondu. Ce jour là, ma vie a été anéantie. Jusqu’au dernier moment, donc jusqu’au « oui » fatidique, j’ai cru dur comme fer que si tu devais revenir, ça serait le jour du mariage. Que tu serais celui qui dirait « je m’y oppose ! ». Mais ça n’a pas été le cas et ma déception a été immense. Garrett est venu me consoler malgré tous mes efforts pour le repousser. Après cela, je n’ai pas parlé pendant plus d’une semaine. Ca a été les jours les plus atroces de la vie du nouveau couple « Powell. » Car oui, Maman est passée de Salinsky à Powell. Tout comme moi. Au début, j’avais n’avoir que dix ans, je ne voulais pas porter le nom d’un homme qui n’était pas mon père, d’un homme qui n’était pas toi. Mais n’ayant que dix ans, je n’ai pas eu le choix, j’ai dû faire comme on me l’intimait.

Peu de temps après, Garrett, grâce à son travail de concessionnaire, a été muté à Los Angeles. Maman a bien sur décidé de le suivre, m’embarquant dans leur folle aventure. Je ne voulais pas quitter Memphis. Je ne voulais pas quitter notre maison, cet endroit où tu étais susceptible de revenir. Je crois que ce fut vraiment à partir de ce moment là, le jour du déménagement, que j’ai compris que tu ne reviendrais jamais… Même si l’espoir de te revoir persisterait à jamais.
J’avais donc presque onze ans lorsque nous avons emménagé dans notre nouvelle maison de Los Angeles. J’y avais ma chambre et Maman venait m’y rendre visite autant de fois que possible. Elle m’aidait pour mes devoirs, je lui parlais de mes amoureux. Mais tu n’étais toujours pas là…

A onze ans, je suis entrée au collège. Je me suis promis de ne jamais défaillir et de toujours travailler plus que de raison si c’était nécessaire. Ca ne l’a pas été, en tout cas pas à ce moment là. Un jour, j’ai fait la connaissance de Juliet, celle que je considère aujourd’hui comme ma sœur, ma jumelle, ma moitié. Ne t’en fait pas, pas ma moitié dans le sens marital du terme. Enfin bref. Je l’ai aidée à s’intégrer et on est très vite devenues amies, même plus qu’amies. On sait tout l’une de l’autre, ou presque. Je regrette d’avoir à lui cacher certaines choses mais c’est pour son bien. Elle a bien d’autres problèmes à gérer que les miens…

A douze ans, on a appris que Maman attendait un autre enfant. Je me suis tout de suite dit que ce n’était pas raisonnable. J’allais avoir treize ans d’écart avec cet enfant et je ne me voyais pas sœur pour deux sous. Garrett semblait si enthousiaste à l’arrivée de ce bébé dans la famille, mais de mon côté, j’avais peur qu’il en arrive à me remplacer. Et si jamais il aimait ce bébé plus que moi ? Et si Maman et lui me laissait de côté pour privilégier cet enfant ? J’étais égoïste et je m’en rends compte seulement maintenant. Et même si Maman et Garrett me promettaient de ne rien changer à nos habitudes, j’avais grand mal à les croire.
Finalement, l’enfant est né et on l’appelle désormais Dorian. Il a cinq ans et demi aujourd’hui et je l’aime plus que tout. Quand Maman était fatiguée, je prenais le relais du haut de mes treize ans. Bien sur, Garrett supervisait les opérations. Et tout s’est très bien passé jusque là. Je redoute la crise d’adolescence mais comme on a encore le temps, on va s’y préparer doucement.

Le collège s’est très bien passé. J’ai toujours récolté les félicitations du conseil de classe et Maman et Garrett en étaient fiers. Du haut de son petit âge, Dorian applaudissait à chaque fois qu’il le pouvait, ce qui me faisait bien rire.
Puis le lycée est très vite arrivé. Juliet et moi ne nous sommes pas quittées. Nous avons passé toutes nos années lycée ensemble et encore maintenant, nous sommes ensemble. Pas ensemble, ensemble comme tu le sais… Mais une tache est venue assombrir ce magnifique tableau. Il y en a toujours une… Mais le pire, c’est qu’elle ne cesse de nous pourrir la vie encore aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps… Et cette tache s’appelle « cancer ». A l’époque où on a appris la chose, Juliet et moi n’étions encore qu’au lycée. Le soir où l’horreur a frappé, nous étions à une fête. J’étais en train de discuter avec un garçon quand Juliet s’est sentie mal jusqu’à s’évanouir. Je l’ai vite emmenée à l’hôpital, grâce à Timéo, lui, c’est une longue histoire… Et quand le médecin est venu nous apprendre la nouvelle, j’ai fait de mon mieux pour retenir mes larmes. Je me devais d’être forte pour ma siamoise. Lorsqu’il a fallu lui apprendre la nouvelle, ce fut un choc pour tout le monde. Je suis restée à son chevet et les larmes que je me refusais de laisser passer me brûlaient les yeux.
Depuis ce jour, depuis la « chose » comme je l’appelle maintenant, la vie n’est plus la même. Pour s’en sortir, Juliet a besoin d’un rein. Mais elle ne veut pas que je fasse les tests pour voir si je suis compatible. Mais je me fiche de ce qu’elle dit à ce sujet. Je veux qu’elle vive. Je ne suis pas capable de continuer dans cette vie sans elle… Il n’en reste pas moins qu’elle reste sous dialyses. Elle reste effrontée et ne veut rien entendre quant à un éventuel don de ma part. Mais ça ne se passera pas comme ça. Le truc, c’est lorsqu’elle va apprendre que j’ai fait les tests, elle sera furieuse. Mais je m’en fiche. Il fallait que je le fasse. Elle aurait fait exactement la même chose pour moi. Il faut juste que j’attende le bon moment pour lui avouer la chose, mais le bon moment ne semble jamais arriver…
Toutes ces histoires de dialyses me tuent à petit feu mais je ne laisse rien paraître. Je me dois d’être forte pour ma siamoise. Et je regrette de devoir dire ça, mais entre temps, quelque chose d’aussi horrible est arrivé…
J’avais quatorze ans et j’étais à la boulangerie pour acheter deux petits pains au chocolat pour Juliet et moi. Mon portable a sonné et Maman m’a appris qu’elle attendait un autre enfant. Ma première réaction fut de crier et tous les regards se sont posés sur moi. Je n’en avais rien à faire, strictement rien à faire… Mais une fois raccroché, je me suis mise à imaginer le pire. Maman n’était plus toute jeune et les risques de complications liés à une grossesse quand on a son âge n’étaient pas à mettre de côté. Juliet m’a vite réconfortée et j’ai vite mis cette pensée de côté pour ne plus jamais avoir à la ressortir. Mais comme tu t’en doutes, je n’avais pas tort… Elle en était à trois mois de grossesse, c’était le cap à passer pour savoir si oui ou non le bébé allait survivre. Et ce ne fut pas le cas. Maman et Garrett furent anéantis par la nouvelle, Dorian n’a rien compris et de mon côté, je me suis enfermée dans ma chambre pour pleurer. Le soir de la nouvelle, je me suis réfugiée chez Juliet et nous avons dormi ensemble. Sans elle, j’aurais probablement fait quelque chose de répréhensible… Si j’ai réussi à remonter la pente, c’est non seulement grâce au soutien de ma meilleure amie, mais aussi grâce à Jason. Pour Garrett et Maman, ça a été bien plus difficile. J’ai fait de mon mieux pour les soutenir, mais pendant un moment, rien n’y faisait. Il a tout de même fallu avancer pour Dorian, pour moi, pour la famille. Et ils ont réussi. J’ai bien cru à un moment que leur couple allait exploser. Mais j’ai tout fait pour que ce ne soit pas le cas. Je t’avais déjà perdu, je ne pouvais pas perdre Garrett.

Grâce à Jason, j’ai réussi à me sortir de ce mauvais pas. L’ambiance à la maison était bien loin d’être rose mais grâce au soutien de Jason, je m’en suis sortie. On est sorti ensemble pendant deux ans. J’avais quinze ans quand on a commencé à réellement se fréquenter. Il n’était pas mon premier petit copain, mais je l’aimais, bien plus que de raison même si je disais le contraire à tout le monde…
Un soir, alors que nous avions l’habitude de sortir pour se retrouver au le clair de lune, Jason a dit : « Je t’aime Cinderella et je voudrais que tu sois mienne pour toujours. » Je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai souri pour lui répondre à mon tour : « Moi aussi, je t’aime. Mais tu sais bien que le « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants » n’arrive que dans les contes. » J’ai toujours eu le don de détourner la conversation quand ça devient trop sérieux. Je pense que ça vient de toi parce que maman est très romantique dans son genre. Jason a souri, sachant très bien comment j’étais et il n’a pas attendu que j’ajoute quoi que ce soit, ses paroles suivantes furent tout aussi percutantes : « Allons à Las Vegas. Comme ça, le conte se réalisera pour nous aussi. Tu seras ma femme pour le meilleur et pour le pire, quoiqu’il advienne. » Je me suis mise à rigoler. Et tout ce que j’ai pu dire fut : « Tu n’es pas sérieux ?! Si tu l’es ?! Jason… Je sais que je dévie toujours la conversation quand on en vient à parler d’avenir mais je ne reste pas moins une fille comme les autres. Le jour où je me marierai sera magique et j’aurai une belle robe blanche avec un magnifique bouquet de fleurs à la main. Juliet sera à côté de moi pour me soutenir, au cas où je décide de faire demi-tour et seulement à ce moment là, je pourrai te dire « oui ». » Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais réussi à verbaliser mes désirs les plus profonds. Moi qui ne me projette jamais plus loin qu’un an en avant. Moi qui refuse toujours d’avancer plus vite que la musique, moi qui ai si peur d’avancer, tout simplement… Jason a une fois de plus souri et il ne m’a pas laissé le temps de réagir. Il a pris ma main droite et m’a emmenée jusqu’à sa voiture. Là, il a roulé pendant des heures, quatre heures exactement. Et je savais pertinemment où il m’emmenait. Mais à ce moment là, j’ai juste eu envie de vivre comme toutes les autres filles de mon âge. Etre insouciante juste pour une fois. Ne pas me poser de questions, vivre tout simplement.
Une fois à Las Vegas, on a trouvé une petite chapelle et un prêtre qui pourrait nous marier. Alors avant d’entrer dans le bâtiment et de devenir la femme de celui pour qui mon cœur bat, j’ai pris peur et même si paroles me semblaient sensées, je me demande aujourd’hui si elles l’étaient réellement. « Jason arrête! On fait une énorme erreur! Je n’ai que dix sept ans et aucun prêtre sensé, ou non d’ailleurs, ne consentira à nous marier ! Jason, je t’aime mais c’est complètement fou ! » Mais il ne cessait de sourire, comme si tout ce que je pouvais dire ne pouvait rien changer. Sa réponse a mis fin à mes doutes puisqu’il fut extraordinaire. « Cindy, arrête de penser. Je sais que tu rêves d’un grand mariage avec la robe et tout ce qui va avec. Mais c’est pas le plus important. Le plus important c’est toi et moi. C’est qu’on s’aime et qu’on va officialiser tout ça. Je t’aime et je ne veux que toi. » Comment veux-tu résister à pareilles merveilles ? Et pourtant je ne suis pas du genre à tomber dans les bras du premier venu ou à me laisser convaincre aussi facilement. Mais pour une fois, j’ai laissé parler mon cœur, chose que je regrette aujourd’hui… Enfin c’est compliqué…

Le prêtre ne nous a même pas demandé de pièces d’identité. Il nous a mariés et je suis aujourd’hui une femme mariée. Quoi que femme ne soit pas réellement le terme approprié. Je vais avoir dix huit ans et tout est compliqué…

Il y a quelques temps, Juliet est venue me voir et elle m’a annoncé qu’elle comptait partir pour vivre à New York. A réaction fut sans appel, j’allais partir avec elle quoi que Maman et Garrett en disent. Dorian allait me manquer mais je ne pouvais pas laisser Juliet toute seule là-bas à New York. Et puis le lycée allait bientôt s’achever, je me devais de poursuivre mes études ailleurs. Et à new York, il y a Yale. J’y avais envoyé ma candidature. Mes notes et mes appréciations ont parlé d’elles-mêmes. J’ai été acceptée, Maman a pleuré, Garrett m’a prise dans ses bras. J’ai pleuré en ne m’imaginant pas pouvoir vivre sans Dorian et toute ma famille. Et encore moins sans Jason… Mais les choses sont ce qu’elles doivent être. On savait tous que ça devait arriver. Alors à l’heure où je t’écris, je suis encore à Los Angeles, mariée à Jason. Juliet doit certainement tout faire pour me préparer une super fête d’anniversaire. Elle ne veut pas qui soit dit, mais je le sais. Je la connais mieux que personne.
Mes valises sont encore ouvertes sur mon lit et je n’ai pas encore annoncé la nouvelle à mon mari… J’ai peur de sa réaction et j’ai peur de le quitter…
Maman m’appelle pour l’aider à mettre la table. Je dois te laisser. Mais je te promets de t’écrire dès que je serai à New York. J’espère que ma lettre arrivera à destination et que tu ne seras pas déçu en la lisant…

Je t’aime, ta fille, Cinderella. »


« Papa…

C’est Cindy. Je ne sais pas si tu as reçu ma première lettre mais les choses ont bien changé depuis que je t’ai écrit… Ca ne fait pourtant qu’un an et je déteste dire ça, mais tant de choses ont évolué en si peu de temps…

Tout d’abord, mon admission à Yale. Ma rentrée s’est bien passée. Juliet était là pour me soutenir et elle et moi faisons front commun face à tout ce qui nous arrive.

Quitter Dorian, Maman et Garrett a peut-être été la chose la plus difficile que je n’ai jamais eu à faire… Leur absence me fend le cœur chaque jour… Tu te demandes d’ailleurs sûrement ce qui s’est passé avec Jason. Eh bien pour faire simple, on a rompu. Ou plutôt, j’ai rompu… J’ai fait croire à Juliet que je ne l’aimais pas et que j’étais passée à autre chose, ce que tu t’en doutes, est totalement faux. Il me manque énormément. Je ne sais pas si je serai un jour capable d’aimer à nouveau… La veille de mon départ, je devais le retrouver pour qu’on mettre au point un plan, pour qu’on planifie notre avenir… Je ne suis pas allée au rendez-vous, c’était trop dur. Je n’aurais pas pu lui dire au revoir. Et je ne pouvais pas l’obligé à quitter sa famille comme ça, du jour au lendemain. Alors j’ai pris la décision la plus dure de toute ma vie : j’ai rompu sans lui dire un mot.
Une fois que Juliet et moi nous sommes installées, j’ai envoyé une lettre à Jason. Je n’ai jamais eu de réponses… Et honnêtement, je ne m’attends pas à en avoir… La vie sans lui est compliquée et très difficile. C’est comme s’il me manquait une partie de mon cœur. Comme si une partie de moi était restée à Los Angeles alors que ma vie est aujourd’hui à new York. Juliet ne sait toujours rien. Et je ne sais pas comment lui dire. Je déteste devoir lui cacher une telle chose et elle va me détester en l’apprenant. Je ne supporterai pas qu’elle soit contre moi alors je préfère tout garder pour moi pour le moment. C’est mieux pour tout le monde…

Maman dit que je devrais arrêter de t’écrire. Que ça ne sert à rien du fait que tu ne me répondras jamais… Mais je sais au fond de moi que correspondre avec toi me fait énormément de bien. Je ne saurais l’expliquer, mais j’en ai besoin. Même si je sais aujourd’hui que Maman a raison, tu ne reviendras jamais… Garrett est désormais mon père et je regrette que tu ne connaisses pas Dorian.

Alors je pense que cette lettre sera la dernière. Je t’ai tout dit. Je suis contente de l’avoir fait et je regrette de ne pas pouvoir mieux te connaître…

Je t’aime Papa et j’espère que là haut, dans ton monde, tout est plus facile qu’ici, dans le mien.

Ta fille, Cinderella. »

Cinderella A. Powell a écrit:

Merci à vous deux
Et j'ai terminé