Tout était fini. Il n'y avait désormais plus qu'aucun espoir pour que le coeur de Lily se remette à marcher correctement malheureusement. Non. Pourquoi ? Il avait tout simplement été brisée il y a quelques temps. Elle n'avait plus la force de faire semblant d'écouter en cours, plus la force d'aller voir Sarah à l'hôpital et de faire semblant que tout allait bien, que tout allait redevenir comme avant. Pourquoi lui mentir ? Elle n'était pas stupide, elle, contrairement à sa mère. "Et la semaine prochaine, n'oubliez pas de ramener votre calculatrice, nous en aurons besoin. A la semaine prochaine." Lily remballa rapidement ses affaires et surtout de l'amphithéâtre de Brown où venait d'avoir lieu un cours magistral sur l'histoire romaine vu selon un angle spécial. Son nom ? La belle blonde ne s'en souvenait pas et c'est à peine si elle avait regardait véritablement le thème de ce cours. Alors prendre des notes... A vrai dire, elle comptait sur ses camarades de cours pour pouvoir récupérer. Notamment Sébastien, son nouvel ami. Entre eux, il y avait eu une véritable alchimie. Cela arrivait quelques choix. Ils se comprenaient, avaient les mêmes goûts, les mêmes envies.. et puis, Seb avait l'avantage de ne rien connaître de la vie new-yorkaise étant allemand fraîchement arrivé. Alors les rumeurs, les ragots et tout ce qui s'était passé ces derniers temps... il n'en savait rien du tout !

L'étudiante se dirigea dans les couloirs, en direction de son casier. Tous les étudiants en avaient un, cela leur permettait de pouvoir déposer leurs affaires et de pouvoir se décharger de temps en temps. Toutes les universités n'en avaient pas et Lily se félicita d'être tombée sur la bonne. Elle posa son cahier qui n'avait strictement à rien puis prit en main les quelques photos qui y étaient entreposés. Il y en avait une qui la montrait en train de faire l'imbécile avec sa meilleure amie, Meredith, une autre où on pouvoir voir Sawyer en train de faire des gâteaux, et une dernière avec Sarah dessus, toute souriante, entourée de doudous. Innocente. Cette fois-ci, au contraire des autres fois, aucune larme ne perla aux bords des yeux de Lily. Elle se retenait ici à Brown. Pas question qu'on la voit faiblir. La jeune femme reposa les photos, sur un article de presse décrivant Matteo Hummel, son violeur, aujourd'hui en train de commencer sa carrière politique. "Va crever..." Lily ferma son casier et ferma les yeux doucement, essayant de se calmer. Non, il n'allait pas la faire pêter un câble. Elle allait se maîtriser. Elle souffla, se calmer puis rouvrit les yeux.

Peut-être n'aurait-elle pas dû ? Il se tenait là, à Brown, à l'autre bout du couloir. Aleksandre. Lily fronça des sourcils, son coeur battant rapidement. Elle ne voulait pas le voir, pas lui parler et lui non plus sûrement. Mais elle se mentait... Elle désirait plus que tout se rapprocher de lui mais elle savait que cela la rendrait plus que malheureuse. Alors elle se retourna et se dirigea vers l'extérieur.

HJ: C'est nuuuuuul :/ Je me rattrape au prochain Very Happy

Aleksandre Johnson était le mec le plus chanceux de la ville. Toutes les femmes l'aimaient, tous les hommes l'admiraient. Il était riche, très riche. Il étudiait à Yale, une université réputée. Sa réputation le précédait et il avait souvent droit à la une de Gossip Girl. Quiconque n'avait jamais entendu parler d'Aleksandre ne devait pas sortir de chez lui. Bref, Aleksandre était un des rois de Manhattan et il avait une vie rêvée, que beaucoup enviaient. Et pourtant, il était malheureux. Il avait beau être entouré de son groupe d'amis, il se sentait quand même seul. Il avait beau être courtisé par de nombreuses filles, il se sentait quand même mal aimé. Il avait beau jouir d'une immense fortune, il se sentait quand même démuni. Qu'arrivait-il donc ? Comment se pouvait-il qu'un King tel que lui puisse se retrouver dans un état si pathétique ?

Ça datait de la soirée de Noël. Mais ça avait dégénéré avant, quand il avait embrassé puis rejeter une jeune blonde qui le torturait. Mais cette dernière ne s'était pas laissée atteindre, elle avait même contre-attaqué en arrivant à la soirée de Noël aux bras d'un homme qu'elle présenta à tous comme l'homme de sa vie depuis plusieurs mois. Oui, c'est depuis cette histoire qu'Aleksandre était si désemparé. Mais comment un homme dénué de cœur pouvait diable avoir une peine de cœur ? Quelque chose ne tournait vraiment pas rond.

Aleksandre avait pris sa voiture de luxe et était allé en cours comme tous les matins. Il avait suivit des cours plus ennuyeux les uns que les autres. Pourquoi avait-il choisit l'économie ? Ah, oui pour devenir chef d'entreprise à l'instar de son père. Il ne s'endormait pas, ne discutait pas mais se contentait de fixer le professeur d'un air vide. Il écrivait quelques phrases sur un cahier sans vraiment prendre de vraies notes. Il s'en fichait, il suffisait qu'il claque des doigts pour avoir un cours bien rédigé. Son portable vibra et il regarda l'écran. Une certaine Beth lui envoyait un message lui demandant de la retrouver après ses cours. Qui était cette fille ? Ah oui, une conquête. Il comptait la mettre dans son lit dans les jours à venir. Parfois, c'était ennuyeux de jouer les Dom Juan. Ou étudiait-elle déjà N Ah oui, à Brown. Brown... Pourquoi ce nom le réveillait tout d'un coup ? Ça lui rappelait quelqu'un d'important. Mais qui ? Un brouhaha s'éleva et chassa les pensées d'Alek. Le cours était fini. Il ramassa ses affaires et sortit de l'amphithéâtre. Il balança négligemment son sac de cours à l'arrière de sa voiture et s'installa derrière le volant de celle-ci. Quelques minutes plus tard, il se garait sur le parking de la faculté de Brown.

Ce ne fut qu'une fois dans les couloir, faisant face aux casiers, qu'Alek se souvint qu'elle était la personne importante qui étudiait à Yale. Elle était là, devant lui, posant ses affaires dans son casier un air dépité sur le visage. Lily. Quand il la vit, il oublia pourquoi il était venu. Elle ferma son casier et croisa son regard. Elle fronça les sourcils puis partit du côté opposé, cherchant à le fuir. Sans même avoir eu le temps de réfléchir à ce qu'il devait faire, Aleksandre se retrouva en train de lui courir après et crier son nom. Il la rattrapa et agrippa son bras. Elle daigna enfin se retourner vers lui. Il murmura doucement :

- Lily... Ne pars pas je t'en pris...

La sonnerie annonçant onze heures retentit à travers le couloir. Pour une fois, cela aurait arrangé Lily d'avoir un cours de Littérature afin d'éviter Aleksandre, mais aujourd'hui, elle n'avait aucun alibi convenable... Pourquoi était-il venu à Brown ? Après tout, peu de ses amis étaient ici si ce n'est Lullaby Williams et d'autres. Il n'était pas venu pour la belle blonde, ça c'était clair et net d'une part car comment aurait-il pu savoir qu'elle étudiait ici et d'autre part car il avait eu l'air autant surpris qu'elle de la voir. C'était la première fois depuis la soirée de Noël qu'ils se voyaient, la deuxième fois depuis leurs baisers... Comment avait-elle fait pour poser ses lèvres sur les siennes, comment, plutôt, avait-elle réussi à passer outre le souvenir de Matteo ? L'étudiante essaya tant bien que mal de passer à travers les élèves de Brown qui se rendaient en cours afin d'accéder à un espace entre les casiers et attendit Aleksandre. Cela serait sadique de le laisser s'humilier tout seul dans les couloirs à l'appeler même si cela lui faisait ressentir un sentiment de puissance malsaine. Lorsqu'enfin il arriva, Lily se surprit à regretter ce geste d'une grande pitié. Pourquoi s'était-elle arrêtée ? A quoi cela allait-il bien servir qu'ils se parlent ? Après tout, il ne voulait sûrement pas entendre parler du pseudo petit ami de Lily, Luckäel ou plutôt Jeremiah, qu'elle avait présentait officiellement à la soirée de Noël. Non, ce qu'il voulait peut-être savoir c'est ce qui s'était passé il y a quelques années qui empêcherait Lily de l'aimer... afin de pouvoir l'envoyer sur le blog de gossip girl ? Non, il n'était pas comme ça... Du moins, l'espérait-elle.

"Viens avec moi... Faut qu'on aille autre part sinon on va faire le une de gossip girl demain..."

En effet, la plupart des étudiantes, ravies de voir devant elles, le couple le plus bizarre de Manhattan devant elles, était en train de prendre des photos d'eux deux. Lily osait espérer qu'elles n'eurent pas le temps d'en prendre une nette car elle ne tenait pas à voir sa photo demain dans tout ce qui est sur les peoples de Manhattan. Pas la tête à ça, loin de là. Elle prit la main d'Aleksandre et le guida à travers les couloirs de l'université avant d'entrer dans une salle sombre, au deuxième étage. Celle-ci était entièrement consacré à la culture romaine. C'était ici que Lily avait quelques fois cours et le professeur Weiler lui avait laissé les clés afin d'avoir un libre accès sur les ressources qu'il y avait dans la classe et non au centre de recherche du campus pour un exposé. Jamais l'étudiante n'aurait cru était redevable vis-à-vis de son professeur un jour, mais il fallait avouer qu'aujourd'hui, c'était un cas extrême. La jeune femme alla s'adosser contre le bureau qui dominait la classe et chercha les mots qu'elle pouvait prononcer. Elle n'allait tout de même pas lui souhaiter Bienvenue à Brown ou une connerie dans ce genre, encore moins lui demander comment il allait, cela serait complétement crétin de sa part. Ce qu'il faisait ici ? Il devait sûrement voir quelqu'un, un ami ou une de ses énièmes conquêtes.

" Bon. J'suis pas partie. Qu'est-ce que tu veux ? "

Elle ne savait pas si elle devait être sarcastique, jouer sur le fait qu'il lui ait volé un baiser, car, après tout, elle aussi l'avait embrasser de son plein gré. Tous deux étaient fautifs dans cette histoire qui s'annonçait étrangement... vouée à l'échec.

Quand il fut enfin face à elle, Aleksandre ne sur plus ce qu'il voulait. Il avait comme un trou noir. Lui qui était le meilleur quand il s'agit de parler avec les filles se trouvait soudainement sans voix. Que dire ? Pourquoi l'avait-il poursuivit ? C'était stupide, il aurait dû rebrousser chemin et regagner sa voiture. Mais c'était trop tard, il ne pouvait plus faire marche arrière sous peine de passer pour le dernier des idiots. Il fallait qu'il trouve quelque chose à dire et vite. Mais quoi ? Qu'avait-il à lui dire bon sang ? Il n'avait rien à lui dire. Elle lui avait clairement fait remarqué à la soirée de Noël qu'il n'était rien pour elle et qu'elle vivait le grand amour avec quelqu'un d'autre. Que lui n'était qu'une erreur, un mec qu'elle s'était tapé alors qu'elle était en mauvaise passe. Non, vraiment, il n'avait plus rien à lui dire. Il n'aurait pas du venir la voir, elle n'avait pas envie de le voir de toute évidence, et pour être honnête, lui non plus.

Mais Lily l'interrompit avant qu'il prenne la parole. Elle lui fit remarquer qu'il fallait qu'ils trouvent un endroit plus approprié. Aleksandre releva la tête et jeta un coup d'oeil dans le couloir. Quelques étudiantes qui passaient dans le couloir à côté d'eux s'étaient arrêtées et prenaient des photos. Aleksandre sentit de la colère monter en lui. Bon il ne les supportaient pas ces idiotes ! Dès qu'elles le voyaient faire quelque chose d’intéressant, elles le prenaient en photo pour le mettre sur GG. Il aurait tout donné pour les faire dégager du couloir et détruire leurs stupides téléphones. Si simplement elles pouvaient comprendre ce que c'est de ne pas pouvoir sortir de chez soi sans que tous ses faits et gestes soient surveillés par Gossip Girl et ses milliers d'acolytes. Il n'était même pas célèbre, et pourtant il semblait poursuivit par des paparazzis. Quelque chose déconnait sérieusement ! Aleksandre retint un cri de rage avec peine et suivit Lily dans le couloir. Cette dernière lui avait attrapé la main et il n'avait même pas réagit. Il devait vraiment être furieux.

Elle l'emmena dans une salle de classe et referma la porte derrière eux. Elle s'adossa à un bureau et le toisa. Puis elle lui demanda ce qu'il voulait. Oui, que voulait-il tiens ? Il y avait tellement de choses qu'il voulait lui dire. Des choses méchantes et d'autres moins. Il ne savait pas ce qu'il voulait lui dire, ou plutôt ce qu'il avait besoin de lui dire. Car oui, il avait besoin de lui quelque chose, il fallait que d'une manière ou d'une autre il arrange ou finisse définitivement cette histoire parce qu'il en avait marre d'être pris au piège là-dedans. Il voulait arrêter de se sentir mal. Et pour ça il fallait que Lily et lui s'expliquent une bonne fois pour toute, et qu'ils arrêtent tous deux de jouer l'autruche.

- Jeremiah est au courant de ce qu'il y a eu entre nous ? De toute évidence, d'après ce que tu as dit à la soirée de Noël, vous étiez en couple tous deux quand c'est arrivé.

Et voilà, les mots avaient franchis ses lèvres avant qu'ils les aient retenu. Mais c'était ce qu'il voulait au fond de lui. Elle l'avait blessé, lui avait fait du mal. Il fallait qu'elle sache qu'il était capable de lui en faire autant. De lui briser le cœur s'il le pouvait. De foutre en l'air sa relation avec Jeremiah s'il en avait l'occasion. Elle n'avait qu'à pas jouer avec lui. Tout le monde sait que se moquer d'Aleksandre Johnson est très dangereux, car il a beau être un charmeur, c'est aussi quelqu'un qui sait se montrer manipulateur et impitoyable.

Ils étaient dans la classe et le silence commençait peu à peu à s'installer entre eux. Lily ne savait pas comment l’interpréter. Elle avait fait le premier pas, à lui d'en faire un autre. Pendant qu'il observait la salle dans laquelle ils se trouvaient ou cherchait une réponse à formuler, la belle blonde put le regarder à nouveau. Toutes les sensations qu'elle avait éprouvé lors de leur baiser, lors de cette nuit à l'hôtel, lors de cette soirée de noël, revinrent à la surface. Si seulement il pouvait éprouver la même chose qu'elle, cela faciliteraient les choses... C'est alors qu'un autre souvenir remonta...

Il y a 6 ans, lorsqu'elle avait 16 ans & Alek 15:
La nuit était son domaine. Personne n'oserait un jour la défier sur son propre territoire. Tout le monde la connaissait, savait de quoi elle était capable avec les personnes qui ne l'aimaient pas ou qui essayaient de lui attirer des ennuis. Lily était sans conteste une reine de la nuit. Elle dominait Manhattan, faisait partie de l'"Elite", et l'avenir, elle le voyait de très bonne augure. La belle blonde but une gorgée de la bière qu'elle tenait dans sa main gauche, l'autre étant bandée à cause du coup de poing à la tempe qu'elle avait donné à cette imbécile de Taylor qui croyait pouvoir lui faire du chantage facilement. Maintenant, à partir de l'hôpital central, elle ne pouvait plus rien faire. La jeune adolescente regarda ses camarades autour d'elles. Parmi eux se trouvait Georgina Sparks ou encore Jeremiah Wilson, deux de ses meilleurs qui la connaissait très bien. Le jeune homme était même dans sa ligne de mire pour, pourquoi pas ?, se retrouvait dans son lit. De toute façon, désormais, Lily n'avait plus de réputation à se faire. A vrai dire, elle ressemblait à Charles Bass, un de ses amis également, même si ils n'avaient jamais couchés ensemble, pour raison de principe malheureusement. Donc partageait son lit avec Jeremiah... cela restait à voir. La nuit était omniprésente et on ne pouvait rien voir à deux mètres sans les lumières. Le groupe d'adolescents étaient assis autour d'un feu improvisé de bouts de bois par ci, par là. Autour d'eux, il y avait quelques bouteilels qui prouvaient que leur état n'était pas... excellent. Alors qu'ils venaient de terminer de débattre sur un professeur commun à St Jude et Constance Billard, James lança à Lily "T'sais quoi ma belle ? Y a un nouveau dans cette ville. Et y paraît que c'est un King à LA." La belle blonde lui lança un regard noir. Il voulait lui faire passer quel message là ? Qu'elle était foutue ? Que ce petit californien allait lui prendre sa place. "Et toi, tu sais quoi James ? Ce mec là, eh bah, il va pas faire long feu à New-York et crois moi il va souffrir..."

Présent:

Qu'est-ce qu'elle avait pu être débile, imbue d'elle même, égoïste, sauvage à l'époque. Une véritable garce. Heureusement, elle, elle avait réussi à bien tourner par la suite. Contrairement à ses amis, comme Georgina, qui n'avait pas changé au cours de ses années, au contraire, tout comme Blair, même si cela est moins flagrant. Lily remit correctement ses mains sur le bureau car elle commençait à avoir des fourmis le long de ses bras, avant de finalement rompre le contact entre son corps et le mobilier pour qu'elle commence à se déshabiller. Elle ne savait pas combien de temps elle allait rester ici en compagnie du fils Johnson, alors elle préférait se mettre à l'aise. Elle posa sa longue veste noir sur un bureau du premier rang et relâcha ses cheveux qui jusqu'à lors étaient attachés en une queue-de-cheval. "Jeremiah est au courant de ce qu'il y a eu entre nous ? De toute évidence, d'après ce que tu as dit à la soirée de Noël, vous étiez en couple tous deux quand c'est arrivé." Lily releva ses yeux et croisa le regard d'Aleksandre. Elle ne le quitta pas, ne sachant pas pourquoi elle l'aurait fait. Pourquoi essayer t-il encore de la briser, de la blesser ? Avec leur baiser dans la villa des Johnson, Lily avait pensé que tout avait changé, que le temps des jeux étaient enfin finis, qu'ils allaient enfin pouvoir peut-être commencé à être des adultes... enfin... La jeune maman esquissa un sourire et se rapprocha d'Aleksandre, à quelques centimètres de lui.

"Bien sûr qu'il le sait. Pourquoi ne le saurait-il pas ? Il est même très heureux qu'il y a eu ce qui s'est passé chez toi."

Lily se délecta de la surprise qu'il y eu sur le visage du King. Tu ne t'attendais pas à ça, n'est-ce pas mon petit chou ? Après tout, comment aurait-il pu s'attendre à cela ? A cette réponse ? Comment aurait-il pu croire que Jeremiah serait au courant de ce qui s'était passé ? Et pourtant, Lily s'était empressé de tout lui raconter, heureuse. Tout en rigolant, la jeune étudiante posa une de ses mains sur le torse d'Alek, puis recula et se mise assise sur une des tables tout en continuant de regarder son camarade.

"Tu fais exprès ou quoi, Alek ? Ne me dis pas que tu as cru tout ce que j'ai dit à la soirée Noël ? T'es pas censé être plus intelligent que la moyenne ?"

Aleksandre venait de se rappeler qui il était. Il avait finit par l'oublier à force de jouer les séducteurs et de régner comme un roi paresseux sur la ville de Manhattan. Oui, il était devenu terriblement paresseux depuis qu'il n'avait pas eu à affronter de menace intéressante. Il n'avait plus besoin de se battre pour garder son titre, personne ne lui cherchait des noises. Il pouvait relâcher son attention pour profiter des avantages que lui apportait son statut. Donc roi paresseux était un excellent qualificatif pour le désigner. Mais cette confrontation avec Lily, sa jalousie et sa colère avait ravivé des souvenirs. Il s'était rappelé qui il était auparavant avant d'être un simple bon vivant.

Aleksandre Johnson avait toujours été un leader né. Il était capitaine de son équipe de football américain et était un des meilleurs surfeur à Los Angeles. Mais ça ne s'arrêtait pas la. Il était aussi le mec le plus populaire de la ville, un véritable King. Lui et sa sœur Roxane régnaient sur la belle ville de Los Angeles. Et ils avaient gagnés leurs titre. Si Roxane avait toujours été une fille bien, refusant les manigances ou autres magouilles, Aleksandre n'avait jamais hésité à jouer les manipulateur quand il n'avait d'autre choix. Fort heureusement, il n'avait que très peu eu à le faire. Il était un mec gentil à l'époque, beau et intelligent qui était sociable et adorable avec les autres. Il sortait avec la plus belle fille de la ville, Juliet, et lui était entièrement fidèle. Mais quand il avait dû déménager avec sa sœur pour venir habiter à New York, il ne s'était pas attendu à changer autant. Il avait pensé que devenir roi serait aussi facile que ça l'avait été à LA. Mais loin de là. Il dû littéralement se battre pour son titre. Les Kings et Queens qui régnaient déjà ne l'entendait pas de cette oreille, ils refusaient de voir les jumeaux Johnson, fraîchement débarqués de leur Californie, se voir offrir une place parmi eux. Donc Aleksandre avait du user de tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour se faire sa place. Il avait découvert combien les New Yorkais étaient des manipulateurs égocentriques, à la limite de la mégalomanie. Et il avait joué suivant leurs règles.

Mais surtout, il se souvenait comme si c'était hier du jour où il avait rencontré Lily. Lui et Roxane étaient venus dîner au Stand By Us et il semblait que c'était là que tous les membres de l’Élite de Manhattan s'étaient donnés rendez-vous. Ils avaient méprisés Aleksandre et sa sœur pendant tout leur repas. Ils savaient déjà qui ils étaient. Apparemment Gossip Girl s'était chargée d'annoncer leur arrivée. Au milieu d'eux, siégeait Lily. A l'époque elle faisait encore partie de l'Elite. Elle était méprisante, une vraie garce antipathique. C'était elle qui avait lancé le mouvement anti-Johnson. Elle avait passé la soirée à mépriser Aleksandre. Ce jour là, il avait su qu'il passerait sa vie à haïr cette fille. Et quand elle avait perdu sa place au sein de l'Elite alors que lui avait fini par devenir un des Kings, en jouant de manipulation, complot et en jouant avec les filles. Ça, Lily ne lui avait jamais pardonné. Aleksandre Johnson était devenu le célibataire le plus convoité, le plus inaccessible de Manhattan tandis que Lily avait perdu tout de sa superbe. C'était jouissif pour Aleksandre.

Mais à cet instant, alors qu'Aleksandre faisait face à son ennemie, il se rappelait qu'elle avait toujours été sa pire ennemie. Il l'avait oublié, avec cette histoire d'embrassade. Comment avait-il pu se permettre d'omettre que Lily n'était qu'une manipulatrice prête à tout pour arriver à ses fins. Elle avait toujours été ainsi. Et elle haïssait Aleksandre au moins autant que lui la détestait. Il était temps qu'il se le rappelle. Il se souvint d'à quel point il la détestait au moment où il l'entendit se moquer de lui. Elle jouait avec lui, elle le manipulait à sa guise comme un vulgaire pantin. Il voyait sur son visage la rancœur qu'elle éprouvait à son sujet. Il ne s'attendait pas en tout cas elle se qu'elle lui dise que Jeremiah était au courant de « l'histoire » qu'il y avait eu entre Aleksandre et Lily. Il était persuadé qu'elle ne lui dirait pas, d'une parce qu'elle avait trop honte, et de deux parce que Jeremiah serait furieux de l'apprendre. Mais la surprise quitta le visage d'Aleksandre pour faire place à de la compréhension. Il venait de comprendre. Lily ne sortait pas avec Jeremiah. Elle avait juste essayer de lui faire mal, de le rendre jaloux. Mais il ne comprenait pas, ça ne collait pas avec les émotions que cette dernière laissait transparaître. Il venait de comprendre une chose : entre la haine et l'amour, il n'y à qu'un pas. Lily confirma ce qu'Aleksandre venait de comprendre. Il s'approcha d'elle et la fixa longuement avant de prendre la parole.

- Bon sang Lily mais quand tu vas arrêter ton petit jeu ? Qu'espérais-tu donc ? Que je te dévoile mon amour éternel en te voyant avec Jeremiah ? C'était gamin et puéril. Peux-tu me dire une bonne fois pour toutes ce que tu attend de moi ? Parce que j'en ai marre de tous ces jeux malsains.

Le souvenir de son ancien passé, plus ou moins glorieux selon le point de vu, raviva le souvenir de sa première rencontre avec Aleksandre, lorsqu'elle avait pas loin des quinze ans. Il était jeune, il avait l'air naïf et pourtant, il dégageait une confiance en soi paradoxale. La belle blonde n'avait pas aimé la venue des deux jumeaux Johnson par ici même si elle ne pensait rien craindre d'eux. Au pire, ils pouvaient être King et Queen de la journée, pour St Jude et Constance Billard. Cela ne la gênait pas le moins du monde. Mais si ils s'attaquaient à la nuit... Ils allaient souffrir. Elle l'avait promis à ses camarades et jamais elle ne brisait une promesse. Pourtant, la jeune adolescente qu'elle était, avait cru qu'ils resteraient à leur place et qu'elle n'aurait rien à faire. Mais apparemment les gens de L.A. sont... envahissants pour ne pas dire autre chose. Ils commencèrent à venir à leurs endroits favoris, que l'Elite appréciait, à venir aux soirées, à commencer à empiéter sur le territoire de Nate, ce qui en soit n'était pas un problème, de Serena, de Blair... et puis de Lily. Et celle-ci ne s'était pas laissé faire. Elle avait alors élaboré un plan anti-Johnson, qui fut peut-être le plus beau de toute son adolescence. Elle manipula les personnes qui commençaient à être un peu trop proches de jumeaux, à faire marcher ses relations, à leur créer des problèmes. Tout se passait à merveille. Si elle avait eu plus de temps, ils n'auraient jamais fait partie de l'Elite actuelle de Manhattan. Mais ce qui arriva... arriva. Matteo. Cette nuit. Cette rue. Cette fête. Ce moment. Sarah. Pourquoi tout ramenait à chaque fois au même sujet ? A Matteo ou bien Sarah ? Même les Johnson arrivaient à faire en sorte qu'elle pense à sa petite fille, c'est tout de même incroyable. Jamais elle ne pourrait cesser de penser à la petite blonde qui était encore à l'hôpital. Jamais...

Assise sur la table de cours, Lily regarda les diverses émotions passait sur le visage du jeune homme. De la surprise puis quelques secondes plus tard une espèce d'illumination. Finalement, ils n'avaient pas été si long que ça à comprendre le stratagème de l'étudiante. Certes, ce n'était pas le plan le plus élaboré mais au moins il avait servi à deux personnes et avait marché encore mieux que prévu. Alors que ce soit puéril, débile, inconscient, Lily s'en fichait plutôt pas mal. Elle n'avait pas eu la force, ni l'envie d'en créer un à la hauteur de ses capacités d'antan. Et puis, de toute façon, elle n'avait plus autant d'imagination qu'avant. Alek se rapprocha d'elle et la fixa quelques secondes. Ces dernières parurent longues, trop longues à la jeune mère. Bon sang, mais qu'attendait-il ? Pourquoi ne parlait-il pas ? De l'incompréhension dut se lire dans son regard, tandis que malgré tout elle continuait à sourire doucement. Et enfin, il parla. Et il s'énervait car il ne comprenait pas. Ses paroles furent dures et Lily eut l'impression que quelque chose avait changé entre eux. Qu'ils avaient passés un cap. Mais lequel ? Il avait été jaloux, cela était clair et net car pour retenir le nom d'un Upper West Siddeur était quelque chose d'exceptionnel pour un membre de l'Elite à moins d'être son ami. Et, à sa connaissance, Alek et Jeremiah n'étaient pas amis, loin de là même. "Peux-tu me dire une bonne fois pour toutes ce que tu attend de moi ? Parce que j'en ai marre de tous ces jeux malsains." Eh bien voilà. Nous y sommes.

Le sourire disparut du visage de Lily car elle sut pas quoi lui répondre. Ils devaient continuer leur jeux malsains pour pouvoir se fréquenter car elle se voyait mal lui envoyer un sms pour lui proposer d'aller au cinéma, d'aller se promener et cela devait être réciproque. Chercher l'autre, le rendre jaloux, l'énerver étaient les seules activités qu'ils pouvaient faire sans que cela soit trop monotone. Car aucun des deux était une personne qui avait déjà eu une relation stable. Et aucun des deux ne pourraient en avoir une un jour avec son passé pour une et son présent pour l'autre. De plus, tous les anciens de Manhattan devaient bien se souvenir du mouvement anti-Johnson de Lily et cela paraîtrait bizarre qu'ils se voient pour discuter par exemple dans un café normal. Les gens ne peuvent-ils pas changer ? Pas ici. Même si tout le monde a bien remarqué que la belle blonde avait changé en six ans, cela était impossible...

"Mais quel petit jeu, Alek ? J'ai arrêté de jouer, tu sais ? Avec Jeremiah, je ne faisais que de lui rendre un service rien de plus..."

Pas la peine de préciser que de lui rendre ce service l'arrangeait également.

"Et tu sais quoi ? Tu en as peut-être marre de "ces jeux malsains" comme tu le dis si bien... mais pourtant, tu es venue me voir là dans le couloir alors qu'à l'origine tu n'étais pas à Brown pour moi, je me trompe ? Tu crois que je te manipule ? Mais j'ai changé Aleksandre. J'suis plus la Queen que j'étais à quinze ans. Je n'attends de toi strictement rien car jamais je ne pourrais avoir ce que je veux..."

HJ: Voilàààà (: On a fini de tout reposter (a) Hâte de voir ta prochaine réponse x)

Oui, Lily lui en avait fait bavé à lui et à sa sœur quand ils ont débarqués à New York. Elle s'est montrée très peste et leur a créer pas mal de problèmes. Aleksandre avait même cru devenir dingue face à cette blonde qui le torturait et Roxane quand à elle n'osait pas se défendre vu qu'elle était trop gentille. Voilà comment la guerre entre Lily et Aleksandre avait débutée. C'était une bête histoire de conquête de pouvoir et de territoire. Et même après qu'Aleksandre ai gagné et soit devenu membre de l'Elite, leur guerre a continuée. Ils ont continués tous deux de se créer mutuellement des problèmes, allant de plus en plus loin. Ils se méprisent, se haïssent. Ils sont l'exemple même de l'affrontement entre le bien et le mal, même si dans leur cas, personne n'est vraiment le bien. Manhattan suis depuis toujours avec une attention malsaine les combats incessants envers ces deux-là. Et maintenant ils étaient là à se battre encore, mais plus pour les mêmes raisons. Ils se battaient pour ne pas admettre leurs sentiments naissants. Ils se battaient pour écraser dans l’œuf ces sentiments. Et cette bataille était plus dure à mener que leur stupides luttes de pouvoirs. Comment se battre quand on sait que l'issue n'est pas de notre ressort ? Que cette bataille est perdue avant même d'être jouée ? Mais jamais l'un d'eux ne l'admettra. Ils continueront de se battre jusqu'au bout. Aucun des deux n'acceptera jamais d'abdiquer. Voilà où en étaient les deux pires ennemis de Manhattan.

Lily cessa de sourire. Elle comprenait que les choses risquaient de prendre une mauvaise tournure. Elle était allée trop loin et Aleksandre était furieux. Elle avait osé le provoquer en pleine réception. Il avait manqué de perdre tous ses moyens à cause d'elle. Il était passé à un cheveux de révéler au grand jour ses sentiments. Maintenant Phoenix se posait des question et Chloe était rentrée dans une furie furieuse, se posant des question sur leur relation. Ouah, Aleksandre qui parlait de relation. Mais c'est vrai que Chloe et lui en partageait plus ou moins une. Du coup, il comprenait parfaitement qu'elle panique à l'idée qu'il cesse de la voir pour Lily. Leur jeu était allé trop loin. Ou plutôt, Aleksandre avait peur de continuer à jouer car sur ce coup, s'il se plantait il perdrait bien plus que sa chemise. Sa place sur son trône de King en prendrait un coup si les gens apprenait qu'il était capable de ressentir quelque chose. Et il refusait de perdre tout ça à cause de Lily. Donc, oui, Aleksandre était furieux. Il ne voulait plus jouer. Mais d'un autre côté, il ne voulait pas arrêter leurs jeux, car s'ils arrêtaient, ils ne pourraient plus que se haïr. Ils ne pourraient jamais finir ensemble, ce serait contre nature. Et Aleksandre refusait de perdre sa chance de revivre une nuit somptueuse dans les bras de Lily.

"Mais quel petit jeu, Alek ? J'ai arrêté de jouer, tu sais ? Avec Jeremiah, je ne faisais que de lui rendre un service rien de plus..." Aleksandre haussa un sourcil. Elle le prenait vraiment pour un idiot. Il savait parfaitement qu'elle avait fait ça pour voir s'il était jaloux, et que quand elle avait vu que c'était le cas, elle avait pris un plaisir malsain à le torturer. Et elle osait prétendre qu'elle aidait juste un ami ? De toute évidence elle avait tiré beaucoup davantage à « aider » cet ami. Aleksandre n'était pas dupe. Il savait qu'elle mentait ? Néanmoins il ne fit aucune réflexion et la laissa poursuivre.

"Et tu sais quoi ? Tu en as peut-être marre de "ces jeux malsains" comme tu le dis si bien... mais pourtant, tu es venue me voir là dans le couloir alors qu'à l'origine tu n'étais pas à Brown pour moi, je me trompe ? Tu crois que je te manipule ? Mais j'ai changé Aleksandre. J'suis plus la Queen que j'étais à quinze ans. Je n'attends de toi strictement rien car jamais je ne pourrais avoir ce que je veux..." Il resta bouche bée. Elle n'avait pas tord, il n'était pas venu pour elle. Et pourtant, quand il l'avait vu il avait immédiatement changé ses plans juste pour lui parler. Il avait sciemment poser un râteau à une fille juste pour avoir une conversation avec Lily. Voilà qui donnait une assez bonne idée d'à quel point Miss Standfield le perturbait. Mais que Lily lui dise qu'elle ne le manipulait pas le surprenait. Il était pourtant sûr que c'était le cas. Qu'elle jouait avec lui car elle savait ce qu'il ressentait pour elle. Mais au final, avec leur non-dits et leurs jeux stupides, c'était à eux-mêmes qu'ils se faisaient du mal. Lily venait d'avouer qu'elle voulait quelque chose de lui mais qu'elle savait que jamais elle n'obtiendrait. Tout Aleksandre savait que jamais il n'aurait ce qu'il voulait de Lily.

- Et que veux-tu Lily ? Sois honnête avec moi. Que veux-tu ? Tu ne sais même pas si tu peux l'avoir mais tu part du principe que c'est perdu d'avance. Dis-moi ce que tu veux et je te dirais si ou non tu pourrais l'avoir.

Il s'avança encore d'un pas vers Lily et la fixa droit dans les yeux. Ils étaient tellement proches à présent qu'Aleksandre ne pouvait s'empêcher de ressentir une irrésistible envie de poser ses lèvres sur celles de la jeune blonde. Il se retint à grand peine et se noya dans le regard bleu de Lily.



HS : désolé du retard, j'ai eu pas mal de problème d'ordinateur ces derniers temps. J'espère que ma réponse sera à la hauteur de tes attentes

A peine avait-elle prononcé ses mots, Lily sentit qu’elle venait de faire quelque chose d’important. De grave ? De pathétique ? De bien ? La jeune femme ne savait pas encore et n’arrivait pas le déterminer. Tout ce qu’elle voyait, c’était Alek et ses expressions faciales qui changeaient doucement. Des fois, l’étudiante se demandait réellement si sa couleur de cheveux avait vraiment une importance… Elle était une vraie blonde. Avant que la maman ait pu esquisser ce serait-ce qu’un mouvement, le jeune homme se rapprocha d’elle, très près d’elle. Presque à la même distance que lorsqu’elle était venue chez lui et qu’ils avaient commencés à se tester… Tous les deux savaient très bien comment cela allait se terminer s’ils continuaient à jouer ainsi. Enfin, Lily l’espérait, elle. Aleksandre reprit la parole, doucement, avec une émotion que la jeune femme n’avait entendue qu’une ou deux fois. « Et que veux-tu Lily ? Sois honnête avec moi. Que veux-tu ? Tu ne sais même pas si tu peux l'avoir mais tu pars du principe que c'est perdu d'avance. Dis-moi ce que tu veux et je te dirais si ou non tu pourrais l'avoir. » Leurs regards ne pouvaient plus se quitter. Le bleuté d’un côté, le noisette de l’autre. Tels des aimants qui étaient attirés l’un à l’autre. Si Lily n’était pas sûre que leurs jeux s’étaient arrêtés, elle n’aurait pas cru à ces mots. Elle aurait pensé qu’Aleksandre se foutait une énième fois d’elle, jouait à nouveau la comédie. Mais maintenant que le doute s’était installé… que pouvait-elle faire ? Tout lui dire ? Lui dire qu’elle pensait à lui constamment, que leurs jeux lui faisaient mal mais que c’était son seul moyen pour le voir, pour savoir qu’il pensait à elle, que ses sentiments avaient changés, que son baiser, chez lui, même si il n’avait pas été donné de la meilleure façon, faisant remonter des souvenirs pas spécialement sympathiques, avait été quelque chose de très spécial pour elle et qui comptait ? Absurde et grotesque. Finalement, c’était bien plus facile quand ils ne faisaient que jouer, quand ils tentaient de faire mal à l’autre, quand ils étaient insensibles face à l’autre… Du moins elle. Car Lily ne savait toujours pas si lui, il ressentait ses émotions, malgré ce baiser, malgré les regards. Alek était un très bon comédien et l’étudiante le savait.

« Aleksandre… Je ne sais pas quoi te répondre… Oui, je sais, je pars du principe que c’est perdu d’avance, car ce que je veux est tout simplement ridicule… »

Lily ne s’était pas déplacée et avait chuchoté pour une raison qui lui était inconnu. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu’elle allait tout simplement faire une connerie, encore. La jeune femme baissa son regard quelques secondes, voulut le toucher, puis se résigna au dernier moment. Elle le regarda à nouveau puis reprit la parole dans cette salle de classe déserte.

« J’ai tellement été déçue par la vie, tellement souffert que je ne veux pas me faire des espoirs pour… rien. Tu comprends ? »

Non, il ne pouvait pas comprendre. Comment le pourrait-il d’ailleurs ? Il n’avait pas eu une adolescence difficile, il n’avait pas subi un viol, il n’avait pas eu de grossesse à quinze, ni un gosse à seize. Néanmoins, Lily sentit qu’Alek était un homme qui pouvait se mettre à la place des autres même si il paraissait insensible par rapport au… peuple de Manhattan. De toute façon, avec sa place dans l’Elite, il était obligé de cacher ses émotions et la belle blonde le savait très bien d’expérience. Lily regarda à nouveau l’étudiant de Yale. Que devait-on faire quand on sentait qu’on allait faire quelques jours de pas bien, quelque chose qui pourrait nous détruire littéralement ? La jeune mère ne se posa pas la question et passa son index le long du visage du fils Johnson comme lorsqu’elle était venue chez lui. S’en souvenait-il ?

« Ce que je veux… c’est toi… »
Elle n’avait pas baissé les yeux cette fois, elle assumait ses paroles. De toute façon, elle allait bien souffrir un jour dans l’histoire donc pourquoi pas aujourd’hui ? Plus vite il la rejettera, mieux ce sera. Consciente de cette issue fortement probable, Lily posa son doigt sur la bouche qu’elle désirait, lui interdisant d’une certaine manière de parler, puis posa ses lèvres couleur cerise sur les siennes. A ce moment là, tout ce qu’elle espérait était qu’il réponde à ce baiser et que personne n’entre à ce moment dans cette pièce avec un double des clés…

HJ : Non, t’inquiète. Bon, j’suis d’accord, cette réponse est bizarre. Mais disons que pendant que j’écrivais (déjà il est quasi minuit, ouai j’sais j’pose trèèès en retard >.< Foutue wifi T.T) j’ai écoute du Queen, puis du Yiruma, puis du Glee et ainsi de suite. Alors j’te dis pas l’influence que les musiques ont sur mon écriture (J’crois que tout le monde à compris que le dernier paragraphe a été fait sur Yiruma x))

Aleksandre se perdit littéralement dans le regard bleuté de Lily. Il semblait se noyer dedans, mais au lieu de chercher à s'accrocher à quelque chose, il se laissait couler de lui-même, appréciant la sensation de se perdre dans son regard. Il cherchait à deviner ce que Lily ressentait vraiment, si ce n'était qu'un perpétuel jeu pour elle ou s'il y avait autre chose. Le soucis avec eux, c'est qu'ils ont passés tellement de temps à jouer que maintenant il ne savent même plus si c'est un jeu ou pas. Ils n'osent plus faire confiance en l'autre parce qu'il ne savent plus s'il est sincère. Ils ne savent même plus s'ils ont étés réellement sincères à un moment donné, et à partir de quel moment leur jeu à dérapé, est aller trop en les emportant. Ne jamais jouer à des jeux sans savoir si vous pourrez toujours garder le contrôle de ce que vous faites, voilà ce que serait désormais la règle première du fils Johnson. Car il avait perdu le contrôle depuis un moment déjà et il s'en apercevait réellement que maintenant.

« Aleksandre… Je ne sais pas quoi te répondre… Oui, je sais, je pars du principe que c’est perdu d’avance, car ce que je veux est tout simplement ridicule… J’ai tellement été déçue par la vie, tellement souffert que je ne veux pas me faire des espoirs pour… rien. Tu comprends ?» Aleksandre sentait le malaise grandissant de Lily. Mais qu'est-ce qui la mettait mal à l'aise ? Sa proximité avec Alek ? Non impossible, ça ne pouvait être ça. Et pourtant notre jeune brun ne pu s'empêcher de l'espérer. C'était puéril non ? Et oui, il avait besoin d'avoir le pouvoir sur la gente féminine, de sentir que c'était lui qui avait le contrôle sinon il était perdu et il ne savait que faire. Et la moindre attitude de Lily pouvant l'amener à penser qu'elle était émue par sa présence le revigorait. Comme s'il reprenait un peu de sa virilité ou plutôt de son pouvoir. Mais s'il était le seul à être troublé, là il y perdrait beaucoup au change. Donc oui, Aleksandre était satisfait à l'idée que Lily puisse être perturbée par leur proximité. Néanmoins il ne comprenais pas les propos de Lily. Enfin, il comprenait ce qu'elle disait, mais il n'arrivait pas à en accepter le sens. Parce qu'ils refusait de croire que Lily insinuait ce qu'il espérait car à son instar, il ne voulait pas se faire de faux espoirs. Non, elle se moquait de lui, c'était obligé. Ou bien elle sous-entendait quelque chose qui n'avait totalement aucun rapport. Non, de toute évidence il se faisait des idées.

Elle caressa son visage du bout des doigts et le jeune King se sentit littéralement fondre sous cette caresse. Ça lui rappelais des souvenirs à la fois plaisants et douloureux. Plaisants car chacune des caresses de Lily le revigorait, et douloureux car il savait qu'il ne méritait ces caresses, et qu'un jour elle cesserait de les lui offrir. Pourtant il se laissa submerger par la sensation agréable de l'index de la jeune blonde aux yeux d'azur effleurant son visage. Il ferma les yeux dans une tentative désespérée de faire durer le contact le plus longtemps possible. Et enfin, elle prononça les mots qu'Aleksandre s'était interdit de désirer. Mais il souhaitait tellement les entendre que l'espace d'une seconde il se demanda s'il ne les avait pas rêvés. « Ce que je veux… c’est toi… » Il sentait presque leur goût sucré sur sa langue. C'était si bon, si apaisant. Aleksandre croisa le regard de Lily et sut qu'elle était sincère, que ce ne pouvait être juste un jeu. Il entrouvrit la bouche de stupéfaction et la jeune blonde posa un doigt dessus comme pour l'intimer de ne rien dire, de ne pas gâcher ce moment. Alors Aleksandre se tut et quand Lily posa ses lèvres sur les siennes il perdit tout self contrôle et lui rendit son baiser. Il posa une main sur la nuque de la jeune fille et une autre sur sa hanche pour la rapprocher encore davantage de lui et l'embrasser avec plus de passion, de vigueur. Il savourait ce baiser, il n'était que passion. C'était ce qui représentait leur relation à tous deux, une passion brûlante, dévorante même. Et il semblait qu'ils allaient tous deux se consumer dans cette passion. Aleksandre ne pensait plus à rien en ce moment. Il ne pensait pas qu'ils ne devraient pas s'embrasser dans une salle de classe ou n'importe qui risquait de les surprendre. Il ne pensait pas aux conséquences qu'aurait ce baiser. Il ne pensait qu'a savourer ce moment. Et quand ils rompirent enfin le baiser, après ce qu'il semblait une éternité, Aleksandre leva le menton de Lily du bout des doigts, avec précaution comme s'il craignait de la briser, croisa son regard et murmura :

- Je voudrais bien te dire que je pourrais être à toi... Mais je crois que... Que je t'appartiens déjà d'une certaine manière...

Il dévisagea Lily tout du long, en espérant ne pas avoir à regretter ses paroles. Même si c'était vain. Tôt ou tard il le regretterait. Tôt ou tard il s'en voudrait de se laisser emporter par cette passion. Mais là, il était juste hypnotisé et n'avait pas le courage de penser aux conséquences, il ne voulait que profiter de ce moment. Comme il avait peur qu'elle le rejette, il pris son visage entre ses mains et l'embrassa tendrement sur les lèvres, un simple baiser, un baiser très chaste mais qui semblait comme une supplication. Il signifiait : je t'en pris, ne me rejette pas, je suis à tes pieds, je m'offre à toi alors ne me rejette surtout pas, piétines-moi ou embrasses-moi, mais surtout ne te moque pas de moi et ne me rejettes pas, car je ne sais pas si j'aurais le courage d'affronter ça. Puis il l'attrapa et la serra dans ses bras, comme pour l'empêcher de partir, ou profiter une dernière fois de sa présence. Quittes à être rejeté, autant ne pas avoir de regrets. Il respira le doux parfum qui émanait de la longue chevelure blonde de Lily et profita de ce contact avant de finalement la relâcher pour écouter sa réponse. Tel un condamné devant l’échafaud, il attendit que Lily le rejette.



HS : Et bien en tout cas j'adore, c'est inattendu et amusant, ça fait un nouveau rebondissement pour leur couple. Vive Yiruma ^^

C'était l'une des premières fois que Lily se laissait aller à ce point, se dévoilait ainsi, sans être sûre d'être gagnante à la fin. Cette sensation de perte d'équilibre, elle la détestait, mais pourtant, sentir ses lèvres contre les siennes, sentir sa chaleur contre la sienne, la faisait espérer que peut-être, il aurait une réaction quelconque avec cet abandon de soi. Alors qu'elle allait stoppait ce contact entre eux deux, n'ayant remarqué aucun retour de la part d'Aleksandre, ce dernier se rapprocha d'elle, la prit par la taille et l'embrassa de plus belle. Ce fut à cet instant que Lily comprit qu'elle avait gagné et en même perdu. Elle venait de gagner l'amour, de vaincre sa peur d'aimer et d'être aimée à cause de son viol mais elle perdait sa vie simple, son indépendance. Car oui, elle lui appartenait. Corps et âme. Il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle. Il avait un pouvoir destructeur sur Lily qui était plus qu'important et si il s'en rendait compte... L'étudiante stoppa net le train de ses pensées, se refusant de penser à cela maintenant, alors qu'Alek l'avait prit dans ses bras et l'embrassait encore et encore pendant ces quelques secondes qu'elle aurait voulu faire durer éternellement. Ce baiser qui voulait tout dire. Qui représentait leur promesse, leur aveu de leur amour mutuel, de leur faiblesse...

- Je voudrais bien te dire que je pourrais être à toi... Mais je crois que... Que je t'appartiens déjà d'une certaine manière...

Son cœur battait à tout rompre. Elle n'arrivait pas à parler. A respirer. A être normale. Tout ce qu'elle voulait à ce moment était face à elle et elle n'arrivait pas à croire qu'elle pouvait l'obtenir. C'était irréaliste. Elle était tellement heureuse que cela lui faisait mal. Lily souffrait d'aimer à ce point quelqu'un. La première personne depuis cinq années. C'était la bonne, sans l'être. Comment Aleksandre pourrait être la bonne personne à aimer... ? Lui, ce king, ce coureur de jupons, cet homme... instable ? Le jeune homme ne s'éloigna pas de Lily, au contraire, et approcha à nouveau ses lèvres des siennes. Le contact rassura doucement la jeune femme. Elle avait fait le bon choix. La jeune mère allait souffrir mais pour la bonne cause. Tant d'émotions passèrent dans ce baiser tellement doux, tellement calme par rapport au dernier. De la passion, de la peur, celle d'être rejeté par l'autre de l'envie... de l'amour. Tout semblait si parfait. Rien ne pouvait briser ce rêve qui semblait merveilleux. Aleksandre la prit dans ses bras, comme si c'était la dernière fois qu'il le pourrait. Malgré que ce soit l'homme qu'elle aimait qui faisait ça, Lily se sentit oppressée, victime. Elle tenta de ne pas penser à cela, à ce moment où elle était heureuse, où son cœur battait la chamade dans sa cage thoracique mais l'image de Matteo revenait encore et encore ainsi que le souvenir de ses bras autour de son coeur d'antan si faible, si frêle.

"Je crois que... tu es la seule personne qui pourrait me faire du mal aujourd'hui..."

En prononçant ces mots, Lily se rendit compte de leur importance. Aleksandre était vraiment la seule personne qui pouvait briser son cœur à ce moment-même. Il était le seul qui pouvait la faire parler sur tout et n'importe quoi. Non... Comment avait-il pu obtenir un tel pouvoir sur la belle blonde ? Cette dernière recula un peu, la peur commençant à monter en elle. Elle ferma doucement les yeux et se reprit en main en l'espace de quelques secondes avant de revenir auprès du fils Johnson. Encore et encore, elle passa sa main de porcelaine le long de son visage ne se lassant pas de ce contact entre leurs deux peaux. L'étudiante ne pipa aucun mot. Elle tentait de se rassurer, de ce dire qu'elle n'avait rien à craindre. Qu'elle avait droit d'aimer, qu'Aleksandre ne lui ferait pas autant de mal que Matteo. Ses mains descendirent contre le torse du jeune homme doucement, profitant de chaque instant de chaque caresse. Le king de l'élite avait encore sa veste sur lui et Lily ne put aller plus loin à son grand regret. Elle posa sa tête contre son épaule, gravant dans sa mémoire chacun des instants qui lui semblaient merveilleux.

"S'il te plaît, ne me fais pas de mal..."

Une supplique. Un voeu. Un espoir. Tout reposait entre ses mains. Puisse le sort vous être favorable.

Mais au fond, si Lily le rejetait, ce serait une délivrance, un moyen de se libérer des chaînes imaginaires qui l'emprisonnait. Oui, si elle le rejetait, ce serait fini, il pourrais passer à autre chose et désormais il ne serais plus intimement lié à elle, prisonnier d'elle. Ce ne serais pas facile évidemment, ce serait même dur. Aleksandre n'avait été amoureux qu'une seule fois, c'était de Juliet évidemment. Et quand ils avaient dû se séparer parce qu'Aleksandre partait pour New York, ça avait été un effroyable déchirement. Il avait passé ses premiers jours dans sa nouvelle ville à déprimer de la fin de leur histoire. Il était fou amoureux de Juliet et du jour au lendemain, tout s'était effondré. Il s'était alors promis de ne jamais plus retomber amoureux, car la chute était trop violente pour que ça en vaille la peine. Et finalement, il était retombé dans ce piège doré qu'était l'amour, et maintenant c'était trop tard pour faire marche arrière. Mais que se pouvait-il que la fille qui ai fait fondre le cœur froid du fils Johnson soit sa pire ennemie, la fille qui avait tenté de le détruire à son arrivée à New York, Lily Stanfield ? C'était improbable, impossible ! Et pourtant il est vrai que Lily et Juliet se ressemblait de plusieurs manières. Déjà elles étaient toutes les deux blondes aux yeux bleus, mais surtout elles avaient un caractère similaire par certains points. Finalement, Aleksandre avait bel et bien un type précis de filles. Il se promis alors que si Lily le rejetais, plus jamais il n'approchait d'une Lily Stanfield ou d'une Juliet Silver. Le risque était trop grand, Alek était trop faible pour leur résister.

Tandis qu'Aleksandre souffrait le martyre intérieurement, se sentait perdu et effondré, sale et faible, il ressentit une douce chaleur l'envelopper quand Lily resserra légèrement leur étreinte. Non, c'en était trop, il ne devait pas ressentir tout ça, il n'était pas question qu'elle représente ça à ses yeux ce serait trop douloureux. Comme pourrait-elle celle qui fait qu'il aille bien, qu'il se sente heureux, qu'il sourit ? Aucune fille au monde ne devrait avoir un tel pouvoir sur lui, car ce pouvoir signifie surtout qu'elle peut lui briser le cœur, lui ôter toute joie de vivre, lui arracher tout bonheur, lui enlever l'envie de sourire. C'était bien trop dangereux de s'offrir autant à une fille, car vous lui mettiez tout entre ses mains, vous vous offriez à elle, ce qui signifiait par la même occasion que vous ne vous apparteniez plus à vous même. Et le pire, c'est que même si Aleksandre était conscient de tout ça, au lieu d'être furieux ou malheureux, il était fou de joie. Il était heureux que Lily accepte sa présence, qu'il puisse la serrer dans ses bras. Une minute de plus à rêver, c'est tout ce qu'il demandait. Et comme si elle répondait à sa requête silencieuse, Lily se mit à caresser son visage puis son torse. Aleksandre resta complètement immobile, ayant peur que le moindre mouvement fasse fuir Lily. C'était complètement idiot n'est-ce pas ?

"Je crois que... tu es la seule personne qui pourrait me faire du mal aujourd'hui... S'il te plaît, ne me fais pas de mal..." Aleksandre releva les yeux pour les plonger dans ceux de Lily. Doucement, il lui pris le menton entre ses mains pour lui relever le visage. Puis il laissa sa main glisser le long de sa joue et d'un geste extrêmement tendre, il attrapa une mèche de ses cheveux blonds pour la replacer derrière son oreille. Il ne savait pas quoi répondre à ça. Il savait qu'il était un mauvais gars, qu'un jour ou l'autre, il craquerait et ferait quelque chose de stupide qui blesserait Lily. C'était dans sa nature, il ne pouvait agir autrement. Et pourtant il se détestait d'agir comme ça. Mais il savait que si jamais il faisait du mal à Lily, ce serait lui-même qu'il blesserait.

- Lily, je ne peux pas te promettre une telle chose. Mais je te jure que la dernière chose que je veux c'est te faire du mal, car si je te blessais, je ne me le pardonnerais pas.

Ce n'étais pas une promesse, c'était juste la vérité, il ne voulait pas lui mentir. Elle savait qui il était, et elle l'aimait pour ça. Alors pourquoi jouer le mec romantique alors qu'il ne l'était pas ? Non, il ne mentirait pas à Lily, pas à elle. Il lui devait la vérité. Il repris la parole :

- Qu'est-ce que ça signifie tout ça pour... nous ? Je veux dire, où en est-on ? Qu'est ce qu'on fait ? Est-ce que toi et moi on est...

Ensemble ? En couple ? Il ne termina pas sa phrase. C'était idiot, mais il n'arrivait pas à les faire sortir de sa bouche. Pour deux raisons : d'abord ce n'était pas des mots qu'il employait. Et de deux, il ne savait pas si c'était une bonne idée de les dire, parce que ça briserait la magie. Il ne voulait pas tout foutre en l'air. Ce qu'il avait Lily et lui, ce n'était pas une relation de couple, ni d'amour, c'était juste compliqué. Et il redoutait cette conversation où ils décideraient de ce qu'ils allaient faire à présent, mais il l'avait déjà éviter une fois, quand Lily était venue le voir chez lui. Maintenant il ne ferait plus l'autruche, il ne prendrait plus le risque de la perdre. Il était temps qu'ils en parlent.

"Lily, je ne peux pas te promettre une telle chose. Mais je te jure que la dernière chose que je veux c'est te faire du mal, car si je te blessais, je ne me le pardonnerais pas." Que pourrait-elle avoir de mieux de la part de l'homme qui couchait avec toutes les filles qu'il croisait ? Ignorant ses gestes tendres, sa main sur son visage, même si cela la faisait fondre et battre la chamade à son cœur, la jeune femme baissa la tête, ne voulant pas croiser le visage tant aimé. D'un côté, elle se sentait prête. Prête à s'offrir à Aleksandre, à lui laisser tous les pouvoirs sur elle, sa vie, ses sentiments. Prête à aimer pour la première fois depuis six ans... depuis même toujours. Et d'un autre côté, elle ne se sentait pas prête. Finalement, peut-être que les deux new-yorkais se ressemblaient plus qu'ils ne le croyaient. Elle, elle n'enchaînait pas les conquêtes. Mais non plus les histoires d'amours... Jamais Lily n'avait été amoureuse de quelqu'un au cours de sa vie. Au contraire, elle s'était toujours amusée de ce sentiment qu'elle avait jugé pitoyable. Elle avait joué avec les personnes qui disaient l'aimer, en avait profité... Le seul homme qu'elle aurait pu aimer était celui avec qui elle sortait avant son viol, Mitch O'Hara. Mais elle avait cessé tout contact avec lui après cette nuit, avait coupé tous ses liens avec tout le monde, avait cessé d'être elle-même... Et personne n'était venu la soutenir, prouvant ainsi que le monde de la nuit ne juge que sur l'apparence, ne suit que la personne dominante du moment. Les plus faibles se font tout de suite évincer. "Qu'est-ce que ça signifie tout ça pour... nous ? Je veux dire, où en est-on ? Qu'est ce qu'on fait ? Est-ce que toi et moi on est..." Lily ferma les yeux l'espace d'une seconde dans un soupir. Il fallait bien qu'un jour cette discussion ait lieu entre eux deux. Ils avaient tout deux des sentiments et ils venaient de s'avouer leur ampleur mais... est-ce qu'ils étaient vraiment... ensemble ? Là était toute la question. La jeune femme cessa tout contact avec Aleksandre, se retourna et marcha sur quelques mètres. Elle posa ses mains sur son visage un instant puis les remonta pour mettre ses cheveux correctement. L'étudiante était consciente que leurs prochaines paroles allaient être celles qui allaient tout déterminer. Et elle ne voulait pas tout gâcher. Un couple… Rien que ce mot faisait sourire Lily. Comment pourraient-ils en être un ? Jamais ils n’allaient tenir. Tous deux, surtout lui, allaient se sentir enfermer, comme dans une image. Ils étaient trop indépendants. Ils n’étaient pas faits pour être relié avec quelqu’un par un quelconque lien amoureux. Mais ils s’aimaient… A nouveau, une boule se forma dans le ventre de la jeune maman, comme à chaque fois où elle devait prendre une décision importante et qu’elle sentait qu’elle allait faire une connerie. Lily rejoignit à nouveau Aleksandre, plongeant son regard dans ses yeux noisette.

« Est-ce que tu crois que tu supporterais d’appartenir à quelqu’un ? A être enfermé dans « cette prison dorée » qu’est un couple ? »

Lily baissa le ton de sa voix pour reprendre la parole plus doucement. Si ils devaient être ensemble, autant qu’il sache ses doutes, ses interrogations, ses peurs les plus profondes même si il ne savait pas tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à présent.

« Est-ce que moi, j’arriverai à ne pas avoir peur à chaque fois que tu es un peu trop brusque, trop passionnel… ? »

La jeune femme attrapa les deux mains de l’étudiant de Yale, cherchant un moyen de se sentir mieux. Il n’avait sûrement pas compris ce qu’elle venait de dire et ne cherchait peut-être même pas à le savoir, ce qui serait mieux. Mais Lily savait que si il s’avérait qu’ils… sortent ensemble, elle serait bien obligée de tout lui raconter. De A à Z. Sinon, le fait qu’elle ne soit pas enthousiaste aux petits baisers fugaces, aux câlins un peu trop… passionnels et ce genre de contact physique allait créer une tension entre eux, puis des disputes pour enfin la rupture. Merveilleux, non ? Devoir avouer sa faiblesse pour savoir son… couple.

« Est-ce qu’on arriverait à faire des efforts, à être un couple ? A ne plus se chercher, se lancer des piques ? Est-ce que notre quotidien ne sera pas trop fade ? Est-ce que ça ne va pas tout gâcher ? »

Lily ne quittait pas le regard de l’homme qu’elle aimait. Oh oui qu’elle l’aimait. Il occupait toutes ses pensées, il dirigeait sa vie sans le savoir, contrôlait ses sentiments. Faisait d’elle quelqu’un de plus fort, la changeait, lui faisait oublier son viol au fur et à mesure. C’était le seul qui ne la jugeait pas aux rumeurs. L’étudiante ne se lasserait jamais de le regarder, le trouvait intelligent, doux, tendre, réfléchi, rusé… La jeune femme se rapprocha d’Aleksandre, de plus en plus pour finalement l’embrasser tendrement, profitant de chaque sensation que cela lui procurait.

« Mais tu sais quoi ? Je pense que je suis capable de faire des efforts, me contrôler. J’me dis que si on ne tente pas… on aura raté quelque chose… »

HS: Nul Vraiment désolée de ce que j'ai écrit T.T

Aleksandre sentait sa gorge se serrer. Tant d'émotions passaient en lui en si peu de temps. De la peur, de la peur de ce qui se passait, de ce qui se passerait, de ce qu'il était sur le point de faire et ce que ça allait changer dans sa vie. Car il venait de lancer un genre de bombe, quel que soit la décision de Lily, quelque chose changerais. Soit Aleksandre et elle déciderait d'enterrer la hache de guerre et de repartir ensembles, main dans la main, ou soit ils repartiraient chacun de leur côté en se haïssant de plus belle, incapable de supporter l'ampleur de leur sentiments. Quoi qu'il en soit, de gros changements auraient lui. Il ressentait aussi de la tristesse, de la tristesse parce qu'il sentait qu'il était tellement attaché à Lily, que si elle le rejetais il serait malheureux, mais en même temps si elle l'acceptait il savait qu'un jour ou l'autre il la décevrait de par son train de vie et se détesterait de lui faire de la peine. Mais il éprouvait aussi une grande joie, parce qu'il espérait que son amour soit réciproque, que Lily l'aime autant que lui l'aimait et qu'elle l'accepte tel qu'il est et qu'au fond de lui il ne pouvait s'empêcher d'imaginer qu'ils allaient vivre une belle histoire d'amour comme on en voit dans les films. C'était la pensée la plus stupide du monde, l'envie la plus médiocre inimaginable. Aleksandre s'amusait des filles qui rêvaient de ça. Il leur racontait des histoire, leur donnait de l'espoir, les entraînaient dans son lit avant de les trahir et de leur briser le cœur. Combien de filles refusaient tout contact avec un garçon après avoir eu une aventure avec Aleksandre ? Beaucoup. Et pourtant il finissait comme ses victimes préférées, pleins de rêves et d'espoirs.

« Est-ce que tu crois que tu supporterais d’appartenir à quelqu’un ? A être enfermé dans « cette prison dorée » qu’est un couple ? » A ces mots, Aleksandre sentit son cœur remonter dans sa gorge. Le problème était là. Il ne savait pas s'il en était capable. S'il pourrait un jour être heureux en ménage car il était un coureur de jupons. Il aimait les filles et ne supportait pas de se sentir enfermé, contrôlé. Or, c'est ce qui l'attendait. Il ne pourrait plus coucher avec tout ce qui bouge, flirter avec toutes les jolies filles. Non, désormais il ne devrait aimer qu'une fille. En serait-il capable ? Pourrait-il renoncer à toutes les autres filles pour une seule ? C'était la question à un million de dollars. Si l'on ouvrait les paris, personne ne parierait dans ce sens en tout cas. Parce qu'Aleksandre avait des qualités, mais la fidélité n'en faisait certainement pas partie. Et pourtant, à l'idée de n'appartenir plus qu'à Lily, d'être enfermé à jamais avec elle sans pouvoir toucher aucune autre fille, il n'était pas aussi effrayé que ça. Il avait presque envie de fermer lui-même la porte de la prison dorée que ce serait leur couple. Pourquoi partir perdant ? Et s'il avait une chance de se surprendre lui-même, ne devrait-il pas la tenter ? Oui, il serait le mec qui parierait sur lui puisque personne ne voulait le faire. Il se sentait prêt à essayer, pour Lily. Car s'il n'essayait même pas, alors c'est qu'il était un vrai perdant.

« Est-ce que moi, j’arriverai à ne pas avoir peur à chaque fois que tu es un peu trop brusque, trop passionnel… ? » Aleksandre était tellement plongé dans ses pensées qu'il faillit manquer cette phrase. Il haussa les sourcils. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Une chose est sûre, il finirait par savoir ce qui lui était arrivé, il le sentait au plus profond de lui. Et plus il glanait des informations à ce sujet, et plus il devinait que c'était quelque chose de vraiment affreux, une blessure profonde qui hantait encore les cauchemars de Lily de toute évidence. Mais avant qu'il ait eu le temps de chercher le sens caché des propos de Lily, cette dernière continua. « Est-ce qu’on arriverait à faire des efforts, à être un couple ? A ne plus se chercher, se lancer des piques ? Est-ce que notre quotidien ne sera pas trop fade ? Est-ce que ça ne va pas tout gâcher ? » Oui, là aussi ça s'annonçait difficile. C'était évident que ce serait difficile au début vu qui ils étaient tous les deux. Peut-être que justement ce serait ça qui mettrait du piquant à leur relation, car jamais il ne pourrait avoir une relation de couple normale, c'était évident. Mais sans doute que c'était pour le mieux. Ils n'étaient pas fait pour être un couple normal. Et enfin, alors qu'Aleksandre commençait à croire ses espoirs vains et ses rêves enterrer, Lily prononça exactement ce qu'il avait envie d'entendre : « Mais tu sais quoi ? Je pense que je suis capable de faire des efforts, me contrôler. J’me dis que si on ne tente pas… on aura raté quelque chose…» . Ainsi ils allaient essayer, ils allaient tenter d'être ensemble. De toute évidence, ça allait promettre, et il était prêt à parier que tout Manhattan allait suivre d'un œil avisé leur histoire car c'était évident qu'elle allait sortir de l'ordinaire. Aleksandre repris la parole :

- Je crois que moi aussi j'ai envie d'essayer. J'essayerais même de ne plus voir d'autre filles, de ne me consacrer plus qu'à toi. Je ne sais pas si je vais réussir, mais je suis prêt à essayer. Je suis prêt à le faire pour toi. Parce que je suis d'accord avec toi, si on n'essaye pas, je suis certain qu'on va le regretter, parce qu'on saura jamais si ça aurait pas marcher.

Puis il l'embrassa. Il savourait la sensation de ce baiser, car c'était une promesse que beaucoup d'autres suivraient. Car à présent il appartenait à Lily et cette dernière lui appartenait. Il était en droit de la prendre dans ses bras, de l'embrasser, de faire tout ce qu'il se retenait avec tant de peine de faire. C'était une véritable délivrance. Venant d'Aleksandre Johnson, ce qu'il venait de dire ressemblait presque à une promesse de mariage pour un homme normal. Car c'était la première fois qu'il promettait de s'essayer à la monogamie, la première qu'il avait vraiment envie de faire un effort. Il la serra dans ses bras et l'embrassa sur le front avant de partir d'un éclat de rire joyeux :

- Ouah, tu y crois toi, Aleksandre et Lily, les deux pires ennemis de Manhattan cachés dans une salle de classe de Brown pour s'embrasser en secret ? C'est le monde à l'envers !




HS : Non, franchement c'était bien. Moi en revanche c'était pas super sur ce coup =S

"Je crois que moi aussi j'ai envie d'essayer. J'essayerais même de ne plus voir d'autre filles, de ne me consacrer plus qu'à toi. Je ne sais pas si je vais réussir, mais je suis prêt à essayer. Je suis prêt à le faire pour toi. Parce que je suis d'accord avec toi, si on n'essaye pas, je suis certain qu'on va le regretter, parce qu'on saura jamais si ça aurait pas marcher." Il pensait comme elle. Il avait les mêmes espoirs, les mêmes rêves. Leur baiser scellait la promesse d'un bonheur prochainement. Elle sortait avec Aleksandre Johnson... Elle n'arrivait pas à s'en rendre compte. Elle était en couple. Depuis cinq ans, quasiment six ans. Il lui appartenait. C'était le plus beau jour de sa vie, tout simplement ! La jeune femme avait les étoiles dans les yeux, l'étudiant avait balayé tous ces doutes. Un sourire aux lèvres, Lily aurait voulu ne jamais se séparer de lui, ne jamais cesser leur baiser, leur étreinte. "Ouah, tu y crois toi, Aleksandre et Lily, les deux pires ennemis de Manhattan cachés dans une salle de classe de Brown pour s'embrasser en secret ? C'est le monde à l'envers !" La jeune maman sourit tout doucement. Il était vrai que cela était tout à fait comique. Eux, ceux qui était il y a encore quelques jours ennemis enfermés dans une classe pour être tranquille... Incroyable. Lily passa ses deux mains derrière le coup d'Alek et se rapprocha encore et encore de lui. Elle le voulait. Pour elle seule. Ne pas le partager. Avec aucune fille de New-York... Pauvre célibataire qui voulait l'avoir dans son lit. Car si l'une d'entre elle s'approchait un peu trop... peut-être redeviendra t-elle celle qu'elle était avant, c'est à dire machiavélique et pleine de ruses pour arriver à ses fins ? Lily cessa de penser à tout cela. Elle n'aimait pas être jalouse en général, détestait ce sentiment.

L'étudiante embrassa à nouveau Aleksandre, profitant de toutes les sensations qu'elle ressentait à ce moment même. Pour la première fois depuis pas mal de temps, elle pouvait affirmer être heureuse. Son cœur battait la chamade, son souffle était court. Certains souvenirs remontèrent... Comme la nuit qu'ils avaient passés ensemble il y a quelques temps dans cette fameuse nuit d'hôtel. Lily baissa les yeux, honteuse de penser à cela maintenant. Elle rigola doucement pour cacher son malaise puis posa à nouveau ses lèvres sur les siennes. La jeune mère descendit ses mains et prit celles d'Aleksandre dans les siennes. Il était à elle. C'était tout simplement incroyable. "Aleksandre, faut que je te dises quelque ch..." Alors qu'elle voulait tout lui dire à propos de ce qui s'était passé il y a cinq ans pour pouvoir se débarrasser le plus rapidement possible de cette charge, la belle blonde sentit le vibreur de son téléphone à travers la poche de son slim. Lily s'excusa d'un regard auprès de l'homme qu'elle aimait puis sortit l'appareil. Le sentiment de bonheur qu'elle ressentait il y a quelques secondes s'évanouit immédiatement. Dr Berry. Pourquoi était-ce CE numéro qui s'affichait maintenant, alors qu'elle était en train de passer les plus moments de sa vie ? Lily déglutit. Une autre boule se forma dans son ventre, différente de celle d'il y a plusieurs minutes. "J'suis désolée, je suis obligée de répondre à cet appel." A regret, Lily lâcha la main du roi de New-York puis s'éloigna, vers un coin de la classe, dans un réflexe débile. "Oui, allo ?" "Mademoiselle Stanfield ? J'ai de mauvaises nouvelles à vous annoncer malheureusement..." Des larmes commençaient à perler au coin des yeux bleutés de la jeune femme. Ce que le médecin allait lui annoncer, elle s'en doutait. Et cela allait lui faire, comme à chaque fois, mal, très mal. "O... oui ?" "La greffe qui a été effectué, il y a deux jours sur votre fille Sarah, a été rejetée par cette dernière. Ainsi, tout est à recommencé. Si vous pouviez passer rapidement à l'hôpital, ce serait parfait. Sarah est très faible et je pense que de voir sa mère lui ferait le plus grand bien. " Greffe. Rejetée. Une expression d'horreur passa sur le visage porcelaine de la jeune fille. Pourquoi est-ce que leur putain d'opération ne marchait jamais sur Sarah ? C'était la deuxième. La deuxième qui ne marchait pas. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que cela tombait sur elle ? Les doigts de la belle blonde commencèrent à trembler. Ressentir autant d'émotions fortes en l'espace de quelques minutes ne lui faisait pas le plus grand bien. "D'accord. Je vais essayer de passer le plus tôt possible. Merci docteur. Merci beaucoup..." "Ne perdez pas espoir, Lily ! Tout peux d'arranger ! Bonne journée."

Lily ne bougea pas quelques secondes après avoir éteint le téléphone. Les galères recommençaient encore. Et Sarah avait besoin d'elle. La jeune mère devait être auprès d'elle. D'un geste désinvolte, l'étudiante essuya les larmes qui commençaient à couler le long de son visage. Elle se retourna et alla directement se blottir dans les bras d'Aleksandre. Quitte à ce qu'ils soient un couple, autant jouer le jeu dès le début, non ? "Alek... Sar... Sarah... elle est pas bien... elle va peut-être... mourir..." Oui, peut-être. Si la petite fille continuait à rejeter toutes les greffes, il ne restera plus qu'à attendre... la fin. Les sanglots redoublèrent peu à peu tandis que cette idée s'insinuait dans son esprit. Elle resta ainsi quelques secondes, à pleurer, à essayer de tout évacuer. Puis ensuite, elle put enfin reparler. Il fallait qu'elle explique la situation clairement à Aleksandre, pour qu'il comprenne. "Sarah... elle est malade. Gravement. C'est la deuxième fois qu'elle rejette sa greffe de poumons. Ca commence à devenir... grave. 'fin encore plus..."

Oui, Aleksandre était joyeux car il aimait Lily et qu'elle l'aimait en retour. Tout était parfais à présent. Fini les jeux idiots de manipulation, fini les tortures mutuelles, désormais ils n'avanceraient plus l'un contre l'autre mais l'un avec l'autre. C'était si inattendu ! Il se rappela soudainement la raison de sa visite à Brown. Merde, il avait un rencard et il était en retard. Comme pour faire échos à ses pensées, son portables vibra. Sûrement son rendez-vous qui essayait de le joindre. Il ignora son téléphone. Il n'en avait plus rien à faire de cette fille, toutefois il devrait lui envoyer un message histoire qu'elle ne poirote pas pendant des heures et rentre chez elle. Mais il ne voulait pas le faire devant Lily. Si jamais elle apprenais qu'il était venu ici pour voir une traînée et non pas pour elle, elle pourrait revenir sur sa décision. Lily lui sourit, un sourire magnifique qui laissait transparaître à quel point elle était heureuse et le serra contre lui. Non, il ne voulait pas la décevoir. Et de toute façon, il ne reverrais plus aucune fille à présent, ce serait juste Lily. Il sourit en retour et resserra leur étreinte. Il aurait voulu que ce moment dure pour toujours, que rien ne vienne jamais le gâcher. Il vis que Lily rigolait subitement en prenant ses mains dans les siennes. Il leva un sourcil interrogateur et allait lui demander pourquoi elle riait elle commença à lui dire : "Aleksandre, faut que je te dises quelque ch...". En voyant son air grave, il la regarda sérieusement et attendit la suite. Allait-elle enfin lui dévoiler le lourd secret qu'elle cachait à tous ? Mais elle ne termina jamais sa phrase car au même moment il sentit la poche de Lily vibrer contre lui. Elle sortit son téléphone de sa poche et son visage devint blanc comme un linge quand elle lu l'écran. Immédiatement elle s'excusa avant de s'éloigner. Aleksandre la regarda partir, inquiet quand à la raison de cet appel. Mais il fut interrompit dans sa rêverie par son portable qui vibra de nouveau. Il le sortit de sa poche. C'était un message de son « rencard » qui lui demandait ou il était et quand il arrivait. Il tapotait rapidement sur son clavier et lui répondit : « Désolé, je viens pas. Toi et moi ça va pas le faire en fait. Pardon de t'avoir donné de faux espoirs. ». C'était sec et méchant, mais il n'y avait aucune façon de mettre à râteau à quelqu'un tout en restant un gentleman. Et puis il était trop inquiet par le visage de Lily qui se crispait de plus en plus au fil de la conversation avec son interlocuteur pour se soucier de répondre avec tact à la jeune importunée. Tant pis, il passerait une fois encore pour un goujat !

Lily raccrocha et rangea son téléphone sans pour autant revenir vers Aleksandre. Elle lui tournait le dos à présent du coup il ne voyait pas son visage. Inquiet, il commença à faire un pas vers elle quand elle se retourna brusquement et se jeta dans ses bras. Il la serra et lui caressa doucement les cheveux, sans rien dire. De toute évidence elle venait d'apprendre une grave nouvelle. Mais il ne voulait pas lui forcer la main, elle lui parlerait si elle le voulait. C'est alors qu'elle commença à balbutier : "Alek... Sar... Sarah... elle est pas bien... elle va peut-être... mourir..." . Aleksandre ne comprit pas un traitre mot de ce qu'elle disait. Comment ça elle allait mourir ? Elle venait d'avoir un accident grave ? Que s'était-il passé. Le cœur battant la chamade, il ne dis toujours rien. Lily pleurait abondamment sans pouvoir s'arrêter et semblait complètement bouleversée. Il se contenta de la tenir contre elle, la rassurant sous ses caresses tout en attendant qu'elle soit plus clair. Elle sembla comprendre le message et continua : "Sarah... elle est malade. Gravement. C'est la deuxième fois qu'elle rejette sa greffe de poumons. Ca commence à devenir... grave. 'fin encore plus..." Il comprit alors. C'était ça le secret qui rendait Lily aussi nerveuse et furieuse à longueur de journée. Sarah était sa fille, et elle était gravement malade. Merde, il aurait tout donné pour que ce soit n'importe quoi d'autre. Il pris la parole d'un voix rendue rauque par l'émotion.

- Viens Lily, je t'emmène à l'hôpital. On va voir ta fille. Suis-moi on va prendra ma voiture.

Il ne dit rien d'autre. Il n'y avait rien qu'il puisse ajouter. Que pouvait-il lui dire ? Qu'il lui promettait que Sarah irait bien ? Que tout s'arrangerait ? Elle n'avait pas besoin de mensonges inutiles, elle avait besoin qu'il la soutienne, qu'il l'aide à traverser cette épreuve. Et il était prêt à le faire, il ferait n'importe quoi pour elle et ne l'abandonnerait jamais. Il la serra contre lui et l’entraîna à sa suite dans les couloirs de la fac. Tous les gens dans les couloirs ses retournèrent sur eux. Les gens semblaient tout bonnement choqués. Tout le monde allait savoir qu'ils étaient en couple désormais. Mais Aleksandre se fichait bien de tout ça. Quelque chose de plus grave se tramait, la fille de celle qu'il aimait allait peut-être bientôt mourir et à côté de ça, plus rien n'avait d'importance. Lily se ficherait pas mal des rumeur qui allaient courir suite à cette course dans les couloirs de Brown, la seule chose qui lui importait c'était de voir sa fille. Ils arrivèrent enfin sur le parking de l'université et il se dirigea vers sa Mercedes argentée qu'il ouvrit en appuyant sur le bouton d'ouverture automatique de ses clés. Il ouvrit la portière avant gauche à Lily et l'aida à s'installer alors qu'elle semblait toujours choquée par la mauvaise nouvelle qu'elle venait d'apprendre. Puis il rejoignit le volant et enclencha le moteur avec brusquerie. Sa voiture geignit avant de démarrer. Il sortit à toute vitesse du parking et conduisit en direction de l'hôpital ou la petite fille de Lily attendait impatiemment de voir sa mère.

HS : Ma réponse est peu courte... Mais je suis fan de ta réponse !! Pour la suite, on se fait un rp à l'hôpital ?

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