A. Reese-Meaghan Hale

Vous ne vous êtes jamais demandés à ressemblaient la vie des heureux élus ? Je ne parle pas de musiciens prodigieux, d’acteurs talentueux ou d’incroyables savants, non, mais vous savez ceux qui sont tous simplement nés comme ça , une cuillère en argent dans la bouche sans avoir eu à bouger le petit doigt. Eh bien ne cherchez plus, si vous voulez savoir à quoi ressemble leur vie je suis moi-même l’exemple type. Notre vie est une vie de rêve que tous les autres nous envie, nous avons la beauté, l’argent, l’intelligence et savons faire la fête. Nos parents sont rarement à la maison et partent de toute façon du principe que l’on peut faire ce que l’on veut tant que l’on ne met pas l’honneur de la famille en jeu en s’embarrassant en public, parce que oui, chez nous tout est dans l’apparence ; tant qu’on arrive à sauver les meubles, tout va bien.
Alors oui nous vivons une vie injuste pour certains, démesurées pour d’autres, bref c’est une vie de luxe mais il faut bien que quelqu’un la vive.
Mon histoire commence au Maroc dans une superbe villa typique de Casablanca face à la mer. J’ai grandi dans un décor de rêves avec la certitude que ma vie ne pouvait être mieux que celle que j’avais déjà. J’ai vécu entouré de sable blanc et palmiers pendant près de 15 ans, bentôt dix ans maintenant que je n’y ai plus remis les pieds mais portant cet endroit reste mon lieu de naissance, l‘endroit où il me semble avoir été la plus heureuse auprès d’une famille unis, c’est l’endroit où mes racines ont pris pied et je me suis promis de retourner y vivre un jour avec ma future famille.
Mes origines sont en fait assez multiples, nous devons probablement avoir le gène du voyage dans ma famille car je peux compter au minimum un membre de ma famille sur chaque continent.
Mon père, Karster, à qui je dois mes yeux bleus et mes cheveux blonds est né dans une famille de riches aristocrates danois est tombé amoureux du Maroc lors d’un voyage avec ses parents et par la même occasion de Zara, ma mère, un mannequin marocain pure souche mais si peu typée qu’en voyant sa peau clair et ses yeux noisettes il serait bien difficile de deviner ses origines. Mes parents se sont mariés trois ans plus tard à Casablanca alors qu’ils entamaient leur vingtième année. Elias, mon grand frère a alors pointé le bout de son petit nez suivit de près par mon frère jumeau Noham et moi-même. Bizarrement bien que Noham soit mon jumeau notre seul point commun est tout simplement le fait que nous avons partagé le même placenta et que nous nous ressemblons donc par conséquent comme deux gouttes d’eau physiquement .
Et par opposition totale , alors qu’Elias est mon opposé physiquement ; ses yeux sont aussi sombres et profonds que la nuit et sa peau bien plus foncé que n’importe qui dans la famille, je le considère comme mon double, nous n’avons qu’une petite année de différence et nous avons toujours fait tout ensemble depuis ma tendre enfance, rejetant, je l’admet, bien souvent Noham qui trouvait alors refuge auprès de ma mère. Eli et moi faisions les quatre-cent coups ensemble, nous partagions la même bande de copains. J’étais donc entouré la plupart du temps de garçons pendant toute mon enfance et j’étais moi-même plus proche d’un garçon aussi bien physiquement avec mes cheveux court et mes vêtements larges que dans mes attitudes.
Pas facile à imaginer quand on voit aujourd’hui la fille ultra-féminine que je suis devenue je sais mais pourtant j’ai cultivé cet apparence de garçon manqué jusqu’à mes quinze ans, l’âge à laquelle mn frère est parti en internat aux Etats-Unis. Cet évènement a bouleversé toute mes habitudes et je suis devenue une vraie peste que ce soit auprès de ma mère (que je tenais responsable d’avoir éloigné Elias) , avec mes professeurs ou avec quiconque me tenait tête. Pour mes seize ans, n’en tenant plus de vivre dans une ville ou tout me rappelait mon frère, je décidais que ma nouvelle passion était de parcourir le monde avide de nouvelles aventures. Je suis donc partie pendant un an aux quatre coins du monde seule. Enfin pas tout à fait j’étais quand même bien accompagnée avec dès que je le souhaitais le compte en banque illimité de mon père ; je voulais de l’aventure mais je n’étais tout de même pas prête à laisser tomber mon petit confort. Je crois que ces mois-ci ont alors déterminés tous ce qui me définit aujourd’hui. En effet dans chaque pays je pouvais changer de personnalité à volonté : En Russie j’étais Elena une lesbienne vulgaire et sans scrupule, en Espagne me voilà Cristina une artiste écorchée vive… Bref, ces trois mois furent les trois mois les plus riches en évènements et les plus intenses de tous ce que je n’avais et que je ne vivrais peut-être plus jamais.
Je me suis finalement posé à la fin de ce tumultueux voyage à New York qui fut après ma ville d’origine bien sur un énorme coup de cœur, tous ces magasins, cette ambiance magique me plurent dès mon arrivée.
J’avais bien évidemment une attache familiale là-bas, un cousin m’hébergea le temps que je me trouve mon propre appartement dans l’Upper East Side. J’ai donc fait mes études à Constance Billard poussée par ma mère qui malgré les kilomètres de distances me surveillaient tant bien que mal, je savais qu’elles me lanceraient un ultimatum si jamais mes résultats n’étaient pas ceux escomptés ; elle était capable de couper les vivres ce qui était tout simplement impensable pour moi. Pas d’autres solutions alors que de me lancer d’arrache-pied dans les études, je multipliais les activités extra-scolaires afin d’avoir un dossier scolaire le plus complet et parfait possible, Entres, ces activités qui prenaient la moitié de mon temps, plus ma vie sociale que je me devais d’entretenir également ; pas question d’être simplement l’intello de la classe, j’étais également une des filles les plus adulées, suivies, et copiées de la jeunesse de L’Upper East Side ( ce point n’a d’ailleurs toujours pas changé…)
Et me voilà aujourd’hui dans la plus prestigieuse des écoles de mode de Manhattan, enchainant les fêtes à gogo, trainant sur la cinquième avenue à faire les boutiques ou le nez dans mes bouquins, clope au bec et café à la main dans le starbuck du coin. Je reste très peu chez moi ; il faut qu’on me voit alors je me donne les moyens pour ne pas passer inaperçue, eh oui la concurrence est rude par ici. Mon emploi du temps ressemble à celui d’un ministre, je n’ai pas une minute à moi pour me poser mais que voulez-vous il faut bien se donner du mal pour faire partie des heureux élus.

-Mes cheveux ont connus presque toutes les teintes imaginables ; du bleu pastel au blond décoloré en passant par des reflets chocolats, j'aime changer de tête assez régulièrement, alors ne vous étonnez pas si demain matin vous me retrouvez avec des cheveux rouges coquelicots.
- Avec mon frère, Elias lorsque nous avions une quinzaine d'année nous nous amusions à emmenait mon petit frère de 11 ans a l'autre bout de la ville dans un endroit reculé et l'y abandonnait pour pour voir combien de temps il mettrait pour retrouver son chemin et rentrer chez lui. Ça vous paraît peut-être cruel mais grâce à nous il est devenu le garçon le plus débrouillard de tous les environs.
-Lors de mon année autour du monde j'ai fait chavirer bien des coeurs et si je les avaient tous écoutés à l'heure qui l'est je serais peut-être avec Chad sirotant un thé à la menthe au Caire ou encore vivant une passion amoureuse avec Nicolas qui avait poursuivit mon train en pleine nuit dans sa minuscule Fiat de Paris à Milan.
-Une autre de mes folles aventures ; quand un soir après avoir fumé dans un coffee shop d'Amsterdam je me suis endormi dans un parc avec un groupe de prostituées ivres car j'avais oubliée ou je séjournais.
-Quand j'étais plus jeune j'ai traversée une période de boulimie plus ou moins difficile ou il m'arrivait d'ingurgiter une tonne de nourriture à m'en rendre malade. Je n'ai jamais vraiment su ce qui avait déclenché ce mal-être et encore moins ce qui l'avait stoppé.
-J'aurais rêvé de vivre dans les années 50. Je cultive d'ailleurs un style assez rétro et glamour et m'inspire énormément de cette période.
-J'adore lire, depuis toute jeune j'engloutis des chefs d'oeuvres de littératures.Je suis très intelligente et cultivée seulement peu de gens le savent, beaucoup pensent que j'ai été pistonnée pour intégrer l'école de mode car je m’applique à cultiver une apparence de blonde pulpeuse un peu légère; c'est toujours plus facile d'embobiner les gens quand ils vous pensent fragile et naïfs.
-Je suis des cours de danse classique depuis mes 9 ans. C'est grâce à ces cours que j'ai appris avoir un port gracieux et une démarche légère.
-Je rêve secrètement de devenir actrice et espère sans arrêt quand je me promène dans les rues de New York qu'un producteur me remarquera peut-être. C'est aussi une raison pour laquelle je ne néglige jamais mon apparence lorsque je sors.
-Je suis une fétichiste des chaussures, mon dressing pourtant immense en est remplie, je n'en ai jamais besoin de plus je le sais mais pourtant à chaque virée shopping je ne peux m'empêcher de faire chauffer la carte de crédit.