La pluie venait s'écraser sur le toit de la maison Callaghan. La femme allongée sur le lit avait le souffle de plus en plus court et souffrait atrocement. Son mari à ses côtés, attendait avec impatience l'arrivée des pompiers. Il était totalement paniqué. Il était à peu près 3h du matin et j'avais décidé qu'il était temps de pointer le bout de mon nez et de découvrir ce monde si merveilleux ! J'avais un mois d'avance et l'accouchement fut une surprise. Mais lorsque je poussais mon premier cri, c'était oublié ! J'étais la première fille de la famille ! Mes parents attendaient un enfant depuis longtemps mais ma mère avait des problèmes de santé très important, l'empêchant de procréer normalement. J'étais leur premier et dernier enfant.

La vie de fille unique à ses avantages mais également ses défauts. Vous avez toute l'attention de vos parents, ils se plient en quatre pour vous rendre heureuse ! Mes parents n'avaient pas énormément d'argent, mais ils dépensaient la plus grande partie pour moi, me payant des cours d'équitation et des cours de danse. Nous vivions bien et nous étions heureux. Mais je m'ennuyais et je détestais m'amuser seul. Mon père est incapable de dire le nombre d'heure qu'il a passé sur le tapis du salon à jouer à la poupée... J'étais la fierté de la famille ! J'avais de très bonnes notes à l'époque, j'étais douce, gentille, j'aimais m'habiller en princesse... Un petit peu capricieuse sur les bords, il m'est plusieurs fois arrivés de refuser de me lever de mon lit, sous prétexte que pour que mon prince charmant me trouve il fallait que je reste allongée en faisant semblant de dormir. C'était stupide, et ça à bien fait rire ma famille ! Encore aujourd'hui on m'appelle la belle au bois dormant.

A l'adolescence ! La période la plus troublée de notre vie ! Adieu l'enfance, mais on est pas encore réellement adulte. Perdu dans cette phase de transition, je l'ai toujours bien vécue ! J'avais beaucoup d'amis, je faisais la fête avec modération, je sortais avec des garçons dont j'étais réellement amoureuse. J'étais une adolescente comme les autres. Vous allez dire que cette histoire est ennuyeuse, je le pensais aussi ! Moi je voulais être comme les filles à la télé, qui s'habillait dans de grandes marques de vêtements, et qui voyageaient à travers le monde, ou alors l’héroïne d'un film fantastique qui combattait le mal. Bien sur, je ne fus ni l'un ni l'autre, mais ma vie bascula quand même.

Je sortais avec ma meilleure amie en fin d’après midi. Ce soir-là c'était le bal du lycée et il me manquait un accessoire de dernière minute. Mon père m'avait prêté son 4x4. Dans la voiture nous rions tous les deux, nous moquant d'avance de la robe de certaines filles qui tentaient d'être provocante mais à chaque fois c'était loupé. Une fois la course faite, je reculais dans le parking du magasin. Je me retournais et vis une voiture foncer droit sur nous. J'appuyais comme une folle sur l’accélérateur, mais la voiture ne bougea pas assez rapidement. Le 4x4 fit plusieurs tonneau avant d'aller s'écraser contre le mur.

J'ouvrais les yeux brièvement. La lumière me faisait terriblement mal. J'étais allongé dans le camion des pompiers. Les gens s'affairaient autour de moi. On hurlait des choses. Je sombrais à nouveau. La fois suivante, lorsque j'ouvris à nouveau les yeux, deux mois s'étaient passés. J'étais tombé dans le coma à la suite de l'accident. Mon cœur s'était arrêté pendant plusieurs minutes, mais j'étais toujours là! Ma mère me serra dans ses bras, elle avait les larmes aux yeux, et moi la tête qui tournait. Les mois de rééducation furent longs. Je demandais sans cesse des nouvelles de ma meilleure amie. On me répondait sans cesse que je devais d'abord me concentrer sur moi. Au bout d'un an la vérité sortit : Elle était morte dans l'accident. Je fus abasourdis par cette nouvelle. Je déprimais de long moi.

A ma sortie d’hôpital, mes parents décidèrent de déménager. Direction New York, là où je pourrais avoir une nouvelle vie... Loin de ses vieux souvenirs. Je me plongeais dans mes études tête baissé. Je ne sortais pas beaucoup... Je n'avais pas vraiment d'amis et la plupart du temps à la fac, je passais totalement inaperçu. Je me repris en main le jour de mes 20 ans ! Je devais vivre, je devais profiter. J'étais morte pendant quelques minutes, je devais ne pas louper cette chance. Et voilà comment je suis arrivée à ma vie actuelle : j'ai 20 ans, je suis vendeuse dans un magasin de luxe remplie de vêtement que je ne pourrais me payer, Je fais la fête, j'ai des amis...

# _" Allez ma chérie tu peux le faire . Non, je ne pouvais pas. Je restais accrocher à la table du . J'étais en train d'apprendre à faire mes premiers pas.... Je refusais de quitter mon appuie. Je voulais me sentir en sécurité. Et puis wouffy passa devant moi. Wouffy était notre jeune chiot de l'époque. Il alla s'asseoir à côté de ma mère. Maintenant je sais qu'il était de même avec eux. Mais ni une ni deux je lâchais et marchais vers lui les bras tendues en avant. Ca y'est ! Je marchais !

# _" Papa tu ne me lâches pas ! Tu me le promets ?" . J'avais 4 ans et je me trouvais sur mon premier vélo. Bien entendu il y avait des petites roulettes mais j'étais perturbé à l'idée que mon père puisse me lâcher. L'allée de notre jardin était pleine de cailloux et je ne voulais pas me faire mal. Je posais mes pieds sur les pédales, prenais une grande inspiration et me mis à pédaler vite vite vite ! Comme ci ma vie en dépendait. Mon père me lâcha quelques mètres plus loin. Je ne le remarquais pas dans un premier temps, je hurlais à ma mère de ne pas me lâcher et le drame arriva. Je remarquais l'absence des mains de mon père. Je perdis mes moyens et finis dans l'unique arbre... Je refusais de remonter sur un vélo jusqu'à l'âge de mes 6 ans. Comme quoi les parents savent parfaitement nous traumatiser !


# La porte du salon claqua assez violemment, et je me précipitais dans ma chambre. J'avais gardé ma capuche, dehors il pleuvait mais ce n'était pas la raison principale... Une fois enfermée dans ma chambre, j'enlevais mon Sweat. J'étais brune. J'avais troqué mes boucles blondes, pour un châtain assez foncé. Ma mère m'avait interdit de la faire, et pour Kat' avait réussit à me convaincre que je serais plus jolie. Je ne pus rester éternellement dans ma chambre. Mes parents me passèrent un savon pour leur avoir défendu. Mais Tout le monde tomba d'accord. J'étais aussi très jolie en brune !

# _" Il arrêtait pas de te regarder ! Je suis certaine qu'il va t'inviter au bal avant la fin de la journée ! Tiens je te paries mmm... Un sac !"
_" Arrête Kat' ! Le seul genre de fille qui l'intéresse ont des seins plus gros que des pamplemousses. Je ne suis pas son genre !"
_" On se revoit après !"
Je la regardais s'éloigner. Je la détestais dans ces moment-là. Le garçon dont nous parlions ? Khlauss Martins... Le plus beau garçon du lycée ! Je flashais sur lui depuis la seconde ! Mais Il ne s'intéressait pas à moi. Du moins c'est ce que je croyais.
Je lançais mon sac dans mon casier, lorsque j'entendis quelqu'un dans mon dos... C'était lui ! Kat' avait raison ! Il m'invita au bal de fin d'année au nez et à la barbe de son ex petite amie. J'ouvrais la bouche de surprise et acceptais. Ne serait ce que pour embêter cette petite peste ! Il quitta le couloir, je fermais la porte de mon casier. Ma meilleure amie allait être invivable après ça !


# _" Non tu as pas le droit de me dire ça! Tu as pas le droit! Tu mens !" . Je repoussais ma mère alors que je hurlais au désespoirs, assise sur mon lit d'hôpital. J'étais anéantis. Le monde venait de s'écrouler. Kat' était morte ! Le choc contre le mur lui avait été fatale et moi j'étais toujours en vie... Je me levais brutalement, marchais difficilement jusqu'au téléphone du couloir. Je devais leur prouver que c'était faux ! Je tombais sur sa mère, qui en pleur me confirma la nouvelle. Je m'effondrais dans le couloir. Deux infirmiers durent me ramener dans ma chambre par la force.

# Je regardais les filles autour de moi. Elles avaient l'air tellement classe, tellement belle, bien que légèrement stupide. Je faisais tâche au milieu d'elle. J'avais attaché mes cheveux redevenus blonds en l'air à l'aide d'un elastique. J'étais habillé d'une robe noir trouvé dans mon placard. Je passais un entretien d'embauche pour un grand magasin ... Je n'avais aucune chance ! Mais vous savez le meilleur ? C'est moi qui eut la place ! Le gérant me trouvait plus fraiche, plus authentique, et il était convaincu que j'attirerais les jeunes et nos leurs parents... J'étais abasourdis. J'entrais dans un monde que je ne connaissais pas !