J'aurai pu avoir un meilleur avenir, oui, après tout, même si je suis né dans une famille n'ayant pas réellement les moyens d'assurer le gîte et le couvert à trois enfants, j'avais les moyens d'aller plus loin, mais malheureusement j'ai hérité bien trop tôt des traits de caractère de mon père. Effectivement, dès ma plus tendre enfance, j'avais œuvré à avoir une scolarité plaisante et détendue, pour cela j'avais mis à disposition des connaissances que je n'avais cessé d'acquérir au fil du temps durant ma période d'enfant inconscient. Mon père avait toujours été intransigeant sur le coté de l'école, il fallait travailler pour mieux réussir que lui, fils de routier et ayant deux sœurs, je me sentais un peu perdu dans cette vaste capitale se nommant Paris, oui, capitale de la France, un pays dont le développement semblait se prolonger. Deux grandes sœurs, l'une ayant deux ans de plus que moi, et l'autre quatre, espacé de deux ans chacun, nous faisions en quelque sorte la paire, enfin, pour une personne ayant trois pieds pour trois chaussures et c'est justement grâce à l'appui de mes sœurs que durant mon enfance j'avais saisi des opportunités qui s'offraient à moi. Des amis, j'en avais, mais je n'avais jamais été du genre à aller vers les autres, non à cette période j'étais assez réservé et je préférais passer du temps en famille, c'était une manière pour moi de me sentir en sécurité, d'être bien dans ma peau et de me sentir proche des miens.

Cependant, durant ma scolarité, il fallut bien que l'enfant quitte le nid de la primaire pour se faire bercer par les années du collège. Au moment où je me retrouvais au collège, la plus vieille de mes deux sœurs, Elisabeth, le quittait pour le lycée, et la seconde, Kate, rentrant à sa quatrième année de collège. Sans me vanter ou vouloir me jeter des fleurs, mes années de collège firent de moi un tout autre enfant, un adolescent à vrai dire, et pas particulièrement dans le bon sens. C'est dans le reflet du miroir qu'un jour j'y vis le reflet de mon paternel, effectivement, comme lui, je ne cessais de ne jamais terminer les choses que j'entreprenais, tel que mon parcours scolaire dérapa un moment, premier redoublement à ma cinquième … L’insatisfaction de mon père me fit comprendre que je devais me reprendre en main, et que ses deux premières années au collège commençait à me changer en fêtard, en quelqu'un pour qui le travail était un problème. Mes sœurs représentaient la fierté de mon père et de ma mère, tandis que pour ma part je me sentais hors contexte, sorti du lot, pourtant j'avais réussi à aller dans un lycée générale, à Paris, c'était un peu comme un prestige, mais je marchais simplement sur les pas de mes deux sœurs sans réussir à faire mieux.

J'eus avant mon entrée au lycée, une relation de quinze mois avec une fille vivant loin de chez moi, premier conflit avec mon père, pour qui cette relation posait problème, elle m'empêchait de me cibler sur le lycée et les frais de transport pour aller la voir n'était pas vraiment plaisant …. Cette histoire m'écarta de mon but et fit de moi quelqu'un de passionné par cette femme que j'aimais, cette histoire causa ma seconde chute, second redoublement, et atteindre la majorité en seconde c'était comme attirer la honte sur sa propre personne à chaque jours de cours. Qui plus est, au bout de quinze mois, mon histoire éclata, plus rien, du jour au lendemain, et après cette histoire, plus jamais je ne pu entretenir une relation amoureuse stable, et arrivant sur mes vingt ans, j'allais décrocher mon bac, je récupérais le peu d'estime que mon père avait préservé à mon égard, ma mère, elle, se satisfaisait du bonheur de mon père, tandis que mes sœurs suivaient de grandes études, j'étais encore une fois le vermisseau … Et puis, le jour fatidique, où j'allais m'octroyer le droit d'être un étudiant, je fis la pire boulette de ma vie, perdu, et mon ex ayant refait surface, je pris la décision de tout claquer sur un coup de tête et de m'en aller pour New York … Seulement, il me fallait de l'argent, ce que je n'avais pas en poche, et c'est ainsi que je pris dans les caisses de mes sœurs qui avaient des économies, une promesse fut faites, celle qu'un jour je remettrais les pieds en France, alors qu'en réalité je n'y comptais pas vraiment … Je pris alors le premier vol pour l'Amérique, n'ayant comme seule fortune en poche de quoi payer deux nuits à l’hôtel …

> Le jeune homme a longuement reçu des verres d'eau en pleine figure pour son arrogance et sa manière de baratiner.
> Le pauvre n'a connu qu'une seule histoire d'amour durant toute sa vie, au lycée il a été le sujet de bien des moqueries ...
> Lui et les chats, c'est comme chien et chat, depuis le jour où un chat lui a refilé la rage.
>Fumer ? Non, mais la drogue si, une fois il a attiré la colère de son père en cachant de l'herbe dans sa propre chambre.
>Son premier baiser ? Avec sa sœur Kate ... Comment ? Toujours éviter le jeu de la bouteille quand il y a sa sœur dans le lot et qu'on a bu ...
> Une gamelle ? Ah non, jamais ! Enfin, c'était le roi sous les douches des vestiaires au lycée !
> Au foot, il a toujours eu deux pieds gauches, la preuve il a loupé un engagement ...
> Il s'est toujours senti gêné face à un dessous féminin, et cela même durant sa première aventure au lit ...
> Un jour il a voulu se couper les cheveux tout seul, comme un grand, mais même un détenu de prison avait plus de cheveux que lui ...