11h30. Je me lève doucement, hier j'ai été faire ma dialyse et comme tout le temps sa m'a crevé, j'ai hâte que cela se finisse, que je puisse vivre normalement et m'en sortir. Il faudrait peut-être que j'ai un donneur compatible pour cela. J'en ai pas, le maximum à attendre, c'est trois ans, il me reste encore un an ou plus, seulement je suis fatigué. Je suis fatigué de toujours attendre après quelqu'un. Des fois, j'ai plus envie de me battre seulement, Jeremiah ne sait rien. Il ne sait pas que je suis malade, que je suis une dialyse depuis deux ans, il croit que je suis tout simplement normal et ça me suffit, je ne veux rien gâcher, je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi comme Cindy le fait où bien comme le faisait Timéo à la moindre chute parce que j'ai perdu l'équilibre et que ça me lance légèrement. Je garde le bipeur qu'on m'a attribué à l'hôpital toujours sur moi, au cas où s'il sonne et que je puisse à nouveau vivre comme avant. Je peux en mourir si je ne suis pas la dialyse correctement. Je n'y pense pas, je ne vais pas mourir.

Bref, j'avais petit-dej, j'étais habillé, j'avais envie de faire un gâteau, ne me demandez pas pourquoi, j'ai envie de faire un gâteau à la fraise. Très rare car je ne suis pas fan de ce fruit. Je suis descendu en bas et je suis partie au marché, acheté ce qu'il me fallait. Je suis revenu ensuite, j'ai commencé à faire ce gâteau. En plus Cindy ne pouvait pas passer aujourd'hui, elle devait suivre ses cours, c'est dommage. Cinderella m'a toujours soutenue et je la remercierais jamais assez. Dans tous mes choix, elle m'a toujours suivi alors que parfois, j'ai déconné mais elle a toujours été là. Je l'aime ma meilleure amie, tout comme j'aime Jerem'.

Une fois finie, j'enfournais ce gâteau dans le four. J'étais consciente d'envahir son quotidien, à mon cousin, quand je dors avec lui alors qu'une autre fille est à ses côtés. Quand une fille est dans la salle, et je ne fais que passer et là aussi elles crient. Où quand je rentre la nuit, bourrée et je fais énormément de bruit, le pire c'est quand je dors avec sa conquête et lui, elle nous prend pour des fous après mais j'ai peur du noir, ça personne ne le sait. Alors ça me réconforte de pas dormir toute seule. Je me posais ensuite dans le canapé. Et j'ai eu un coup de barre, je me suis endormie devant la télé...

Une ou deux heures plus tard, ça sent le cramé. Je me réveille d'un bond, et je me rend compte que j'ai oublié le gâteau. Le gâteau, je me mis à courir dans la cuisine. Il y avait des flammes, le plat est en flamme, ok, pas de panique. Juliet, respires. J'ouvre la porte très vite, j'ai peur des flammes, je prends le gant pour ne pas me brûler et je met le plat dans l'évier et je verse de l'eau glacé sur les flammes, ça les augmente légèrement, Jeremiah arrive entre temps, je mets un torchon. Le plat arrête de brûler, je respire doucement. En saccadé, je me retourne avec un grand sourire « Promis, je te repaie un four bientôt et un plat à gâteau ! Je suis désolé, d'habitude.. ça ne brûle pas ! » je souris légèrement. Il pourrait en avoir marre de moi, vraiment et il n'aurait pas tord. En tous cas, je ne peux pas lui dire désolé j'ai eu ma dialyse hier, j'étais HS du coup ton four est mort. Je suis complètement irrésponsable.

J'avais quitté le loft très tôt ce matin pour aller travailler au bar. En général je ne travaillais que les nuits de week end, mais depuis quelques temps je donnais un coup de main pendant la journée, pour arrondir un peu mes fins de mois... Gérer sa vie alors qu'on a encore quelques cours à l'université, sans aucune aide extérieur, ce n'est pas facile, et je savais déjà parfaitement que ça ne pourrait pas durer des années, mais tant que je pouvais ! J'eus la chance de finir assez tôt, ça tombe bien j'étais totalement mort de fatigue , j'avais des heures et des heures de sommeil en retard, et depuis l'arrivée de Juliet, ça ne s'arrangeait pas ! Oui, ma cousine avait emménagé chez moi ! J'étais vraiment content de l'avoir à mes côtés, nous avions toujours été très proches, très complice alors la cohabitation n'était pas difficile. Et puis elle rendait un peu de saveur à mes journées, et bouleversait mes habitudes.

Je poussais la porte du loft, bien décidé à finir sous la douche ... Une odeur bizarre se fit sentir alors que j'ouvrais la porte. Mon dieu! Qu'est ce qu'elle était en train de faire, il y avait pas mal de fumée ! Je lâchais mes affaires dans l'entrée et courrais dans la cuisine, il y avait le feu :

_" Mais qu'est ce que tu as foutu ! "

J'attrapais une serviette qui passait par là et couvrais le plat, afin d'étouffer les flammes et seulement ensuite j'allume l'eau courante. Mon coeur battait à tout rompre, mon dieu elle venait de me faire une de ses frayeurs. Oui, ma cousine est une catastrophe ambulante en ce moment. Je reprenais mon souffle en ouvrant les fenêtres. Elle semblait vraiment désolé, encore sous le choc. Je ne pus m'empêcher de rire :

_" T’inquiète, je le rajoute à la liste, avec ma lampe de chevet de la semaine dernière ! Tu te souviens ? Mais bon la garantie pour t'échanger est dépassé : Depuis très très longtemps !"

Je la serrais dans mes bras, plus sérieusement. Je ne pouvais pas lui en vouloir, pas à ma cousine ! Elle est à peu près tous ce qu'il me reste de ma famille. Je quittais la cuisine et l'entrainais avec moi avant qu'on prenne froid. Je me laissais tomber dans le canapé :

_" Tu sais si tu avais faim tu pouvais commander !"

Être une catastrophe ambulante a toujours été une seconde nature. Je porte la poisse à tout le monde, dès que je rentre dans un magasin, il se passe un truc, un couple qui s'engueule, quelqu'un qui tombe.. N'importe quoi, mais il se passe un truc pas normal. Je ne rigole même pas en plus, à la fin, on finit par être habitué. J'ai emménage chez mon cousin adoré, on ne s'est pas vu depuis longtemps, mais j'avoue que ça se passe plutôt bien entre nous.. enfin, quand je ne fais pas fuir ses conquêtes.. les pauvres, je suis vraiment envahissante, mais bon.. moi la priorité, c'est moi qu'habite ici la première mais ça va on rigolait bien tous les deux. En tous cas Jeremiah était rentré tout en voyant les flammes dans son appartement, il avait parfaitement le droit de crier, je paniquais moi-même, je suis vraiment pas possible comme fille, c'est un ange de me supporter. « Mais qu'est ce que tu as foutu ! » me demanda-t-il ensuite. Euh rien, je me suis juste endormie, j'allais omettre ce petit détail bien sûr. « J'ai oublié que j'avais mis le gâteau dans le four, j'ai regardé la télé.. et tu connais la suite ! » dis-je en baissant la tête doucement.

Mon superman de cousin éteignit les flammes ensuite, je savais que c'était mon héros, je le regardais, je reprenais un rythme cardiaque, normale. Enfin j'ai cru que c'était comme les bougies que tu rallumes, tu souffles toujours mais au final, elles ne s'éteignent pas. Je promis dans la seconde d'après de repayer le four, ce qui était tout à fait normal, heureusement qu'il me reste de l'argent sur mon compte avant que ma mère me coupe les vivres, une petite fortune encore. « T’inquiète, je le rajoute à la liste, avec ma lampe de chevet de la semaine dernière ! Tu te souviens ? Mais bon la garantie pour t'échanger est dépassé : Depuis très très longtemps ! » je me mis à rire et le regardait ensuite avec un regard menaçant et levait l'index en sa direction. « Je t'interdis d'utiliser la garantie pour changer de cousine, de un parce que la garantie est dépassé et de deux parce que tu m'aimes et que tu t'ennuierais sans moi, tout comme moi je m'ennuierais sans toi ! » je restais encore comme ça et je fis ensuite un sourire comique. Moi, en tous cas, je ne veux pas d'autre cousin, c'est clair. « D'abord, ta lampe de chevet, c'est techniquement pas de ma faute, c'est ta conquête du mardi qui m'a poussé hors du lit, à défaut de me raccrocher à toi, je me suis raccroché à ta lampe ! Aucune de tes copines d'un soir ne m'aime mais c'est pas de ma faute si j'ai peur du noir et que j'ai besoin de mon cousin et ses bras musclés à quatre heures du matin ! » je lui tirais ensuite la langue tout en souriant, vous y croyez, vous, un cousin comme ça, ça ne court pas les rues. J'ai oublié de précisé que je suis légèrement envahissante dans sa vie depuis que je suis là, un peu beaucoup même.

Je le serrais également dans mes bras, je crois qu'il accepté le fait qu'il ne pouvait pas m'échanger, il est pas tombé sur le bon lot, niveau cousine. On partit ensuite de la cuisine, laissant les fumées s'échappaient. Je m'installais dans le canapé à côté de lui et je mis ma tête dans son cou. Il me dit ensuite que j'aurais pu commander, je répondis ensuite « Mais non, moi je voulais faire un gâteau et à la fraise en plus, pour te faire plaisir ! Tu sais le bon gâteau fait maison, pas celui que t'achètes au supermarché du coin ! Tant pis, ce sera pour une autre fois.. Enfin si tu me laisses toucher à nouveau à ton nouveau four bien sûr ! » je fixais la télé qui était en face de nous avant d'ajouter « Alors comment s'est passé ta matinée ? Tu t'es pas trop ennuyé ? » bah oui, fallait bien changer de conversation et oublier l'incident du gâteau.

Elle allait me tuer ! Je suis solide, mais mon coeur ne va pas tenir très longtemps avec ce genre "d'exploit". Mais qu'est ce qui lui est passé par la tête ? Oublier un gâteau ... C'était à la limite inexcusable ! Je m'attelais rapidement à éteindre les flammes avant que la cuisine prenne entièrement feu.

_" Mais qu'est ce qui t'es passé par la tête ! Tu es malade ou quoi !"

Je n'allais pas lui hurler dessus c'était inutile ! Elle ne l'avait pas fait exprès, et après tout peut être qu'elle avait des tendances pyromanes, mm j'allais devoir la surveiller, chose qui n'allait pas être simple vu que j'étais assez rarement chez moi avec mon emploi du temps assez chargé. Je me remis à rire en lui disant que de toute façon je ne pouvais plus l'échanger malheureusement. Mais de toute façon même si je le pouvais je ne le ferais pas. Je levais les yeux au ciel et fit signe que je m'inclinais. Je ne voulais pas une autre cousine, la même était génial !

Puis on vint sur le sujet de ma lampe de chevet. Oui ma cousine était envahissante. Lorsque je ramenais une fille à la maison pour la nuit, on finissait toujours à trois dans le lit. Moi ça ne me dérangeait pas, ma cousine était plus importante. Sauf que les filles trouvaient ça bizarre et pensaient qu'il y avait eu plus.

_" Ce qui n'empêche pas que ma lampe n'avait rien demandé !

On se serra dans les bras et quittions la cuisine pour le salon car nous allions mourir intoxiqués par les fumés. Je m'asseyais dans le canapé à côté de ma cousine alors qu'elle posait sa tête contre moi. Elle avoua qu'au départ ses intentions étaient bonnes et qu'elle voulait simplement me faire plaisir avec un gâteau fait maison :

_" Cherche toi des excuses ! Mais la prochaine fois ... Achète au magasin ! Je serais plus content que si ma cuisine crame entièrement !"

La conversation dévia très rapidement. Elle me parla de ma matinée. Je soupirais. Ce n'était pas tous les jours faciles mais bon je ne m'en plaignais pas ! Je n'avais pas le choix, alors autant le rendre agréable :

_" Oh non ! J'avais plein de trucs à faire ! Mais j'ai eu du mal à me lever pfiou ! Et toi ? A part tenter de bruler mon loft ?

Je suis une grosse tarée, non mais c'est vrai, j'ai failli faire cramer un appart et ses alentours, je peux comprendre la fureur de mon superman de cousin. Il ne faut pas que j'habite toute seule, je serais capable de me faire exploser, l'appartement avec. Jeremiah et Cindy ne pourront rien récupéré vu que tout a explosé. « Mais qu'est ce qui t'es passé par la tête ! Tu es malade ou quoi ! » ces paroles me firent mal au cœur, il ne le sait pas, je répliquais sur le vif : « Mais t'es fou, je ne suis pas malade, tout va bien ! » mentis-je, c'est pas de sa faute, j'avais un petit sourire, c'est normal, le four est bon à changer. Il va falloir que je trouve de l'argent et vite, vu tout ce que je casse, je vais tout remplacer. Je lui fis un petit sourire et je baisse la tête « Je suis désolé ! » en même temps y'a rien a dire là, c'est pas la faute d'une de ses conquêtes.

Le sujet dérive sur la lampe de chevet que je lui dois déjà à cause d'une de ses conquêtes, non mais elle m'a poussé genre, c'était hulk en action la fille. C'était pas genre, elle me tire comme les filles habituelles, là j'ai carrément plongé du lit, emportant la lampe et la couette avec moi, celle là m'a fait peur, il ramène vraiment des psychopathes à la maison. Je ne rigole même pas, elle est complètement givré. Je lui souris quand il répondit « Ce qui n'empêche pas que ma lampe n'avait rien demandé ! » je le regarde longuement, il n'avait pas tort, elle n'a rien demandé. « Je suis d'accord, mais c'est pas de ma faute si tes conquêtes sont des hystériques en puissance, genre t'es mon cousin, on va pas faire un plan à trois non plus, on est pas tordus ! » quand même les gens n'ont pas du tout l'esprit ouvert, bon faut avouer, ce n'est pas courant. Je lève rapidement les yeux au ciel.

On se pose doucement, je lui explique que je voulais faire bien, non mais c'est vrai un gâteau n'est pas sorcier. J'avais vraiment envie de faire un gâteau mais quand on voit le résultat, j'aurais mieux fait de m'abstenir. Il y a même pas dix minutes, j'avais les nerfs qu'allaient exploser, là, sa retombe et j'ai encore envie de dormir mais j'arrive a lutter car ce n'est que passager. « Cherche toi des excuses ! Mais la prochaine fois ... Achète au magasin ! Je serais plus content que si ma cuisine crame entièrement ! » il n'a pas tort, c'est vrai quoi. Je ne vais pas réessayer de faire un gâteau ou un truc qui se passe au four, on va éviter hein. Je baisse les yeux encore, je ne suis vraiment pas fière, j'aurais pu y passer quoi, c'est super dangereux. « Ça va, j'irais l'acheter au magasin, mais ne te plains pas si c'est pas bon hein ! » je lui tirais ensuite la langue, bien sûr que je plaisantais. Je le serrais un peu plus contre moi. La réflexion de tout a l'heure m'en a foutu un coup, je suis malade, il a raison, aussi bien un grain que autre.

Je changeais rapidement, mais autant dire, c'était nul parce qu'il n'était pas prêt à passer l'éponge : « Oh non ! J'avais plein de trucs à faire ! Mais j'ai eu du mal à me lever pfiou ! Et toi ? A part tenter de bruler mon loft ? » je le regardais avec un petit sourire, il me croyait pyromane, en plus d'être folle. « Haha, très drôle, tu sais que c'est pas fait exprès ! T'as le droit de me virer si tu veux ! J'irais habiter chez Cindy, mais tu vas me manquer Superman et je m'incrusterais souvent aussi ! » dis-je en riant. « Sinon, rien de spéciale hormi à la scène auxquelles tu as assisté ! »

Ma cousine avait emménagé avec moi et ça s'entendait... Sauf que n'importe qui aurait pu croire qu'elle avait 6 ans ... mais non 19 ! J'avais littéralement paniqué en voyant le four entrain de brûler !Comment pouvait on être aussi inconsciente ? C'était juste incroyable ! Je lui hurlais dessus sans vraiment m'en rendre compte. Je ne fis même pas attention à ses paroles et ses remarques. Elle s'excusa je la serrais dans mes bras :

_" C'est pas grave ! On commandera une pizza !"

En fait ce n'était pas non pas grave... J'avais assez souvent déjà du mal à m'en sortir, alors acheter un four maintenant c'était carrément hors de question. On se débrouillera comme toujours. On verra ça plus tard. Je levais les yeux au ciel lorsqu’elle sous entendait carrément que c'était de ma faute si elle avait cassé ma lampe et que j'avais qu'à mieux choisir mes conquêtes. Je les choisissais parce qu'elles étaient jolies, et pas parce qu'elles étaient intelligentes ! Je ne répondis pas levant les yeux au ciel. On était bizarre et ca n'allait pas changer. On alla se poser doucement dans le canapé histoire de discuter tranquillement et surtout de se remettre de ses émotions. Elle m'expliqua que ça venait d'une bonne intention ! En effet Juliet voulait me faire plaisir en me faisant un gâteau aux fraises ... Non sérieux elle savait cuisiner ? Finalement je n'étais pas si mécontent que mon four ait brûlé !

_" Voyons le bon côté des choses ... Avec le four cramé... J'aurais pas besoin de gouter à ton gâteau et à faire comme si j'aimais !"

Je me mis à rire. Je la taquinais, c'était toujours comme ça entre nous ! Non rancunière elle se serrait contre moi, je l'entourais de mes bras. J'avais de la chance d'avoir quelqu'un comme elle à mes côtés. C'était avec Lily la seule personne sur qui je pouvais compter. Je me frottais les yeux et baillais, encore fatigué de ma nuit précédente et le fait que je sois obligé de me lever tôt. Je lui dis que je n'avais rien fait d'important. Mon regard s'illumina à nouveau de malice...

_" Donc en gros si je te fiche dehors, il faut que je change de serrure et que je trouve un juge susceptible de faire une ordonnance pour que tu ne m'approches plus.... trop compliqué ! Finalement reste c'est mieux !"

Je l'embrassais doucement sur la joue. J'avais pas envie qu'elle parte, jamais ! Au pire des cas je la séquestrerais dans mon placard et dirais à ses amis qu'elle est partie en voyage... Mwahaha je suis diabolique. Je plissais les yeux, la voyant piquer du nez. Je l'avais remarqué depuis quelques jours mais rien de très important selon moi. Par ce temps et par les nuits difficiles à cause du voisin du dessus... Ce n'était pas étonnant.

_" Hey, il faut dormir la nuit tu sais !"

Je peux très bien être sérieuse que d'être une gamine, devant les inconnus non je fais sérieuse alors qu'en vrai, je déconne tout le temps. Toujours entrain de rire ou sortir des bêtises pas possible. On me croit enfantine mais j'ai quand même la tête sur les épaules. Pas souvent mais quand faut prendre une importante décision, j'arrive à le faire. Je lui souris quand il me dit qu'on allait commander une pizza.

« Une pizza aux quatre fromages hein ? » lui dis-je avec un regard plein d'espoir, comme dans les dessins animés et que tu vois les étoiles, je savais bien le faire celui-là. J'aime charmer mon monde depuis que je suis tout petite. Ces conquêtes étaient vraiment des hystériques. Je suis une des premières femmes de la vie de mon cousin, c'est moi qui passe en première, elles, elles ne sont là que pour une nuit donc ça compte pour du beurre. Quand je verrais deux filles restaient deux fois dans le même lit de mon cousin, il y aurait vraiment un problème, dieu merci, il a pas encore foutu une fille en cloque, je ne sais pas comment il fait, je m'amuse plus à compter ses conquêtes depuis que je suis arrivé. En tous cas faut vraiment que je demande un coup de main à mon père, il va bien vouloir, enfin j'espère sinon je vais devoir bosser et je pense pas réussir à trouver un boulot, ça va être une véritable galère. « Voyons le bon côté des choses ... Avec le four cramé... J'aurais pas besoin de gouter à ton gâteau et à faire comme si j'aimais ! » je le tapais gentillement à l'épaule et pas fort quoi.

« Mais t'es vraiment méchant ! Je suis une excellente cuisinière, c'est juste que j'ai la flemme de faire à manger, quand je t'aurais racheté un four, tu peux te gratter pour que je te fasse des pâtes aux fromages, Jerem' ! Tu vas te brosser aussi pour le ménage, je fais plus rien ici ! NA ! » lui répondis-je tout en faisant semblant de bouder et en lui tirant la langue pendant que lui, bah il riait, non mais franchement, il va vraiment se gratter, je vais plus rien faire à la maison, mais mon côté légèrement maniaque va ressortir un peu, j'aime le bordel mais pas trop. Je me serrais ensuite contre lui, je ne pouvais pas faire la gueule trop longtemps à mon cousin chéri, il a de la chance.

« Donc en gros si je te fiche dehors, il faut que je change de serrure et que je trouve un juge susceptible de faire une ordonnance pour que tu ne m'approches plus.... trop compliqué ! Finalement reste c'est mieux ! » je le tapais à nouveau sur l'épaule, franchement il méritait des claques, mais non je l'aimais trop pour le tapais, je l'aime trop fort, c'est dingue quand même, on était proche avant mais pas comme ça. « Tu t'ennuierais si j'étais pas là ! On dormirait plus à trois ! Y aurais plus de filles hystériques ! Plus de câlins, plus de fous-rires, plus rien, ton appartement serait vide ! Et tu seras trop trop triste, j'en suis sûr ! »

Je lui rendis son bisous sur la joue, j'étais très heureuse d'avoir débarqué à New-York. Je commençais à m'endormir, avec le voisin du dessus, c'est dur de fermer un œil, plus la dialyse qui me flingue, je ne sais pas comment je fais pour rester éveillé. « Hey, il faut dormir la nuit tu sais ! » je le regarde doucement, faisant de gros yeux pour rester éveillé. « T'as qu'à aller jouer les superman ce soir et dire aux voisins du dessous d'arrêter leur boucan la nuit, peut-être que je dormirais mieux, parce que les murs sont aussi épais que des feuilles ! » lui répondis-je ensuite. Je me calais contre lui et mon ventre se mit à gargouiller, c'est très classe n'est-ce pas. Je dis ensuite doucement « Tu où je commande ? Le ventre sacré a parlé là ! »

J'adorais ma cousine! Elle était la seule famille qui me restait et je la chouchoutais ! Depuis notre plus tendre enfance nous étions comme les deux doigts de la main et même si la vie et ses drames nous avait séparé on était à nouveau ensemble. J'avais laissé de grandes zones d'ombres sur mon passé... Pour elle j'étais partit avec ma mère un point c'est tout, et j'avais décidé de prendre mon indépendance à l'âge où tous les autres le fond. Je ne voulais pas remuer le passé. Je n'en parlais pas un point c'est tout. Je sortis de mes pensées :

_" Comme d'habitude !"

On avait développé des habitudes de vieux... C'était horrible ! Heureusement il y avait toujours un petit quelque chose pour bousculer les choses à nouveau, comme un four qui crame. Je l'embêtais d'ailleurs à nouveau gentiment avec ça ! En disant que je n'avais pas à faire semblant d'apprécier ce qu'elle me faisait à manger. C'était de la pure méchanceté parce qu'elle était une très bonne cuisinière ! Il fallait l'avouer. Je me mis à rire de bon coeur en entendant sa réponse :

_" Bonne idée ! On va faire ça tous les deux ! Et on verra qui craque en premier !"

J'étais un peu maniaque ... Enfin dans mon bordel organisé ! Je détestais ranger, je laissais facilement les choses traîner un peu partout mais je ne supportais pas la saleté. Par exemple, la vaisselle, c'est un truc stupide, mais je ne supporte pas de la laisser dans l'évier, alors que dans ma chambre, il y avait des jeans sur le sol et à voir l'état de mon armoire, on aurait jamais dit ça ! Elle me serrait contre elle, je renforçais l'étreinte. Je m'ennuierais à mourir sans elle, et je ne sais pas non plus ce que je serais devenu ! Avant qu'elle arrive, j'étais défoncé la majeur partie de mon temps mais depuis je me calmais. Bon pas sur les filles ... Mais bon !

_" Tu as raison ! Oh je te supplie de rester cousine semblable à la perfection et qui illumine ma vie chaque jour !"

Elle semblait fatiguée. Je remarquais que c'était de plus en plus souvent le cas... Je commençais à m'inquiéter pour elle, ce n'était pas normale. Plus je réfléchissais et plus ça me tourmentait. Je soupirais lourdement :

_" Je sais... Je ne cesses de râler ! Mais j'ai pas été le meilleur voisin ... Tu devrais peut être passer quelques nuits ailleurs, histoire de reprendre des forces, tu vas finir par tomber malade ! Tu sais bien que moi j'ai un sommeil lourd... "

Son ventre se mit à gargouiller. C'était l'heure de manger ! Le mien suivit de peu comme d'un accord ! Je lui fis signe que je la laissais faire, le temps que je me change. Je me dirigeais dans la salle de bain, prenait une douche et j'enfilais une tenue un peu plus décontracté. Je revins en séchant mes cheveux dans une serviette. J'avais une question à lui poser, et pas une très agréable ... Mais j'avais envie de lui en parler et c'était peut être le bon moment ...

_" Dis Ju'... Tu as appelée ta mère ? Je sais que ca ne me regarde pas..."

Du côté de ma mère, mon cousin c'est la seule personne a qui je parle encore. Vraiment, ma mère, je ne veux plus lui parler, pas depuis qu'elle a failli m'interdire de ne pas faire ce que je voulais. Au moins, je n'aurais pas le regrets un jour de ne pas connaître Jeremiah, enfin de le revoir, de savoir ce qu'il est devenue, on a fait de la coloc' je pense que ça suffit à se connaître, bien que de parler du passé autant que pour lui que moi, c'est de heurter à un mur. Comme d'habitude répondit-il pour la pizza, je l'embrassais sur la joue et je lui fis un gros câlin de deux ou trois secondes.

On a des habitudes de vieux, on connaît nos goûts par cœur, on sait quand l'un ça ne va pas. On se connaît par cœur mais heureusement qu'il y a des imprévues et surtout chaque jour je dois lui mentir. Faire semblant que je vais bien, je suis une fille normale alors que ce n'est pas le cas mais on dirait que la maladie le sait parce que chaque jour, elle m'affaiblit et elle me fait passer pour quelqu'un de malade enfin quelque chose qui ne vas pas quelque part. On se taquinais tout le temps d'ailleurs, on s'adore, si on se taquine pas, c'est qu'il y a quelque chose de bizarre « Bonne idée ! On va faire ça tous les deux ! Et on verra qui craque en premier ! » un regard de malice s'illumine en moi, on va vivre un peu salement quand même pendant très longtemps parce que je suis bien décidé à tenir ce que je dis, têtue ? Non, à peine. « Ok, qu'est-ce qu'on gagne si l'un des deux gagne ? Faut rendre le pari plus rentable et me demande pas de ne plus squatter ton lit, c'est pas possible superman ! » ouais j'aime bien ce surnom pour mon cousin même tout ce qui finissait en man Batman, Spiderman mais surtout superman. Je suis légèrement maniaque sur les bords mais ça va le faire. J'aime bien tout ranger, passer un coup, on ne sait jamais, Leonardo Di Caprio peut un jour débarquer dans notre appartement.

J'avais besoin de Jerem' maintenant, j'aurais beau tout dire, mais si un jour, on devait se perdre de vue, je serais vraiment malheureuse. J'adore Jerem' et il me soutient, c'est une des rares personnes à me traiter comme quelqu'un de normal. Ceux qui sont au courant, ils ont tendance à trop me surprotéger et ça m'énerve. « Tu as raison ! Oh je te supplie de rester cousine semblable à la perfection et qui illumine ma vie chaque jour ! » il est trop chou, c'est pour ça que je l'adore, personne n'est aussi mignon avec moi enfin si Cindy mais c'est la femme de ma vie et elle est aussi choupinou. « Reste mon superman adoré avec la tonne de copine, t'iras loin cousin tu sais ! T'es le premier homme de ma vie après mon père tu sais ! Tu passeras toujours devant n'importe qui ! » mon père est en très bon terme avec ma mère et il lui cache qu'on se parle, sinon elle jouerait son hystérique, d'ailleurs j'ai besoin de lui pour le four. Il va me disputer mais il va quand même me donner cet argent.

Oui j'étais fatigué mais fallait aussi voir le boucan la nuit, attention, quand le voisin s'y met c'est horrible et au moins quatre nuit par semaine, j'ai pas un sommeil super lourd, mais quand c'est trop fort, c'est horrible. « Je sais... Je ne cesses de râler ! Mais j'ai pas été le meilleur voisin ... Tu devrais peut être passer quelques nuits ailleurs, histoire de reprendre des forces, tu vas finir par tomber malade ! Tu sais bien que moi j'ai un sommeil lourd... » je lui fis un petit sourire mais après je perdis mon sourire. Non mais je ne veux pas partir pour un voisin trop bruyant, dès que je suis là, on ne se débarrasse pas de moi. « Non, je vais aller le voir ton voisin moi et on va causer deux secondes ! S'il arrête pas son boucan, je m'infiltre chez lui et je passe ses meubles par la fenêtre. Je ne vais pas partir, t'en fais pas ça va, Je ne vais pas tomber malade ! » je risquerais de gros problèmes mais je ne suis une folle et je ne mets pas toujours mes plans à exécution, heureusement. Nos ventres se mirent ensuite a gronder, c'est l'heure de manger, on se mit d'accord sur qui fais quoi et j'allais sur le balcon pour téléphoner, pas parce que je ne voulais pas qu'on écoute, parce que j'en ai envie. Je commandais la pizza et j'envoyais ensuite un SMS à mon père en lui disant de m'appeler le plus vite possible.

Je reviens ensuite et je m'asseyais sur le canapé. « [color=oliveDis Ju'... Tu as appelée ta mère ? Je sais que ca ne me regarde pas...[/color] » question délicate. Je le regarde ensuite, le visage fermé. « Non, j'en ai pas envie et je ne pense pas qu'elle a envie d'avoir de mes nouvelles.. » point, on a toujours été compliqué ma mère et moi.

Je me mis à rire en l'entendant dire qu'elle allait s'occuper elle-même du voisin. Je la voyais bien aller le voir avec ses petits bras musclés et l'obliger à se taire. Balancer ses meubles par la fenêtre... Bonne idée ! Si ca ne risquait pas de l'envoyer directement en prison et mieux valait il éviter absolument cette situation.

_" Bonne idée ! Par contre faudra être sacrément discret !"

Nos ventres se mirent à crier à l'unisson signe qu'il était temps d'aller manger. Nous allions commander une pizza, aujourd'hui j'en avais trop vu dans la cuisine pour être capable de cuisiner un truc à peine mangeable sereinement ! Je la laissais commander le temps que je prennes une douche et me change. J'avais besoin de me détendre un peu et de décontracter mes muscles. J'avais une terrible envie d'aller dormir ou au moins trainer tranquillement dans le canapé ! Lorsque je sortais de la salle de bain, les cheveux encore mouillé, une serviette à la main pour les sécher. J'avais une question à poser à ma merveilleuse cousine mais je doute que ça lui plaise. Pourtant il fallait que je tente d'arranger la situation ! Elles ne pouvaient pas rester indéfiniment en colère l'une contre l'autre, pour une raison aussi stupide.
En voyant son changement d'expression, je compris que j'allais me heurter à un mur

_" Tu devrais pourtant ... Sérieusement vous allez pas rester fâcher pendant des siècles pour des conneries de ce genre là ! Je suis certain qu'elle veut de tes nouvelles, mais qu'elle n'ose juste pas te les demander, elle n'arrive pas à faire le premier pas !"

Je m'étais dirigé vers la cuisine en lui parlant. J'ouvrais le frigo pour attraper une bouteille de Soda, et prenais deux verres. J'en profitais pour fermer la fenêtre, la fumée était partit mais il faisait un froid de canard. Je revins dans le salon et posais mon butin sur la table.

_" Tu as le chance d'avoir une mère potable ... Il serait peut être temps de se comporter en adulte tu crois pas ?"

Je servais les verres avant de me laisser tomber dans le canapé, en prenant pas mal de place. Je la regardais dans les yeux pour appuyer mes arguments...

_" Tu finiras par le regretter ... Tu fais ce que tu veux... Mais moi je te dis ce que j'en penses ! Et je te lâcherais pas de ce côté là ! Vous êtes entrain de faire une connerie ! "

Je suis popeye au féminin, faut pas croire, le voisin, il va bientôt avoir peur de moi. Je tiens de mon cousin, je vais me muscler un peu plus et on va faire un bras de fer, je suis sûre de gagner. S'il ne m'obéit pas au doigt et a l'oeil, j'exploserais ses meubles contre le sol. Ouais, j'aime bien mon super plan diabolique « Bonne idée ! Par contre faudra être sacrément discret ! » je le regardais en souriant avec un sourire qui voulait tout dire et un peu comique. « Je suis une professionnelle de la discrétion, tu me connais voyons ! » je continuais avec mon sourire. Qui ne le savait pas que j'étais discrète voyons ? Tout le monde...

« Tu devrais pourtant ... Sérieusement vous allez pas rester fâcher pendant des siècles pour des conneries de ce genre là ! Je suis certain qu'elle veut de tes nouvelles, mais qu'elle n'ose juste pas te les demander, elle n'arrive pas à faire le premier pas ! » le sujet dériva sur ma mère et moi sur le fait qu'on était fâché. Moi, personnellement, je ne parle plus d'elle, certes ça fait mal de ne plus lui parler mais comme je lui ai dit, je peux mourir de faim que je n'aurais aucun regret contrairement à elle. C'est ça la différence entre elle et moi. Elle préfère avoir une petite vie bien tranquille loin de tout, moi je préfère vivre au jour le jour, ce n'est pas elle qui a une malformation des reins. Je ne dis rien, de toute façon, je ne veux pas en parler, on est fâché, on est fâché, ce n'est certainement pas moi qui fera la premier pas avec elle, c'est beaucoup trop facile, c'est elle qui a eu une réaction de gamine.

« Tu as le chance d'avoir une mère potable ... Il serait peut être temps de se comporter en adulte tu crois pas ? » une mère potable, super la mère qui te dit que si tu vas à New-York, finis, t'es plus riche, tu vas plus dans ton université et surtout ne compte pas sur elle si un jour tu crèves la dalle parce qu'elle ne se retournera pas, tout ça parce qu'elle ne veut plus avoir aucun contact avec sa famille contrairement à moi, qui suis très famille. « Je réagis en adulte, ne pas lui parler me va très bien, c'est elle qui a eu une réaction de gamine, pas moi ! T'as pas entendu ce qu'elle m'a dit ! » lui répondis-je alors sans trop en dire. Je pris la bouteille et nous servit deux verres.

« Tu finiras par le regretter ... Tu fais ce que tu veux... Mais moi je te dis ce que j'en penses ! Et je te lâcherais pas de ce côté là ! Vous êtes entrain de faire une connerie ! » il avait tord ou peut être pas, elle me manque de temps en temps mais quand je repense à la dernière fois où je l'ai vu ça me coupe, je ne décolère pas. « J'ai de la fierté Jerem' même vis-a-vis de ma mère ! Si c'est elle qui fait le premier pas, je dis pourquoi pas, sinon non ! Elle a voulu me sortir de sa vie, elle a réussi ! Même si tu me lâches pas, je ne démordrais pas, pas pour l'instant ! » je suis très rancunière, j'ai beaucoup de fierté, j'ai énormément du mal à revenir. On a tort toutes les deux de toute façon. Mais de côté là je tiens d'elle, s'excuser, c'est trop dure pour nous.

Comme prévu je me heurtais à un mur solide et qui allait résister longtemps à mes nombreuses attaques. Mais je me devais de faire quelque chose pour arranger les choses entre Juliet et sa mère, elles ne pouvaient pas rester fâcher et j'étais prêt à appeler carrément ma "tante" pour que les choses s'arrangent alors que je savais pertinemment qu'elle ne m'aimait pas ou du moins qu'elle détestait ma mère. Au moins on avait ça en commun ! Je voyais le visage de ma cousine se fermait et elle me lança un regard qui voulait dire énormément de chose. Il fallait que je sois convaincant , aujourd'hui plus que jamais.
Juliet ne se basait que sur sa propre expérience, et la mienne aurait peut être aidé mais je ne me sentais pas lui avouer ce par quoi j'étais passé. Je ne voulais pas lui en parler, d'ailleurs la seule personne qui était au courant était Lily, car elle avait vécue également des choses difficiles et je savais que nous n'allions pas nous regarder avec ce saleté air de pitié que je détestais.

_" Elle a parlé trop vite ! Crois moi elle s'en mords certainement les doigts et ne sait pas comment faire pour revenir. Juliet ta mère a tenu tête à ses parents pour toi ! J'étais peut être un gamin mais je n'étais pas stupide, elle avait parfaitement raison ! Encore plus que tu ne le crois ! "

Si mes grands parents l'avaient écoutés, ils auraient arrêtés ma mère dans son auto-destruction et je serais resté chez eux, j'aurais été heureux. J'ajoutais que je ne lâcherais pas le morceau tant que les choses ne changeraient pas. Peut-être qu'elle était têtue mais elle ne m'avait jamais vue en action ! La fierté une excuse parmi tant d'autres :

_" Tu es largement capable de ravaler ta fierté ! Je m'en fous Ju', je ne lâcherais pas l'affaire. Quitte à appeler ta mère moi-même ! Elle a pas voulu te sortir de sa vie, elle avait peur pour toi, peur que tu deviennes comme moi, et sur ce point là, c'est compréhensif.... Penses y !"

Ma voix était normale, ni menaçante ni moralisatrice. On sonna à la porte, je me levais. C'était l'homme à pizza. Je la prenais et payais. Je cherchais un couteau et la découpais sur la table du salon.

« Elle a parlé trop vite ! Crois moi elle s'en mords certainement les doigts et ne sait pas comment faire pour revenir. Juliet ta mère a tenu tête à ses parents pour toi ! J'étais peut être un gamin mais je n'étais pas stupide, elle avait parfaitement raison ! Encore plus que tu ne le crois ! » je regardais Jeremiah et ouais, dans le fond, mais vraiment dans le plus profond de moi-même, il a raison sauf que j'avais une fierté, ma mère n'était pas famille, je conçois, en même temps les grands-parents n'ont pas été tellement là, donc c'est un peu difficile d'être famille, mais moi je le suis. Je suis partie à New-York, juste pour retrouver Jeremiah, au cas où je meurs, que je vois ce qu'il est devenue et pour moi il est géniale. Déjà il voulait nous réconcilier, chose qui, avec moi n'est pas gagné. Ma mère aussi, elle a le même caractère que moi, mais en plus vieille, elle voudra sans doute que j'admette que de retrouver Jeremiah était une chose absurde, chose que je n'ai pas envie de dire. Bon c'est vrai qu'elle a tenu tête à ses parents pour moi, mais j'étais petite. « Elle a tenu tête aux grands-parents certes mais regarde où ça l'a mené. Elle aura toujours le regret de ne pas avoir accompagné ses parents jusqu'à la fin de leur vie et d'avoir chassé sa propre fille, malade parce que je n'allais pas dans son sens ! » je marquais une pause alors, et je me suis rendue compte de ce que je venais de dire, euh fallait que j’enchaîne sur autre chose. Je le regardais toujours et j'eus une petite douleur au ventre, que j'ignorais, elle n'était pas atroce. « Pourquoi elle a raison plus que je ne le crois ? Dis-moi Jerem'. » on était déterminé tous les deux, moi je voulais qu'il lâche l'affaire et lui voulait me faire changer d'avis. Ce n'était pas gagné car on restait tous les deux sur nos positions.

« Tu es largement capable de ravaler ta fierté ! Je m'en fous Ju', je ne lâcherais pas l'affaire. Quitte à appeler ta mère moi-même ! Elle a pas voulu te sortir de sa vie, elle avait peur pour toi, peur que tu deviennes comme moi, et sur ce point là, c'est compréhensif.... Penses y ! » je regarde par la fenêtre doucement, je n'ai pas envie d'y penser, pas pour l'instant. C'était encore frais et me chasser pour rien, elle ne mérite pas que j'y pense tout de suite. « C'est tout de suite vu ! Elle aurait du me dire ça et pas me demander de faire un choix entre UCLA et toi. Elle a bien vu mon choix. Je suis désolé, elle a tout ce qu'elle veut maintenant, elle n'a plus de soucis ! » tout comme Timéo, mon ex d'ailleurs. Lui, je ne l'oubliais pas, il me manquait, bien que la dernière scène qu'on a eu n'était pas heureuse. Ce n'était pas prêt de se résoudre en tous cas.

Notre pizza était enfin arrivé, super, comment j'ai trop faim. Je n'ai pas eu besoin de rien faire, mon cousin d'amour s'est chargé de tout, une fois la pizza coupé, je pris une part et franchement c'était le bonheur. « Elle est super bonne cette pizza ! » enfaites, je me serais contenté de tout tellement mon ventre criait famine. Je le regardais en disant « En tous cas, cet aprèm prépare toi à aller chercher un nouveau four ! » mon petit papa était le meilleur. Si ma mère venait à le savoir, il aurait vraiment de grave problèmes.

J'avais lancé un sujet difficile et j'allais devoir batailler pour qu'elle finisse par me donner raison. En général je ne m'occupais pas de ce genre de chose, chacun avait le droit de faire ses choix, mais cette fois il s'agissait de ma famille... Ou plutôt du truc qui s'approchait le plus de loin à une famille ! Sauf qu'aussi loin que je m'en souviennes, la mère de Juliet avait un sale caractère, chose dont sa fille avait hérité... Je ne pouvais signaler que mon approbation à ses paroles, c'est vrai que ça devait être difficile de ne pas pouvoir faire marche arrière, de devoir couper le contact définitivement pour que les gens comprennent encore plus lorsqu'il s'agit de ses parents, du moins je le pensais vu que dans mon cas, ça n'avait pas franchement été difficile. Pourtant un mot retint mon attention dans cette petite tirade mélancholique. Malade ? De quoi est ce qu'elle parlait ? Je plissais les yeux d'un air interrogateur. La connaissant j'allais encore devoir insister.

_" Qu'est ce que tu racontes ?"

Elle enchaina rapidement, comme après s'être rendu compte de ce qu'elle venait de dire, ce qui m'intrigua encore plus. J'allais avoir des réponses, mais pour le moment je n'insistais pas. Peut être valait il mieux que je lui laisse le temps de m'expliquer plus tard. J'allais en faire d'ailleurs de même lorsqu'elle m'interrogea sur la raison pour laquelle sa mère avait plus raison qu'elle ne le pensait :

_" C'est compliqué ..."

Je lui lançais que je n'allais pas lâcher l'affaire. Quitte à faire moi-même le premier pas pour elle. Elle ne savait pas encore à quel point je pouvais en être déterminé. Je la laissais dire et clos pour le moment la discussion sur ce sujet. On sonna à la porte au même moment, effaçant un long silence difficile à rompre. Je me levais et prenais la pizza, payais et allais la découper dans la cuisine. Je mourrais de faim alors elle était vraiment la bienvenue ! Je la posais sur la petite table du salon. Je me jetais sur une part. Je ne pus qu'approuver les dires de ma cousine et hochais la tête, j'avais la bouche trop pleine pour parler :

_" Délicieux !"

Le morceau disparut rapidement au profit d'un autre. Elle me parla d'aller chercher un four cet apres midi. On vit sans problème sur mon visage que je n'étais pas tellement emballé ! J'avais plutôt envie de rester sagement ici et me reposer un peu :

_" On verra ça plus tard ! J'ai plutôt envie de regarder un truc stupide à la télé cet aprém' et me reposer un peu ! Je crois qu'on peut encore survivre quelques jours avec des pizza ! Non ?

Je priais tous les dieux dans ma tête, tout pour qu'il ne se rende pas compte que j'avais fait une erreur, je suis vraiment bête. Je ne sais pas quel carte jouer du coup, j'ai pas vraiment envie qu'il est pitié pour moi ou qu'il essaie de me sauver la vie comme Cindy voulait faire. « Qu'est ce que tu racontes ? » j'ai bien compris que c'était pour ce que j'ai dit, la prochaine fois, je tournerais sept fois la langue dans ma bouche. Non mais vraiment il faut que je réagisse vite parce que sinon ça fait calculer. Je le regarde, faisant mine de pas comprendre. « De quoi qu'est-ce que je raconte ? Je parlais des regrets de ma mère envers nos grands-parents et moi. » j'espère vraiment que ça va passer, si je le pouvais, je croiserais les doigts mais il faut que je reste naturelle. Je lui souris doucement. C'est sur qu'un jour, je devrais lui dire, mais pas maintenant.

Je changeais ensuite le sujet sur son passé, enfaîtes je ne sais presque rien mais je ne le force pas. Je sais qu'il ne m'en parle pas, pas parce qu'il n'a pas confiance en moi. Ca doit être dure de remuer les souvenirs du passé. Quand il me dit que c'était compliqué, je ne dis rien, j'allais pas insister, ça sert à rien de le braquer, je hochais la tête. Il n'y avait plus rien à dire.

La pizza arriva ensuite, au bon moment je dois dire, laissant le sujet de ma mère clos. De toute façon avec moi, il se heurtait à un mur. Je ne voulais pas démordre. C'est bête parce qu'il n'a pas peut être pas tort, mais ça je ne lui dirais pas, pas tout de suite. La pizza fut bien vite mangé, tout deux, on avait vraiment super faim. J'avais mis l'idée d'aller chercher un nouveau four cet après-midi. Jerem n'avait pas l'air super emballé à cet idée. « On verra ça plus tard ! J'ai plutôt envie de regarder un truc stupide à la télé cet aprém' et me reposer un peu ! Je crois qu'on peut encore survivre quelques jours avec des pizza ! Non ? » ouais c'est vrai, ou au pire, le micro onde marche encore. Je hochais la tête en signe d'approbation. « Comme tu voudras ! Moi ça me dérange et au pire le micro-onde marche encore tu sais. Pas besoin de manger de la pizza tous les jours ! » je lui fis un sourire et je l’entraînais avec moi au fond du canapé, c'est toujours plus agréable que d'entendre ses conquêtes hurlait le matin « Ca fait du bien de se retrouver un peu tous les deux ! Sans filles qui hurlent ! » dis-je en riant, il prenait vraiment les filles les plus bizarres du coin à moins que ce soit moi qui est bizarre. Puis c'est vraiment pour une nuit donc à la limite, il s'en fout ce qui est normal. J'avais encore un peu faim, pour une fois. « Je vais chercher la glace dans le congélateur ? » non, j'ai pas envie d'en manger toute seule. Je regardais autour de moi. Quand d'un coup, mes mains se crispa un peu plus sur Jeremiah. « Jerem', il y a une araignée, là, près du meuble, elle est énooorme ! Fais quelque chose s'il te plait ! »

Comment deux personnes aussi têtues que nous deux pouvaient elles bien s'entendre ? C'était réellement un mystère ! Nous avions tous les deux des idées bien arrêtés sur certaines choses et nous faire changer d'avis, c'était plus un miracle qu'autre chose. Là par exemple, Juliet était bien décidé à faire la tête à sa mère pour le restant de ses jours, moi avec le recul je voyais les choses différemment. Mais nous nous heurtions tous les deux à un mur en béton. Aucun de nous deux plierait, et si je ne tentais pas de lancer la discussion d'une autre manière, nous n'allions pas nous en sortir, voir faire pire que mieux ! Comme d'habitude ma cousine arriva à ses fins en déviant la conversation :

_" Tête de mule va !"

La pizza arriva, et nous nous jetions dessus tel des affamés. Quelqu'un serait entré dans la pièce, il aurait immédiatement pensé à deux pauvres gamins qui n'ont pas mangé depuis huit jours, alors que mon dernier repas remontait seulement à quelques heures plus tôt. J'avais toujours été un goinfre ! Ce n'est pas maintenant que les choses allaient changer. La demoiselle me proposa d'aller chercher un four cet aprés midi, je ne pus retenir une grimace, je n'avais qu'une seule c'était passer un moment tranquille devant la télévision à regarder un vieux film et ne rien faire ! Après les nuits sans sommeil que j'avais accumulé j'en avais bien besoin. Et puis le micro-onde fonctionnait toujours alors ! On allait survivre encore quelques jours. Le four n'était pas le principal appareil ménager de la maison, je savais m'en passer pour quelques temps. Je souris :

_" Ouep il livre du chinois, de l'indien et même des hamburgers ou un truc du genre à ce que j'ai entendu ! On pourra varier les plaisirs !"

Je m'étendais un peu plus dans le canapé. Prenant le maximum de place, j'avais mal dans certains muscles à cause des efforts. L'appartement était calme, chose peu habituel ! Juliet me le fit remarqué, je ris légèrement. Elle n'aimait pas mes goûts en matière de conquêtes.. Bon j’avoue que franchement ce qu'elles avaient dans la tête ne m'intéressaient guère ! Je n'avais pas l'intention de me marier et d'avoir des enfants avec l'une d'entre elles ! Je posais ma tête sur l'accoudoir :

_" Je crois qu'il reste de la vanille et de la pistache !"

J'attrapais la télécommande pour ouvrir la télévision, lorsque ma cousine me cria à nouveau à l'aide. en m'écrasant littéralement le bras : Une araignée ... Je me moquais d'elle un peu bien entendu :

_" Tu sais ce n'est pas la petite bête qui va manger la grosse !"

Je finis par me lever tout de même. J'eus du mal à repérer la petite bête. Je soupirais avant de me mettre à rire. C'était ça sa petite bête ? Je pris un journal, fis monter l'araignée dessus, ouvrais la fenêtre et l'expulsais :

_" Voilà ! Tu es sauvée !"