J'essayais de réaliser tout ce qui s'est passé en 24 heures, enfin plutôt 20 heures grosso-modo. Il est même pas encore 20 heures du soir, on doit être quoi, aux alentours des dix-huit heures et je suis déjà crevé. 20 heures que le stress montait, je savais que je devais prévenir Liam pour ma grossesse, je ne devais pas prendre la décision toute seule, c'est aussi le père, et il a réussi à me convaincre de le garder. Cette journée était de trop, je lui ai dit que j'étais enceinte, on s'est légèrement pris la tête, ça m'a un peu stresser. Plus la mort de son père, devant les yeux, il fallait vraiment que je pense à notre bébé. Il ne fallait pas que je stress, je l'avais déjà fait. Je ne voulais pas clore ça par la perte de notre bébé, je sais qu'il est fort. Et là je suis dans son canapé, contre lui, venant d'accepter de sortir avec lui. Je ne peux pas dire me mettre en couple, pour l'instant, on se cherche encore. On s'est trouvé mais pas complètement. Je suis perdue, heureuse, mais perdue, vous savez, j'ai peur de l'avenir. Je n'ai pas envie qu'une nouvelle fois mon bonheur vise en éclat.

Liam se leva d'un coup, je le laissais faire sans dire un mot, il devait tout encaisser en un seul jour, être papa et perdre son père. Je ne sais pas ce qu'il ressent, je n'ai jamais perdu mes parents, pas encore. Ils ont été aimants et présent avec Elyanna et moi. Je ne dirais pas plus avec moi, ils m'ont toujours vu comme la fille parfaite alors que j'étais loin de l'être, ils ont toujours dit à ma sœur de prendre exemple sur moi alors qu'on est différentes, ma sœur, elle est aussi parfaite que moi. Je l'adore, j'ai décidé de tout pardonner, de toute façon, Erza et moi, c'est mort.

Un silence était présent, on ne savait plus quoi se dire, pourtant, on était bien. Liam revient alors vers moi, il avait pris un briquet dans sa main, je ne sais pas quel importance il a pour lui. Je prolongeais son baiser de la même manière qui me l'avait donné en essayant de sourire. Je n'avais pas trop la tête à ça. Je me cala ensuite contre ces bras, on en avait tous les deux besoin. Cette journée m'a complètement épuisé. Je pourrais aller me coucher maintenant. « Je suis bien là... » il m'embrasse ensuite dans le cou, je passe ma main dans ses cheveux pour les caresser. « Je pourrais rester là pendant des heures.. » j'interromps ses baisers dans mon cou avant de lui chuchoter dans l'oreille avec une voix assez drôle. « Tu affoles mes hormones Gallagher.» avec un petit sourire, j'arrivais pas à les contrôler. Je l'embrasse alors passionnément. J'en avais envie et embrasser Liam, c'était agréable. « Cette journée m'a littéralement épuisée. Ce soir, tu me laisses pas, tu dors avec moi hein ? J'ai besoin de te savoir près de moi » je pris alors sa main que je serrais assez fort. « Si ce soir, on apprenait à bien se connaître, partir sur des bases solides ? Je répondrais à tout ! »

Je ne sais pas si j'allais réussir à gérer tout ça. Je vais sans doute craquer à un moment, la mort du père de Liam va sans doute me hanter longtemps, pauvre homme il est partit bien trop tôt mais pourtant c'est ce qui a aidé son fils à dire ce qu'il pensait à mon égard. Pour tout vous dire, de savoir que Liam serait là pour moi et qu'au fil du temps on allait peut être vraiment s'aimer passionnément me rendait heureuse. Avec ses baisers, mes hormones s'affolaient, c'est un truc de fou. Quand tu es enceinte et que tu le sais, tes réactions sont vraiment disproportionnée, je ne pense pas que cela ne m'aurait pas fait ni chaud ni froid non plus mais là c'était vraiment un truc démesuré.

Je demandais ensuite à Liam de dormir avec moi, je ne voulais pas passer la nuit toute seule. Il me serra contre lui, je le serrais fort, profitant que je n'avais pas encore de ventre, mon ventre était encore plat. « Oh merde! Moi qui comptait passer la soirée devant des pornos, j'suis niquer quoi! » je le regardais avec une mine boudeuse, ça y est je boude, il préfère des pornos à la mère de son enfant, j'ai compris. Merci le papa quoi, j'espère qu'il privilégiera son fils et sa fille à la place d'un vulgaire porno. En voyant ma tête, il ne put s'empêcher de rire davantage, vous ne saviez pas que j'avais une tête de clown. « Mais oui! Tu croyais que j'allais te laisser toute seule. T'es tarée, Sanchez. » je le regardais et je le frappais légèrement tout en riant moi aussi. Il est fou ce garçon. Pour tout dire, je pense que lui, il va m'aider à me relever de la grosse claque que j'ai prise par Erza. Je pense que lui ne va pas essayer de me tirer vers le bas, bien au contraire, il va tout faire pour que je brille comme un soleil et non pas que je sois cette fille paumée que j'ai été. « C'est toi qu'est taré ouais à me dire que tu préfères des pornos qu'à ton bébé et à moi, ce n'était pas drôle, je veux un bisous. » lui dis-je alors en riant, j'étais consciente d'être chiante mais j'assume complètement, on me l'a souvent dit en plus.

J'avais proposé ensuite qu'à cette soirée on fasse plus ample connaissance, car c'est vrai, on ne connait pas grand chose l'un de l'autre et autant jouer carte sur table, personnellement je n'ai rien à cacher. De toute façon tôt ou tard, tout finit par se savoir. Je croisais mes mains en disant alors. « Bon bah mon premier prénom c'est Atilia et non Bonnie, j'ai 22 ans. J'ai une sœur et une nièce de quelques semaines, j'ai toujours été proche de ma sœur mais elle m'a brisé le cœur mais j'ai réussi à lui pardonner pour Erza. Je n'étais pas comme ça avant, j'ai changé.. depuis mon divorce qui m'a laissé une douleur qui a du mal à se refermer. Je veux devenir chanteuse et je sais que je peux y arriver seulement la drogue m'a détruit à petit feu, je suis tombé en dépression pendant mon divorce. J'ai des supers amis qui ont toujours été là pour moi, je suis enceinte et je suis complètement flipée, j'ai peur aussi des sentiments que je peux avoir pour toi ou t'étouffer, tout ce que je veux, c'est être heureuse et faire le bonheur de la personne avec qui je partage ce bonheur. J'ai peur de la mort, des araignées et du noir. J'aime bien regarder de temps en temps des trucs à la télé, mes influences : Katy Perry, Michael Jackson, Chris Brown, Whitney Houston.. entre autres, j'adore sortir mais aussi me faire de bon film.. » je le regardais, j'avais fait une de ces tirades, c'est un truc de fou. Je le regarde ensuite en reprenant un peu mon souffle. « Et toi ? » demandais-je curieuse. Il fallait qu'il encaisse beaucoup d'informations à mon propos.

« Alors... Mon prénom entier, c'est Liam Matthew Gallagher, mais je déteste ce prénom Matthew, ça me fais pensé à Chandler de Friends et puis, je l'aime pas trop. Je préfère Joey, mais bon, on est pas là pour parler de ça. Mon père gagnais beaucoup d'argent mais je le voyais jamais alors niveau affection on repassera. Et ma mère, j'ai pas tellement de souvenir d'elle. Elle s'est jeter par la fenêtre quand j'avais 5 ou 6 mois. Je suis rester dans l'appartement seul comme un con pendant bien 4heures avant que mon père ne rentre du boulot. Parce que, ouais, j'ai jamais été la priorité de mon père contrairement à ce qu'on pourrait penser. Quand il est tomber malade, il m'a avouer qu'il avais une fille Ophélie, elle est française mais je la connais pas. Et je veux pas la connaître. Et ensuite il y à ... Mary. C'était ma première petite amie, j'étais vraiment fou d'elle et puis, elle s'est barrer du jour au lendemain sans que je sache pourquoi... La suite tu l'a connaît. » lui aussi s'était vraiment confié à moi. La crainte pour sa petite amie restait au moins un peu. Je me doute bien que je n'étais pas la première fille qu'il aimait, bien au contraire. Seulement ils n'ont pas rompu d'une manière ce qu'on appelle franche, c'est elle qui s'est barrée. Il m'a aussi parlé de son père, j'ai été un peu choqué ainsi que sa mère, elle s'est suicidée par la fenêtre, j'ai mal pour lui. Je me sens chanceuse parce que ma famille m'aime. Même si je n'ai pas été souvent la priorité de mes parents tout comme Liam, j'ai une sœur que j'aime plus que tout et je sais que mes parents ont toujours travaillé dur pour Théo et moi mais ils étaient là tous les week-end, surtout notre mère. « Je.. Je ne sais pas quoi te dire, je peux déjà te promettre que je ne ferais pas comme ton ex-copine, je ne me barrerais jamais comme ça, sans raison, je serais toujours là. Enfin, j'essaierais. Ca me fait mal au cœur que tu ais déjà morfler comme ça. » Enfin, pour moi. Liam me serrait fort dans ces bras, je fis de même. J'étais bien là. Je ne pensais à rien de particulier. Si, j'allais avoir un bébé. Un bébé, comme mes parents m'ont eu, je sais que cela va être dur. Je ferais de mon mieux pour y arriver, élever ce bébé correctement. Je pris une de ces mains que je posais sur mon ventre, j'entremêlais mes doigts au sien tout en disant « On va avoir un bébé, Liam. C'est dingue, mais on va avoir un bébé. Toi et moi. Tout va trop vite, y'a même pas une semaine, je te détestais. L'avenir me fait peur, mes sentiments pour toi me font peur. J'ai peur de trop m'attacher à toi et qu'au final, je te perde parce qu'on aura pas su faire quelque chose.. On sera lié à jamais, je veux que tu en prennes conscience, tu es vraiment sur de toi ? De te mettre avec une fille aussi instable que moi et d'avoir un enfant avec ? Parce que tu sais que il y en a pas beaucoup qui se lancerait là-dedans. » un petit rire pour essayer de me décontracter. Je fermais les yeux en appréhendant sa réponse, j'avais besoin d'être sur, très sûr. Il va sans doute me trouver folle, mais je prends le risque. Je n'ose pas ouvrir les yeux, les longues secondes qui passe. J'ai peur aussi qu'il se mette en colère, ou qu'il ne réagisse pas.