10 heures quand je daigne ouvrir les yeux, pour moi, c'est pas une grasse matinée, je suis sortie jusqu'à quatre heures, j'ai encore fait le mur. Je sais que je n'ai pas été repéré. J'ai été voir Zachary. Il me rend vraiment de bonne humeur même quand Lully m'engueule, je m'en fous complètement, genre j'ai toujours de la répartie, mais c'est moins fort que d'habitude. Elle s'est endormie quand je suis rentré, bien qu'elle s'est fait un sang d'encre, vous croyez vraiment que je n'ai pas peur dans les rues le soir ? Oui, un peu mais le goût de risque, j'adore ça. Il ne faut pas, j'étais avec quelqu'un de merveilleux. Argh, j'en ai vraiment marre d'être mielleuse. J'aime pas être amoureuse, car la rebelle s’efface un peu. Je suis un peu plus calme, c'est moi sans être moi. J'ai peur aussi de souffrir. Les sentiments ne peuvent pas disparaître comme ça malheureusement. Le sourire aux lèvres, j'enfilais un jean en dessus de ma chemise de nuit et descendait à pas de loup. Je retrouvais encore au même endroit sur le canapé, quand elle va se réveiller, ça va genre barder pour mon matricule, j'ai peur.

Je me fait mes tartines, mon café. Je me pose dans la cuisine. Je dois avoir les cheveux dans un état. J'ai l'impression que j'ai la dose de volume. Tant pis, toute la maison m'a déjà vu au réveil. Ca fait trois semaines qu'Haley et moi sommes rentrés de France, on en a vu plein les yeux. La tour Eiffel by night, c'est magnifique, tout le monde devrait voir ça au moins une fois dans sa vie et c'est pas parce que je suis parisienne. Je vois la tête de Lully, bouger, je prie pour qu'elle ne se réveille pas tout de suite, je n'ai pas fini mon petit-dej', j'ai un peu horreur qu'on me parle pendant que je mange le matin, il pourrait se prendre ma fourchette dans l'oeil. Ouf, heureusement, Lully bougeait juste dans le canapé. J'eus un soupir de soulagement. Mais genre un petit pour ne pas qu'elle entende au cas où. Je mangeais tranquillement, appréciant un peu de calme dans cette maison de tarée, je ne sais pas qui est le plus sain d'esprit, si on était pas riche, les gens pourraient nous prendre pour des cas sociaux sans rire. Tous les jours ça crie, tous les jours, il y a des trucs inattendues, j'aime cette vie. J'aime ma famille qui n'est jamais chiante. Je range ce que j'ai démonté, je me faufile a pas de loup jusqu'à Lully, je commence à avancer jusqu'à l'escalier, quand j'entendis sa douce voix. Le ton de sa voix disait : Williams tu vas passer un sale quart d'heure. Je m'avançais jusqu'au canapé. J'attendais à un savon encore une fois quand ça sonna. OUF, sauvé par le gong. Je courrus jusqu'à la porte d'entrée sans avoir eu le temps à Lully de dire ouf. J'ouvris la porte à un garçon, de l'âge à Lullaby qui me demanda si j'étais mademoiselle Williams. Je lui répondis que je l'étais puis il me tendit un chiot, je le regardais bizarrement. Je hurlais alors depuis l'entrée. « LULLY ! Pourquoi y'a un mec qui me donne un chien ? » je le regardais avec un petit sourire. Il était légèrement gêné.