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| "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] | |
| Auteur | Message |
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October E. Daniels
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| Sujet: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Jeu 5 Juil - 19:12 | |
| That old saying, how you always kill the one you love, well, look, it works both ways. Le cocktail était désormais fini, et le mariage battait son plein, les invités semblant s'amuser beaucoup. Pour ma part, moi qui avait toujours aimé les mariages, je ressentais à cet instant une pointe de mélancolie, un sentiment étrange, un peu dérangeant, perturbé par des questions qui me semblaient à ce moment existentielles, mais dont je n'avais que faire en temps normal. Est ce que je me marierais aussi un jour ? Et avec qui ? Est ce que ca durera ? Est ce que j'aurais des enfants ? Tout un tas de questions légitimes, que chacun se posait au moins une fois dans sa vie, et qui aujourd'hui me hantaient l'esprit. J'avais beau chercher, je ne trouvais pas d'explication rationnelle au fait que toutes ces questions se posent à moi maintenant, je ne trouvais aucune explication logique. La seule chose qui me revenait en tête avec insistance était ce qu'il c'était déroulé un peu plus tôt dans la journée, lorsqu'Alban voulu avouer à mon frère les raisons de notre séparation. Je me demandais encore ce qui lui était passé par la tête, et seule une envie brutale de se faire casser violemment la figure pouvait justifier son acte. Et comme si j'avais pu pressentir de quoi il allait être question, je m'étais sentie obligée de rejoindre le groupe formée par les trois anciens compères, Szkandar, Austin et Alban, et de venir y ajouter mon petit grain de sel. Alors quand Alban avait voulu dire à Szkandar les vraies raisons de notre rupture, je l'avais devancé en prétextant, de façon très sûre à ma plus grande surprise, que si nous n'étions plus ensemble c'est parce que j'avais été voir ailleurs, que je ne supportais plus notre petit couple aux allures trop parfaites, que j'avais besoin de faire une bêtise, et que j'avais donc été passé plusieurs après midi chez un ami, où j'avais trompé sans aucun scrupule mon copain de l'époque. Ce qui sonnait le plus faux dans cette histoire, outre le fait de m'imaginer infidèle, c'était de penser qu'après avoir été en couple avec Alban, avoir ressenti cette passion, ce déchaînement de sentiments qui caractérisait notre relation, on puisse penser à aller voir ailleurs. Improbable, tout simplement. Pour parfaire la petite histoire inventée sur le pouce que j'avais sorti à mon frère, j'avais prétexté que ne pouvant plus me voir dans un miroir, et m'en voulant énormément pour ce que j'avais fait subir au meilleur ami de celui ci, j'avais préféré lâchement fuir LA pour New York, où je pourrais m'offrir un nouveau départ. J'ignorais si c'était le peu de considération que mon frère éprouvais à mon égard, ou bien simplement le fait que j'avais été parfaite dans mon rôle de fille infidèle pleine de remords, mais Szkandar, et même son fidèle bras droit, n'y avaient vu que du feu. Seul Alban savait que chaque nouveau mot qui sortait de ma bouche était encore plus mensonger que le précédent, mais nous n'aurions surement jamais l'occasion d'en discuter. J'étais désormais à table, discutant avec Yoann, me forçant à faire quelques sourires de ci de là, pour paraître détendue, et montrer que je m'amusais un minimum. Pourtant, quiconque me connaissant suffisamment saurait facilement détecter la supercherie. Qu'importe, je n'en étais plus à mon coup d'essai aujourd'hui quand il s'agissait de tromper les gens. Yoann et moi étions donc en grande conversation à propos de ce qui allait surement aboutir de ce mariage, quand une jolie demoiselle, que j'avais déjà repéré un peu plus tôt aux regards qu'elle lançait à mon meilleur ami, se rapprocha doucement de notre table. Souriant, sincèrement cette fois ci, je prétextais une envie urgente, ou le besoin de me repoudrer le nez, j'avais toujours eu envie d'essayer l'expression qui ne manquait pas de me faire sourire, et me levais de la table, laissant le champ libre à la jeune femme qui me remercia d'un sourire. Je m'éclipsais donc, laissant Yoann faire connaissance avec la nouvelle venue, et me dirigeais vers les toilettes, me disant que là au moins, je ne risquais pas d'être dérangée. J'y entrais donc, et me réjouissais de voir qu'il n'y avait personne, puis me rendais au fond de ceux ci, les miroirs et lavabos se trouvant dans un coin à partir duquel il était impossible d'avoir une vue sur la porte. Une fois face aux miroirs, je soupirais ouvertement, étant seule, puis laissais un regard courir sur le reflet offert par la glace, ne me cachant pas pour faire une moue dubitative à la vue de celui ci. Sortant ma petite trousse de maquillage, je sortais ma poudre, avant de secouer la tête et de tout ranger à nouveau dans mon petit sac, n'étant pas le genre de fille à s'excuser pour aller vraiment se refaire une beauté dans les toilettes. A la place de cela, je sortais mon téléphone, et soupirais en constatant que je n'avais aucun message de Daemon. La soirée n'aurait pas pu mieux se dérouler. |
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Alban J. Prescott
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Sam 7 Juil - 15:49 | |
| « Entre quatre yeux, pas de mensonges » Alban écoutait d'une oreille discrète la conversation animée qui avait lieu à la table dite « des squatteurs ». Eliott les encourageait vivement à trouver des idées phénoménales pour mettre à un peu de piment à la fête. Malheureusement, rien ne venait. L'inspiration était une invitée qui se faisait attendre, et apparemment elle n'était pas pressée. Pendant qu'ils débattaient sur une nouvelle idée qui avait très peu de chance de fonctionner. Du moins, aux yeux d'Alban qui entendait seulement des bribes du plan, et ne cherchait pas à y comprendre quelque chose. Son esprit était occupé par un événement produit plus tôt dans l'après-midi et encore plus par l'attitude qu'avait eu October. Cela le laissait perplexe. En parlant de celle-ci, il la chercha du regard et ne fut pas long pour la trouver. Elle était elle-aussi assise à sa table et paraissait détendue et souriante, discutant avec un mec qu'Alban ne connaissait pas. Il aurait très bien pu se désintéresser d'elle et écouter enfin la conversation dont il aurait du faire part depuis le début ; mais la voyant se lever et quitter la pièce, il avait la désagréable impression de ne plus être au bon endroit.
« Je vais fumer. », dit-il à ses acolytes, et se leva rapidement. Il n'avait pas l'intention que l'un d'entre eux ait l'idée de l'accompagner, car c'était un autre plan, autre que d'aller fumer, qui se dessinait dans sa tête. Heureusement pour lui, les GGGB, ou plutôt Eliott, étaient tellement concentrés qu'ils hochèrent juste la tête avant de reprendre la conversation. C'est sûr que sa présence ne changeait pas grand chose : qu'il soit là ou pas, il ne participait pas donc... Enfin, il se promit intérieurement de se rattraper au cours de la soirée en cherchant un bon plan d'attaque, histoire de leur faire honneur.
Il suivit donc, de loin, la jeune femme avant de la voir entrer dans les toilettes réservées à la gente féminine. Il ne fut pas longtemps à hésiter avant d'y entrer également. Celles-ci semblaient désertes à part la présence de l'ex couple. Tant mieux, elles le seraient encore un moment car Alban en profita pour tourner le verrou afin d'être absolument certain de ne pas être dérangé. Tant pis pour ces demoiselles, le parc était proche et remplie de petits buissons pour celles qui n'arriveraient pas à se retenir. De toute façon, tout le monde savait que celles-ci prétextaient souvent des envies pressantes afin de se remaquiller ou de cancaner entre elles donc, raison de plus. Elles pouvaient très bien se rendre au parc. Au moins, elles respireraient l'air frais.
La porte verrouillée, il s'avança vers October tellement obnubilée par son téléphone qu'elle ne l'avait pas entendue arriver. Il préféra ignorer le questionnement qui faisait rage dans sa tête à savoir à quoi ou plutôt à qui elle pensait en regardant son portable. Il n'oubliait pas qu'elle avait refait sa vie à New York, bien que son mec ne l'ait pas accompagnée au mariage. D'ailleurs, c'était une grosse erreur de sa part. Laisser une aussi jolie fille, avec un robe pareil, seule à un mariage, ce n'était pas vraiment le choix le plus adéquat. Enfin, si Alban avait été à sa place, c'était certain qu'il ne l'aurait pas laisser y aller seule, habiller dans cette tenue. C'était aussi pour ça que leur relation avait foiré, par sa jalousie qui l'avait contrait à merder un bon nombre de fois de par son attitude violente.
Il préféra se taire encore un peu, histoire de profiter du spectacle qui s'offrait à lui, d'une October silencieuse qui ne remarquait pas sa présence. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été seul avec elle bien que le cadre ne soit pas idéal. Les toilettes, il y avait mieux comme lieu de rendez-vous. Enfin rendez-vous pensez plutôt rencontre arrangé par un mec sans que la demoiselle ne soit au courant. Mais bon, pour le moment, Alban la contemplait dans sa petite robe bustier qui dévoilait ses belles épaules dénudées. Bien qu'un peu trop dénudée à son goût, quoiqu'à cet instant, il était le dernier à s'en plaindre. Elle était diablement attirante. Comme si elle avait perçue ses pensées, ou bien sentie sa présence, October releva la tête et se retourna vers lui, l'air surprise.
« Hum.. », fit-il en essayant pitoyablement d'échapper à tout soupçon. C'était pas fameux. Puis, ce serait débile de sortir le traditionnel Mince, je me suis trompé de toilettes. Pour éviter que la conversation dévie de son but initial, il exposa clairement son intention, en essayant de chasser l'air interrogateur qu'elle posait sur lui. « Tu m'expliques ton attitude de tout à l'heure ? Pourquoi tu m'as empêché de dire la vérité à Szkand' ? ». Cela l'intéressait grandement. Il ne voyait pas trop pour quelles raisons elle l'avait empêché. Enfin, elle n'aurait pas du s'en soucier, elle n'était coupable de rien. « Et c'est quoi ce vieux mytho que t'as sorti à la place ? Je sais pas comment ils ont fait pour te croire... ». En effet, faire croire à son frère que leur séparation était due aux infidélités de la belle, c'était difficile à avaler. C'était clairement pas quelque chose dont il la pensait capable. Que Szkandär puisse y croire le choquait vraiment, et l'avait aussi déçu. La vision qu'il avait dorénavant de sa sœur le révoltait. Mais, la responsable de cela, c'était October, et il attendait des explications. |
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October E. Daniels
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Sam 7 Juil - 17:38 | |
| That old saying, how you always kill the one you love, well, look, it works both ways. Cela faisait un petit moment déjà que les choses n'étaient plus au beau fixe entre Daemon et moi. Preuve en était que j'étais venue à ce mariage seule, et que je n'avais eu aucun message de lui de la journée. Il fallait dire qu'il avait accueilli la nouvelle de l'arrivée d'Alban en ville sans sauter particulièrement de joie, ce que je ne pouvais pas vraiment lui reprocher. Pourtant, dès l'instant où je lui avait dit, il s'était éloigné de moi, imperceptiblement au début, puis de plus en plus chaque jour, si bien que j'avais aujourd'hui l'impression qu'un gouffre nous séparait. J'hésitais donc à lui envoyer un message bien senti, où je lui expliquerais longuement le fond de ma pensée, sans même chercher à être diplomate, ni à le ménager. Je commençais donc par taper quelques lettres, avant de tout effacer, et de soupirer, n'ayant jamais été une grande fan des règlements de compte par téléphone interposé. La petite discussion qui s'imposait se ferait donc en tête à tête, et advienne que pourra. Je m'apprêtais donc à ranger mon téléphone, lorsque je me rendis soudainement compte que je n'étais plus seule dans les toilettes. Levant la tête, je distinguais Alban, puis me tournais pour lui faire face, les sourcils haussés, l'interrogeant du regard sur sa présence dans les toilettes des femmes, où il n'avait strictement rien à y faire. Pourtant, dès qu'il ouvrit la bouche, exposant le but de sa présence ici, je compris immédiatement que j'aurais du m'y attendre, et que me rendre seule dans les toilettes avait été une invitation de ma part à ce qu'il vienne me demander des explications. « -Alors quoi...maintenant tu me suis jusque dans les toilettes pour pouvoir me parler ? Y'a mieux comme endroit, non ? » dis je d'un ton qui se voulait détendu, avant de me détourner, et d'aller récupérer mon sac resté sur le bord du lavabo. Tournant le dos à Alban, je laissais mon cerveau tourner à plein régime pour trouver une explication qu'il jugerait un minimum convaincante. Quoique je sorte comme excuse, il fallait qu'elle soit plausible, et surtout qu'elle me vienne vite ! Je prenais donc mon temps pour remettre mon téléphone dans mon sac, puis refermait le tout, avant de me tourner à nouveau vers le jeune homme. « -J'ai simplement fait ce que j'avais à faire. Szkandar n'a pas à savoir ce qu'il s'est passé entre nous, ça ne le regarde pas ! » tentais je d'expliquer, pour justifier mon action chevaleresque datant de quelques heures. Et là était, en partie du moins, la vérité. Ce qui avait pu se passer dans le couple que je formais encore de longs mois plus tôt avec Alban ne regardait que le beau jeune homme et moi, et pas mon frère, son bras droit, ou la terre entière. Et qu'Alban cherche à mettre mon aîné au courant de ses faits et gestes ne lui conférerait aucune absolution, j'étais la seule à pouvoir excuser, ou non, le jeune homme. « -Et puis...je sais pas ce que t'as voulu faire, mais crois moi, il aurait pas apprécié de connaître la raison exacte de notre rupture ! » ajoutais je, plongeant mes yeux dans ceux du jeune homme. Il était chic aujourd'hui dans son beau costume bleu qu'il avait du payer une fortune, et je m'étais surprise, plus d'une fois malgré moi, à laisser mon regard flotter jusqu'à lui au cours de la journée. Mais là n'était pas la question. Quand à la raison qui avait pu pousser Szkandar et Austin à croire à mon mensonge, je la connaissais par cœur, et j'avais bien espéré que cela jouerait en ma faveur pour faire avaler mon petit bobard. « -Je me moque de ce Szkandar peut penser de moi, ça fait bien longtemps que c'est le cas d'ailleurs ! Si il veut me voir comme la petite sœur capricieuse et infidèle qui a trompé son meilleur ami, et qui a l'air de le vivre très bien...et bien tant pis, je t'assures que je m'en remettrais très bien. Et puis, tant que c'est moi la coupable tu...! » continuais je, avant de m'arrêter net. "Tu t'en prendras pas plein la tête, et ta jolie petite gueule ne sera pas défigurée." Je pouvais vraiment pas rajouter ça, ça en disait surement long sur les raisons qui m'avaient poussé à agir, et je n'aurais pas su comment justifier une quelconque envie de préserver Alban de la rage vengeresse de mon frère. Si bien qu'à la place, je glissais un nouveau coup d'oeil sur la silhouette fine et musclée du jeune homme, puis me dirigeais vers la porte, à pas mesuré, tout en lançant d'un ton décontracté : « -Bref tu vois...y'a pas de quoi en faire une histoire ! Ce qui est fait est fait maintenant!» dis je, alors que je me dirigeais toujours vers la porte. Quoiqu'il en soit, connaissant Alban comme je le connaissais, j'étais quasiment sûre que la conversation était loin d'être close. Il fallait juste que je me dépêches de rejoindre la porte, puis que je sorte et que je me glisse au milieu des convives, où j'espérais qu'Alban ne viendrait pas me demander des explications...enfin du moins j'espérais. Plus que quelques pas, et j'y serais. |
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Alban J. Prescott
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Mar 10 Juil - 2:18 | |
| « Entre quatre yeux, pas de mensonges » Elle avait raison, il y avait mieux comme endroit pour parler que les toilettes, même si celles-ci étaient particulièrement entretenues et richement décorées à l'image du Tribeca star hotel. Mais, qu'importe l'endroit, Alban l'aurait suivit n'importe où, si cela lui permettait de pouvoir parler avec elle. La preuve étant qu'il avait tout quitté pour la retrouver à New York. Tout quitter était sans doute un grand mot car rien ne le retenait vraiment à Los Angeles. Alban ne fit que sourire à la remarque d'October alors que celle-ci lui tourna le dos pour récupérer son sac. Il tapota sur le rebord du meuble en attendant qu'elle range ses affaires, ne faisant aucune remarque sur le temps qu'elle prenait et la lenteur de ses gestes. Mieux valait se taire que de le lui dire. Les conséquences seraient fâcheuses. Il était déjà certain du regard noir qu'elle lui aurait lancé dans ce cas. Il préféra donc attendre sagement qu'elle se décide à lui répondre ce qu'elle finit par faire en se retournant face à lui.
Malgré ses explications, il avait du mal à comprendre. Pourquoi cacher la vérité ? C'était de l'histoire ancienne certes, mais elle hantait le présent. Alban en était même venu à penser qu'il méritait sans doute d'être puni pour ses gestes. Après tout, les violences sur femmes était bien punies d'emprisonnement, non ? C'était sans doute pas ce qu'il souhaitait. Il fallait avoir un grain pour vouloir aller en taule et il n'en était pas encore à ce degré là. Il savait très bien que Szkandär ne risquait pas d'apprécier la raison exacte de leur rupture. Il se doutait que cela mettrait à mal leur amitié et qu'il lui aurait certainement cassé la gueule. Mais il s'en foutait. C'était en quelque sorte, reprendre les coups qu'il avait donné.
« Peut-être mais... ». Il voulait le lui dire, que ça lui était égal qu'il ne l'apprécie pas, mais elle ne lui laissa pas le temps de finir. On ne l'arrêtait plus, elle était lancée. Partie sur ses grands chevaux, Alban ne pouvait plus l'interrompre, et se contentait de fixer ses beaux yeux clairs. Elle était énervée comme une enfant, c'était attendrissant, mais il se garda bien de le lui dire. Son discours, par contre, l'était beaucoup moins. Qu'elle se place en position de coupable l'énervait au plus haut point. Elle laissa la suite en suspends, comme si elle se rendait compte qu'elle allait en dire trop. Tu quoi ? Bonne question. Il savait déjà que cela ne servait à rien de le lui demander, elle l'ignorerait. Et il avait raison. Mais, il n'allait pas la laisser partir comme ça, sur cette dernière remarque de ce qui était fait était fait. C'était débile. Alors qu'elle s'apprêtait à faire les derniers pas pour rejoindre la porte, il la retint par le bras. Son geste était loin d'être violent mais assez ferme pour la forcer à se retourner. Il sentait la douceur de sa peau entre ses doigts, malgré la situation, c'était agréable, et ne put retenir un sourire ravi qu'il cacha au plus vite.
« Sauf que tu oublies quelque chose là. Ce n'est pas toi la coupable. Et je vais pas laisser ton frère penser ça. ». Les relations entre les Daniels n'étaient pas au beau fixe mais le lien qui les unissait restait indestructible. Ils restaient du même sang. Le mensonge d'October n'avait rien arranger et Alban ne pouvait pas la laisser agir ainsi. Il se rendit compte qu'il tenait toujours le bras d'October entre ses doigts, et préféra la lâcher à regret, pour se placer devant la porte.
« De toute façon, j'ai verrouillé la porte, personne ne peut entrer. Et si tu veux sortir, faudra me passer dessus. ». Cette dernière remarque se voulait drôle, mais Alban était trop sérieux pour qu'elle fasse rire la jeune femme. « Puis, je peux casser le verrou aussi. Tu sais bien que j'en suis capable. ». Dans ce cas, ils seraient coincés ensemble pendant un bon moment avant que quelqu'un arrive à défoncer la porte. Il aurait peut-être du faire ça depuis le début. Les bonnes idées arrivaient toujours après coup, c'était dommage.
« Mais admettons que je te laisse passer pour cette petite fille capricieuse et infidèle. Qu'est-ce que ça m'apporte en retour ? ». Il l'a regardait intensément, droit dans les yeux, peut-être d'une manière trop prétentieuse, mais qu'importe, il était vraiment curieux de connaître la réponse. Autant dire que la justification devait être à la hauteur, parce qu'il en fallait beaucoup pour lui faire accepter le rôle qu'October avait choisi dans l'après-midi. Elle voulait être capricieuse, il allait l'être aussi. |
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October E. Daniels
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Mar 10 Juil - 18:16 | |
| That old saying, how you always kill the one you love, well, look, it works both ways. Sortir au plus vite, quitter les toilettes dès que possible, et échapper aux questions, pourtant tout à fait légitimes d'Alban, voilà quel était mon plan. J'y étais quasiment, je n'avais plus qu'une poignée de pas à faire, mais j'étais persuadée que je n'atteindrais jamais ladite porte. Et lorsque je sentis la main du jeune homme se refermer sur mon bras, je sus immédiatement que mes soupçons étaient fondés. Je me retournais donc vers lui, aussi bien parce que son étreinte m'y forçait, mais parce que je savais que cette discussion était loin d'être close, et que, quelque part même si je refusais sans doute de l'admettre, je savais que ses questions méritaient une réponse, et que je lui devais sans doute cela. Alors que je lui faisais face à nouveau, mon regard se posa une infime seconde sur sa main posée sur mon bras, sur la chaleur dégagée par sa paume. Si j'avais connu un Alban violent et colérique, et que je me souvenais encore de ses gestes brusques de ces temps là, je fus surprise de constater à quel point l'emprise de sa main sur mon bras pouvait être...douce, et ce geste rappela à ma mémoire tout un tas d'autres que le jeune homme avait pu avoir pour moi, avant que tout ne parte en vrille. Ses caresses, ses doigts délicats glissant sur ma peau, sur mes joues, ses baisers, la tiédeur de ses lèvres sur les miennes, les frissons qui courraient sur mes bras quand il me murmurait des mots doux au creux de l'oreille. Une flopée d'actions, et même de sensations, que j'avais pu oublier depuis mon départ de LA, et dont le souvenir n'était aujourd'hui plus désagréable. Et pour cause, le fait même que je ne cherche pas à me libérer par moi même de son emprise consistait déjà en un indice suffisant prouvant que le contact de la peau du jeune homme sur la mienne n'était pas quelque chose d'invivable ou d'inimaginable. Mon bras toujours tenu par Alban, j'étais donc désormais face à lui, écoutant ce qu'il avait à répondre, ce que je savais d'ailleurs qu'il ne manquerait pas de répondre. Certes, je n'étais pas la coupable, mais il valait mieux que je sois celle qui, aux yeux de tous, s'était mal conduite et avait causé la perte de notre couple. Szkandar ne tenterait rien sur moi pour venger l'honneur bafoué de son meilleur ami, et les éventuels ragots qu'on pourrait colporter sur October Even Daniels, l'infidèle, l'éternelle insatisfaite, la capricieuse, me passeraient bien au dessus de la tête. Même Gossip Girl pourrait s'en donner à joie si l'envie l'en prenait, ça faisait un moment déjà que je ne comptais plus sur l'avis que d'illustres inconnus pouvaient avoir sur ma vie pour la mener comme je l'entendais. Et même si j'étais celle qui me posait comme étant la coupable de notre rupture, je n'étais, au moins pour ma part, coupable d'aucun crime susceptible de me mener droit derrière les barreaux. Alban si. Et si lors de mon départ je n'avais pas souhaité l'envoyer en prison, avec toute cette colère et cette frustration que je ressentais à l'époque, ce n'était pas maintenant que j'allais prendre la décision de l'y faire croupir. Et pour ce qui était de ce que mon frère pouvait penser de ce que j'avais fait, il avait été absent de ma vie trop longtemps, surtout quand j'avais eu besoin d'un grand frère, pour avoir aujourd'hui un avis susceptible de compter pour moi. Perdue dans mes considérations, je ne me rendis compte du fait qu'Alban avait lâché mon bras que quand je sentis comme un courant froid, après la chaleur de sa peau contre la mienne, qui me fit frissonner, alors que le beau jeune homme allait se placer devant la porte. Fronçant les sourcils, j'allais lui demander quelle mouche l'avait piqué pour qu'il agisse de la sorte, lorsqu'il reprit la parole, expliquant son geste. Il avait fermé le verrou des toilettes, nous enfermant à l'intérieur, et empêchant qui que ce soit de venir perturber la petite mise au point qu'il venait réclamer. Au moins on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas avoir été prévenant, ou de ne pas s'être souvenu de la façon dont je risquais de réagir. « -Tu as verrouillé la porte, sérieusement ? Genre tu me kidnappes dans les toilettes pour pouvoir discuter avec moi ? Y'a de l'idée ! » répondis je d'une voix qui se voulait neutre, même si mon regard se posa tout de même sur le verrou, constatant par lui même que le jeune homme ne mentait pas. Quant à ce qui était de lui passer sur le corps, si l'idée elle même était plutôt tentante, je n'en laissais rien paraître. A vrai dire, j'étais même persuadée de pouvoir, si je le voulais, le faire décamper de devant la porte par mes propres moyens, devenue adepte de la boxe et des techniques d'auto-défense - je lui devais au moins ça. Je haussais un sourcil lorsqu'il parla d'aller jusqu'à casser le verrou de la porte si je tentais quoique ce soit, argumentant que je savais très bien qu'il pourrait le faire. Bien sûr qu'il en était capable. A vrai dire, je ne savais que trop bien de quoi Alban pouvait être capable. « -Ça va, laisse le verrou tranquille, tu as mon entière coopération ! » répondis je, un brin sarcastique, avant de me détourner légèrement pour faire le tour de la pièce du regard. Pas d'autre porte de sortie, et si dans les films l'héroïne parvenait toujours à s'échapper par une petite fenêtre d'où elle s'extirpait difficilement vers l'extérieur, à moins de n'avoir que la peau sur les os, je ne risquais pas aujourd'hui de pouvoir tester cette technique. Je faisais donc face à nouveau au jeune homme, alors qu'il prenait la parole, me faisant hausser les sourcils à nouveau. Ce que ça lui apportait ? Mis à part le fait de rester en vie, loin de toute cellule crasseuse, et sans se faire casser la gueule par mon frère ? Question difficile. « -On sait tous les deux ce qui s'est réellement passé, et on sait que je ne suis ni capricieuse, ni infidèle. Personne n'a besoin de connaître la vérité à part toi et moi. On est les principaux intéressés dans cette histoire, en fait, on est même les seuls intéressés. » continuais je, tout en posant mon sac sur le petit banc se trouvant à l'entrée des toilettes. Bon October, va falloir trouver mieux que de se répéter éternellement, au moins si tu veux être un minimum convaincante. « -Et pour ce que ça t'apporte ? Et bien...tu as le beau rôle non ? Tu es la pauvre victime, le pauvre beau garçon dont la méchante copine lui a brisé le cœur et a été voir ailleurs avant de partir. Et puis, tu as pu voir que mes relations avec Szkandar étant... »
Houleuses, froides, tendues, quasi inexistantes ? A vrai dire, je n'avais que l'embarras du choix en ce qui concernait le vocabulaire à utiliser pour parler de mes relations avec mon grand frère. « -Étant ce qu'elles sont, si je passe pour la méchante de l'histoire, votre amitié sera préservée, et je pense même qu'il aura plus que jamais de la sympathie pour son meilleur ami que sa petite sœur à trompé. Qu'un seul de nous deux soit en froid avec lui est déjà bien suffisant. Et puis...être la méchante de l'histoire ne me dérange pas, j'veux dire on va pas en faire tout un drame si mon frère et quelques autres me prennent pour ce que je ne suis pas ! » concluais je finalement en haussant les épaules, mon regard plongé dans ces beaux yeux bleus. Pour le coup, j'ignorais si j'avais trouvé des arguments suffisants pour répondre aux interrogations du jeune homme, mais je m'en étais pour l'instant tiré sans avoir à avouer exactement le pourquoi du comment quant à la façon dont j'avais agit, mais avec un peu de chance j'avais peut être réussi à convaincre Alban, sait on jamais. Debout face au jeune homme, j'attrapais mon bras de la main, plongeant mes yeux dans les siens, la tête légèrement penchée, attendant de voir si oui ou non, il allait ouvrir le verrou, ou si cette conversation n'était toujours pas terminée. |
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Alban J. Prescott
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Mar 10 Juil - 23:41 | |
| « Entre quatre yeux, pas de mensonges » Kidnapper était un grand mot. Il n'allait pas faire de demande de rançon pour la libérer puis, si elle avait vraiment voulu partir, il l'aurait laissé. Il l'avait faussement obligé à rester, mais si elle le lui avait demandé, il se serait poussé, à regret sans doute, mais il l'aurait laissé rejoindre sa table sans plus la déranger. Pour ce qui était du verrou, c'était la même logique. Jamais il ne l'aurait pété pour qu'elle reste. Utiliser la violence était proscrit en sa présence. Mais, à croire qu'elle ne désirait pas vraiment partir car elle ne tenta aucune initiative pour lui fausser compagnie. Il avait bien joué sur ce coup là. Il lâcha un petit rire moqueur quand il la vit jeter un regard sur une possible seconde issue. Si elle voulait faire un remake des films d'aventure en escaladant les toilettes pour sortir par une des petites fenêtres, qu'elle le fasse. Alban serait au première loge pour la regarder jouer aux aventurières et bon, la vue ne serait pas désagréable vu la robe qu'elle portait.
Mais rien de tout cela ne se produisit. October se contenta de hausser les sourcils à nouveau, lui donnant un air grave, avant de répondre à sa question, ou plutôt de reformuler ce qu'elle avait déjà dit auparavant. Il avait bien compris qu'ils étaient les deux seuls intéressés de cette histoire, il approuvait même, mais cela ne répondait en rien à la question. Tandis que la jeune femme posait son sac en cherchant certainement comment sortir de cette impasse, Alban s'affala contre la porte en soupirant. Est-ce qu'un jour seulement, ils allaient sortir de cette situation ? Peut-être qu'il ferait mieux d'oublier tout ça, comme elle le faisait si bien, la laisser s'éloigner pour de bon, assumer son rôle. Le seul bémol à ce plan était qu'il n'en avait pas la force, ni le courage. Ce qu'elle ajouta par la suite ne fit que le conforter dans cette fausse idée.
Elle avait l'air de ne pas avoir bien compris. Il tenait à elle, et pour cette raison il ne pouvait pas la laisser paraître ainsi, comme une personne sans coeur. Quant à lui, avoir ce rôle de ''pauvre petite victime, pauvre beau garçon dont la méchante copine lui avait brisé le coeur'' selon les propres mots de la jeune femme, ne l'intéressait pas. Elle l'avait bien regardé ? Alban, passer pour une victime ? Non merci. Son orgueil en prenait un sacré coup. Elle appelait ça le beau rôle. Ils ne devaient pas avoir la même vision de ce qu'était un beau rôle. Sérieusement, une victime ? Il ne s'en remettait pas. Jamais, il ne passerait pour une victime. Ce mot laissait un goût amer dans sa bouche. C'était peut-être ridicule de sa part de s'arrêter à des mots comme celui-ci, mais il n'y pouvait rien. Et puis quoi ? Il ne voulait pas plus de sympathie de son meilleur ami. Préserver leur amitié ? Parce qu'elle pensait que leur amitié serait véritable alors qu'Alban se sentirait toujours coupable. Et quand il lui parlerait d'elle ? Il devrait faire quoi ? Faire semblant sans cesse. Il ne voulait pas, ni de la pitié des gens. Il ne ferait pas la victime, point barre.
« Très bien. Si c'est que tu souhaites... Faudrait que je commence à le jouer, ce beau rôle. », dit-il avec un rire ironique en insistant sur le terme qu'elle avait employé. Pas moyen qu'il utilise celui de victime. Elle jouait le rôle de l'infidèle, il fallait qu'il joue celui du mec bafoué. Autant dire qu'il allait devoir s'entraîner, et cela risquerait de prendre un certain temps. « Puisque tu m'as trompé de ton plein gré, je devrai t'en vouloir, sinon ça risquerait de paraître suspect, non ? ». Elle y avait pensé à ça ? Et le rôle ne s'arrêtait pas là. À ce qu'il en savait, un mec trompé par celle qu'il aimait aurait du mal à le prendre bien, à moins d'être complètement con. « Faudrait que j'évite de venir te parler comme je le fais. À moins que ce soit pour t'insulter. Parce que c'est ce qu'un pauvre mec comme moi devrait faire à la méchante copine qui lui a brisé le coeur, hein ? », ajouta-t-il, triste et furieux à la fois.
Il chercha dans les yeux de la jeune femme une quelconque vérité, ce à quoi il pouvait encore se rattacher, abandonnant toute l'arrogance qui le caractérisait. « C'est ce que tu veux ? Que je sois ce mec là ? ». Il s'arrêta un instant, soupira mais voyant October prête à lui répondre, il ne lui laissa pas le temps de répliquer : « Laisse tomber. ». Il n'avait pas envie de savoir. Elle lui embrouillait le cerveau. Il était venu pour savoir pourquoi elle avait agi de la sorte, il se retrouvait maintenant à penser pouvoir jouer un rôle qui ne lui collait absolument pas à la peau si elle le lui demandait. Quel con.
En fait, il était perdu. Il ne savait plus quoi faire. Qu'elle ne croit pas qu'il allait accepter d'être ce pauvre mec là, qu'elle ne compte pas sur lui pour la faire passer pour une... Aucun terme ne lui venait en tête. L'insulter, c'était impossible. Il quitta son poste, celui de bloquer la porte des toilettes des femmes contre une éventuelle fuite d'October. « Vas-y, tu peux partir. ». Il ne la retiendrait pas. Cela ne l'amusait plus. Peut-être qu'il commençait à grandir, comprenant que dans la vie, on ne pouvait pas toujours avoir tout d'un simple claquement de doigts.
Il s'avança tout de même vers elle, et lui murmura, gorge serrée, mais essayant pourtant de ne rien y laisser paraître. Toujours cette ridicule question de fierté, fidèle alliée d'Alban. « Je préfère encore quitter New York et ne plus jamais te revoir, plutôt que d'accepter ce rôle. ». Puis, il se recula, la contourna, et s'asseya sur le banc, sans jeter un moindre regard vers October, en attendant patiemment le déclic du verrou, le grincement d'une porte qui s'ouvre et qui se referme, le départ de la jeune femme qui le laisserait seul avec ses incertitudes. |
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October E. Daniels
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Mer 11 Juil - 7:41 | |
| That old saying, how you always kill the one you love, well, look, it works both ways. Si mon discours aurait pu en convaincre plus d'un, du moins telle était ma certitude, j'avais oublié que quand il s'agissait d'Alban, il fallait toujours composer avec sa meilleure ennemie, et sa pire alliée : sa fierté légendaire. Et alors que je pouvais voir sur les traits de son visage que sa fierté était en pleine action, je me maudissais mentalement pour avoir pu penser ne serait ce qu'une seule seconde que le jeune homme puisse accepter d'avoir été celui qui a été trompé, délaissé, laissé pour compte. Alban préférait s'en prendre plein la tête de la part de Szkandar plutôt que d'accepter l'idée pourtant fausse qu'il aurait pu être une victime. Au fond, si nous connaissions la vérité tous les deux, qu'est ce que ça pouvait faire qu'il soit le faux perdant ? Une forte envie me prenait de lui faire remarquer qu'en cas de doute sur son identité réelle, il me suffisait de titiller un peu son égo et de voir quelles pouvaient être les éventuelles réactions pour être sûre de qui il était, mais j'étais convaincue que cela n'arrangerait pas nos affaires, bien au contraire. J'aurais voulu lui rajouter qu'avoir été le mec trompé par sa copine avait tendance à plaire aux femmes, qui voyait ledit homme comme ayant besoin d'un immense réconfort, et prête à lui en donner dans la minute qui suivait dans les toilettes du coin si besoin, et qu'il aurait en plus l'occasion de s'en servir sur son prochain plan drague, mais la phrase n'avait jamais réussi à franchir le seuil de mes lèvres. Peut être voyais je cela comme de la simple méchanceté gratuite, ou alors mon cerveau refusait d'imaginer Alban avec d'autres femmes. C'était une énigme à laquelle je n'avais pour l'instant aucune réponse. Ou du moins aucune qui ne me satisfasse. Lorsque le jeune homme prit la parole, je n'eus pas besoin de m'attarder sur le contenu de ses mots pour comprendre qu'il était énervé, les traits tirés de son beau visage et les expressions de celui ci suffisaient à faire comprendre ce qu'il ressentait. Je pris cependant soin d'écouter attentivement ce qu'il me disait, alors qu'il énumérait une série de faits qui devraient illustrer les relations d'un ancien couple dont l'homme aurait été trompé par sa partenaire. Colère, insultes, mises en situation, le jeune homme semblait avoir pensé à tout. Et plus Alban parlait, plus il s'énervait. Je savais que la colère n'avait jamais était son alliée, mais j'étais convaincue qu'aujourd'hui elle ne le ferait pas perdre pied. J'avais encore l'empreinte de l'emprise de sa main sur mon bras, douce mais ferme, qui pouvait en témoigner. « -Arrêtes Alban...s'il te plait ! » tentais je vainement, alors que je sentais sa fureur vibrer dans sa voix et dans les mots qu'il prononçait. Mais mes mots n'eurent aucun effet sur lui, et à vrai dire ce fut même comme s'il ne semblait pas les avoir entendu. Il continua sur sa lancée, et pendant un instant, j'eus l'impression d'avoir retrouvé Alban, celui que j'appelais le vrai Alban, celui qu'il était lorsque nous étions seuls, celui qui ne se laissait pas guider par son tempérament. Celui qui ne portait pas un masque d'arrogance soigneusement étudié derrière lequel se réfugier au moindre choc. Et lorsqu'il me demanda qui je voulais qu'il soit exactement, j'eus envie de lui crier que je voulais qu'il redevienne simplement lui-même, celui qui me faisait rire, qui me faisait rêver, celui dans les bras de qui je me sentais en sécurité, celui pour qui je serais partie au bout au monde si il en avait à peine murmuré la demande. Celui de qui j'étais tombée amoureuse. Celui pour qui j'étais tombée tout court. Mais je n'en eus jamais l'occasion, car à peine avais je ouvert la bouche qu'il me coupa net en me disant de laisser tomber. J'avais déjà laissé tomber une fois, sans me battre, et voilà où en étaient les choses aujourd'hui. Je n'avais toujours pas bougé de place, pas même esquissé le moindre pas de recul quand la colère du jeune homme avait explosé, et il fut le premier à bouger, puisqu'il quitta la porte qu'il surveillait de près pour pouvoir m'empêcher de fuir, et s'avança vers moi. La situation était telle, la tension quasi palpable, qu'à la place de lui dire que je ne comptais pas attendre sur sa permission pour pouvoir sortir, ce que j'aurais dit à n'importe qui dans une telle situation, je gardais le silence, ne pouvant que poser mes yeux sur le visage si grave du jeune homme. Je ne quittais pas son regard, alors qu'il confirmait clairement que ce rôle de victime, il le refusait simplement, refusant de devenir un homme trompé, ou refusant de faire de moi ce que je n'étais pas. Peut être essayait il simplement de me préserver...alors que moi de mon côté, j'essayais de le protéger de la vengeance de mon frère. Quiconque aurait été au courant de la situation serait à l'instant écroulé de rire devant tant de chevalerie de notre part à tous les deux. A trop vouloir se protéger l'un l'autre, on allait finir par provoquer ce que l'on voulait justement éviter. La fierté d'Alban le renverrait tout droit à Los Angeles plutôt que d'assumer ce rôle ici, à New York, où il serait près de moi. Pour quelqu'un qui avait refusé tout contact et toutes éventuelles retrouvailles, l'annonce de son départ possible était pourtant loin de me réjouir. Ou du moins c'était ce que m'indiquait ce petit coup sourd qui avait tapé contre ma cage thoracique, ainsi que le rythme de mon cœur, qui s'était considérablement accéléré. Il mériterait des claques des fois, même pire que ça. Plutôt que d'accepter un rôle qui ne lui convenait pas, mais qui le laisserait sauf, il préférait quitter la ville, ce qui ne me garantissait pas le fait qu'il n'aille tout de même pas révéler toute la vérité à Szkandar, ce qui ne m'aurait pas vraiment étonné de la part du jeune homme. J'avais envie de lui crier dessus, de lui hurler d'ouvrir les yeux, de se rendre compte par lui même que c'était la meilleure solution, la seule envisageable à ce jour, et que malgré ce qu'il pouvait penser, passer pour une garce ne m'enchantait pas plus que cela, mais nous n'avions pas le choix. Mais je n'en fit rien. A quoi bon se confondre en vaines paroles quand on s'adresse à quelqu'un qui est aussi borné que soi? Je restais finalement debout, droite comme un i pendant quelques secondes, sans prononcer le moindre mot, avant de récupérer mon sac, posé sur le banc où était désormais assis Alban, et sans un regard vers le jeune homme, je me dirigeais vers la porte, le cœur battant toujours aussi fort. Une fois devant la porte des toilettes, j'en ouvrais le verrou, la main tremblant légèrement, puis posais l'autre sur la poignée. « Tournes la poignée October...tournes cette fichue poignée, et pars! » Mes doigts s'activèrent enfin, comme s'ils semblaient à nouveau pouvoir réagir aux ordres transmis par mon cerveau. Seulement cette fois, c'était autre chose que la raison ou la rationalité qui me faisaient agir. Refermant le verrou, je quittais la porte devant laquelle je me tenais, et j'allais m’asseoir à côté du jeune homme sans un mot, en silence. « -J'ai voulu cacher la vérité à Szkandar parce que...parce que si il apprend que j'ai quitté LA parce que tu me frappais, il va te le faire chèrement payer, et que...et que j'ai pas envie que ça arrive Alban. J'ai pas envie de recevoir de coup de téléphone disant qu'on t'a retrouvé ensanglanté dans un parc désert parce que mon frère aura pété les plombs, pas envie de devoir veiller sur toi alors que tu seras relié à des machines sur un lit d'hôpital, pas envie d'entendre un médecin me dire que t'as quatre côtes cassés, et je ne sais combien d'os fracturés... » commençais je donc, avant de m'arrêter quelques instants. Moi qui voulait en dire le moins possible, j'étais désormais obligée de déballer mon sac, et d'en dire plus sur ce que je pensais ou ressentais que je n'aurais voulu. Et finalement, admettre les raisons exactes de mon mensonge datant de quelques heures déjà ne me sembla plus tellement insupportable, et une petite voix insidieuse ne cessait de me répéter que nous n'en serions pas là si j'avais tout avoué dès qu'Alban en avait fait la demande. « - Tu connais Szkandar, tu sais ce dont il est capable, et tu sais aussi qu'il pourra compter sur Austin pour l'aider à faire le sale boulot. Alors oui, c'est vrai, je t'ai pas trompé, j'aurais jamais pu te tromper, et je pourrais jamais le faire. Mais avouer à mon frère la vérité, c'est te condamner à te faire tabasser. Ou plus si Szkandar est particulièrement mal luné. Et ça c'est...c'est juste...c'est absolument hors de question. » répondis je finalement en frissonnant, alors que je parvenais à imaginer parfaitement Szkandar et son bras droit passer à tabac un Alban qui, j'en étais sûre, ne chercherait même pas à se défendre. Ma voix était douce, calme et posée. Je voulais qu'il comprenne que quelle qu'ai été ma façon d'agir, elle n'avait pas pour but de lui être préjudiciable, ni de le faire passer pour un homme faible, ou quelles que soient les bêtises qui aient pu lui passer par la tête. Je ne voulais juste pas donner à mon frère les cartes qui lui permettrait de pouvoir battre Alban, et j'avais fait ce qu'il fallait pour. Du moins c'était ce que je croyais. Maintenant qu'il connaissait la vérité, j'ignorais ce qu'il allait se passer. Puisque c'était l'hypothèse d'un retour quelconque de sa part à LA qui m'avait fait réagir, je me surprenais à me dire que je n'avais peut être pas tant envie que ça de le voir s'éloigner à nouveau. Mais je me trouvais égoïste de le forcer, en quelques sortes, à rester ici à New York, en lui donnant l'illusion que nous pourrions peut être nous rapprocher à nouveau. Mais après tout...est ce bien qu'une illusion, ou l'alchimie qui avait toujours fait notre relation et qui m'avait fait hésiter cent fois avant de partir la première fois, était elle à nouveau en train d'opérer ? |
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Alban J. Prescott
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Mer 11 Juil - 19:18 | |
| « Entre quatre yeux, pas de mensonges » Il voyait bien qu'il n'aurait pas dû s'énerver ainsi, il aurait dû se contrôler, mais c'était plus fort que lui, les mots défilaient sans qu'il ne puisse les retenir. Elle lui demandait d'arrêter, il n'y arrivait pas. C'était soit ça, soit il foutait un coup de pied, de poing, de tête, de n'importe quoi, sur le mur pour exprimer sa rage. Et ça, c'était hors de question. Il fallait qu'il se reprenne, pour cette raison, il lui donna l'opportunité de s'en aller. Après tout, dès qu'elle serait partie, il pourrait enfin laisser déferler sa fureur. Il partirait de ce mariage grotesque dans lequel il n'aurait jamais du venir, et rentrerait chez lui. Dire cela était cynique. Qui l'attendrait dans le grand appartement qu'il s'était acheté à New York ? Personne. Le néant. Ils avaient très peu de contact avec ses parents qui ne comprenaient toujours pas pourquoi il avait du se faire suivre par une psy, ni même pourquoi il était parti du jour au lendemain. Ses amis ? Un nombre ridicule. Il avait coupé court à ses amitiés californienne. À part Skzandär, qui pouvait vraiment se considérer comme son ami ? Et encore, cela faisait un bon nombre de temps que leur relation de meilleur ami n'était plus ce qu'elle était. Bref, il était seul. Il allait retrouver un appart' aussi vide que sa vie sociale.
Il attendait donc, assis sur un banc dans les toilettes des femmes, les yeux fermés, la tête patéhtiquement posé contre le mur, qu'elle se décide enfin à partir. Il entendit bien des bruits de pas, une éraflure sur le banc signe qu'October prenait son sac, puis le déclic d'un verrou. Il voulait qu'elle parte, il le voulait vraiment, mais dans sa tête, un mot résonnait comme une invocation : Restes, restes, restes. Il avait été con de lui dire de partir, mais en même temps, il ne pouvait rien contre son libre arbitre. Hier encore, par crainte qu'elle n'aille voir ailleurs, il la battait. Et aujourd'hui, elle se faisait passer pour la demoiselle infidèle. La situation était ironique. Il était fini le temps où il levait la main sur elle, guidé par son tempérament, seulement par crainte de la perdre. Il l'avait déjà perdu, preuve que ce comportement là ne servait à rien, même si parfois la lutte était extrême. Il ne pouvait pas lui promettre qu'il ne la frapperait plus, personne ne le pouvait, mais du moins, il se se certifiait à lui-même qu'en cas de crise, ce serait le mur plutôt qu'elle.
Qu'elle reste, c'était tout ce qu'il demandait. Ce n'était pas grand chose. Seulement il se disait que si elle partait maintenant, cela en était fini. Fini l'espoir qu'elle lui pardonne un jour, fini les délires grotesques comme quoi il arriverait à la reconquérir. Terminé. Il faudrait alors qu'il l'oublie, car il ne pourrait reconstruire sa vie avec son fantôme à ses côtés. Comment rencontrer et aimer une autre femme lorsqu'on la comparait sans cesse à l'être perdu, un être qu'on avait avec le temps institué à la perfection. Il fallait d'abord que leur histoire ait une véritable fin. Finir sur un départ, du jour au lendemain, sans discussion comme elle l'avait fait, même si c'était héroïque de sa part, n'avait en rien conclu leur histoire. Là encore, si elle partait, cela ne ferait que retarder le moment où ils décideraient ensemble qu'il était temps pour eux de mettre définitivement un terme à leur relation. Enfin qu'elle le décide pour eux deux. Ce n'était pas vraiment du goût d'Alban mais bon, il rendrait les armes et accepterait si tel était son choix. Mais pour en avoir le coeur net, il fallait d'abord qu'elle reste.
Ses prières mentales avaient été entendues. Ce fut avec surprise et ravissement qu'il entendit October lui parler, assise à côté de lui. Enfin, il allait savoir et l'écouta avec la plus grande intention, les yeux rivés sur son visage. Qu'il sache qu'elle avait agi ainsi par simple crainte pour lui l'enchanta. Elle était attendrissante et lui en donnait des frissons. Même son coeur s'accélérait dans sa poitrine qu'il n'en arrivait plus à réfléchir. Il était comme un enfant, sur son petit nuage, car il avait enfin un minuscule espoir. Elle tenait encore à lui, sinon pourquoi aurait-elle peur pour lui ? Il osait à peine respirer, et surtout il se taisait, l'écoutant encore plus avidement. Elle comptait veiller sur lui si jamais il se faisait casser la gueule par son frère. Ah, il en venait même à espérer que cela arrive. Physiquement, il aurait mal, ce serait certain. Mais rien que d'imaginer October à ses côtés, soucieuse pour lui, à ses petits soins, il se serait laissé tabasser avec plaisir.
« Si Szkand' me casse la gueule, je ne crois pas que je serai identifiable, vu comment il m'aura amoché. Donc pas de risque qu'on t'appelle ! », dit-il avec humour. En voyant sa tête, il comprit qu'elle n'était pas d'humeur à rire et ne trouvait pas sa réflexion d'un très bon goût. Ce qu'elle avait dit l'avait touché réellement et la voir se mettre dans cet état pour quelque chose qu'il jugeait d'aussi insignifiant lui fit oublier toute la tension qui existaient entre eux auparavant. Il ne la voyait qu'elle, fragile et délicate, qui frissonnait à l'idée qu'il soit blessé. Sans réfléchir, il la prit par les épaules, rapprochant son visage du sien, la regardant droit dans les yeux comme si il souhaitait la rassurer ou l'encourager à ne plus s'inquiéter pour lui. Son adace le surprit, mais il avait décidé de ne plus réfléchir sur comment agir avec elle. Le tact, il ne connaissait pas. Il avait essayé, cela ne marchait pas. Il préférait agir comme bon lui semblait, même si cela pouvait le blessser. Être aussi proche d'October était agréable mais pas forcément adéquat si l'optique était de s'en éloigner à sa demande.
« Calme toi, il ne m'arrivera rien. Et même si c'est le cas, cela me regarde. Tu n'as pas à t'en faire pour moi, je suis assez grand pour régler mes problèmes. Et puis, je sais me défendre, tu sais. », dit-il doucement mais avec sérieux. Il avait passé l'âge qu'on le couve même si il s'agissait d'October et qu'il appréciait son geste. Il voulait assumer ses actes seuls, même si cette histoire regardait également la jeune femme. Il réfléchit un instant et ajouta « Je ne dirais rien à ton frère, si c'est ce que tu souhaites. Même si ça ne m'aurait pas déplu de me battre avec Austin... ». Ce n'était pas un mensonge, il avait vraiment envie de foutre une raclée à Austin, même si dans sa tête, si Szkand' arrivait pour lui casser la gueule, il ne se serait pas défendu et l'aurait laissé faire. October s'en était douté, voilà pourquoi elle avait fait en sorte que cela n'arrive pas. « Alors arrêtes de te faire du souci. Il y a pas de raison. En plus, ça ne te va pas au teint. », dit-il pour conclure, tout sourire.
Le temps qu'il parlait, il ne s'était pas vraiment rendu compte de leur proximité. Mais une fois stoppé, il sentait son souffle sur le sien, la chaleur de sa peau, et le regard qu'elle posait sur lui, tout ces petits détails qui lui donnaient qu'une seule envie, s'en rapprocher davantage. Mais, il se reprit et lâcha les épaules de la jeune femme pour reprendre sa position initiale. « Mais, cela ne change rien. Si je dois me faire passer pour le mec trompé, ce serait mieux que je t'ignore... J'en ai pas vraiment envie, mais je me suis aperçu qu'ici, tout se sait. Gossip Girl à l'appui. ». Et pas de doute que le mariage de l'Elite serait un sujet phare du prochain article de la blogueuse. Les deux ex passerait certainement inaperçus à côté d'Alek et de Lily, mais il fallait toujours se méfier de tout. Puis, c'était aussi une bonne façon de voir si il en était capable. |
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October E. Daniels
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Jeu 12 Juil - 7:00 | |
| That old saying, how you always kill the one you love, well, look, it works both ways. Voila. Plus de mensonges, plus de faux semblants, plus d'excuses. J'avais dit la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité. Alban pourrait en tirer les conclusions qu'il voudrait, que je tenais toujours à lui, du moins suffisamment pour le protéger de Szkandar, que je m'inquiétais de ce qui pouvait lui arriver à la suite de ses aveux, ou que je m'inquiétais tout court. Il y avait une part de vrai la dedans, puisque si je n'en avais plus rien eu à faire du jeune homme ou de ce qu'il pourrait lui arriver, je l'aurais simplement livré en pâture à mon frère, le livrant à la colère de celui ci. Mais j'en avais été incapable, et un de ces jours, il faudrait que je me penches sur les raisons exactes qui m'avaient poussé à agir de la sorte. Pour le moment, j'étais tournée vers le jeune homme, qui me faisait face, et semblait détailler chacun des traits de mon visage, comme s'il buvait mes paroles. Se faire observer de la sorte aurait pu en mettre plus d'un mal à l'aise, mais je n'en éprouvais aucun gêne, et j'allais jusqu'à savourer ce contact pourtant uniquement visuel. La force du regard d'Alban avait quelque chose de rassurant, de familier, le genre de chose dont on pouvait redemander sans cesse, et devenir accro. Et c'est ce que j'avais fait plus d'une fois, quand nous étions encore ensemble, profité de chacun de ces regards, dont je savais que j'avais alors exclusivité. Pour ce qu'il en avait été par la suite, c'était une bonne question. D'autres femmes avaient elles eu droit à ce regard chargé d'émotions, ou à ces « je t'aime » qui me faisaient frissonner de la tête aux pieds ? La n'était bien sûr pas la question. A mon tour je posais mes yeux sur son visage, détaillant ses lèvres en mouvement, ses yeux bleus vif, l'arrête de son nez. Je ne pus m'empêcher de froncer le nez et de réprimer un frisson quand il annonça sur le ton de la plaisanterie qu'en cas de réglage de compte avec Szkandar, mon frère le laisserait dans un tel état que les autorités ne sachant pas qui il était à cause de tous les coups qu'il avait reçu, je ne serais pas mise au courant. La situation n'avait rien de comique, et m'imaginer Alban gisant dans son propre sang, le visage ressemblant à un steak haché périmé ne m'enchantait pas vraiment. Je ne fis aucun mouvement de recul lorsqu'il me prit par les épaules, et une nouvelle fois, je me surprit à apprécier de pouvoir à nouveau toucher sa peau, même si les circonstances exactes quant à elles étaient assez étranges. Une nouvelle fois, il argumenta, plaidant que je m'en faisais pour rien, qu'il ne lui arriverait rien, qu'il ne risquait pas gros dans cette histoire. Bon sang, qu'est ce qu'il était têtu ! Bien sûr que non ça ne le regardait pas, enfin pas que lui uniquement. J'avais une part de responsabilité dans cette histoire, et s'il pensait que j'allais le laisser se jeter dans la gueule du loup sans rien dire, et attendre patiemment que la crise passe, ou qu'il se fasse taper, il avait tout faux. J'aurais voulu lui répondre qu'il pouvait toujours courir pour que je le laisse faire comme bon lui semblait, mais il ne m'en laissa pas le temps. Je levais les yeux au ciel quand je l'entendais annoncer comme on parlait du beau temps qu'il ne serait pas contre une conversation avec ses poings avec Austin, mais prit tout de même quelques instants pour réfléchir à ses paroles. Il ne dirait rien à mon frère si tel était mon souhait. Oui, mais pour combien de temps ? Combien de temps tiendrait il avant que sa conscience ne cherche encore une fois à faire une bonne action. Et si les choses lui échappaient un jour, au courant d'une soirée un peu arrosée, que se passerait il ? Ou bien encore qu'arriverait il si Gossip Girl mettait la main sur la vérité concernant notre histoire, et décidait de rendre l'histoire publique ? Comment réagirait Szkandar en se rendant compte qu'il avait été berné par son meilleur ami qui était de mèche avec sa petite sœur ? Mal, infiniment mal, et dans ce cas Alban ne serait pas le seul à souffrir que ce soit de façon physique ou autre. Me faire passer pour la responsable de l'échec de notre couple était ce qui m'était apparu sur le moment comme étant une bonne idée, la seule qui soit envisageable, mais j'avais désormais des doutes quant à ce que j'avais fait. Perdue dans mes pensées, ce fut la voix d'Alban reprenant la parole qui me fit atterrir à nouveau, me faisant sourire, premier vrai sourire depuis la conversation avec les trois amis au cours de l'après midi. Le jeune homme avait toujours eu le mot exact pour détendre une situation qui paraissait sans issue, et au moins cela ne semblait pas avoir changé en toutes ces années. Le voir sourire me fit une drôle de sensation au creux de l'estomac, le même genre de sensation que celle que l'on ressentait quand on était petit au matin de Noël en voyant la tonne de paquets qui nous attendaient sous l'arbre, ou lorsque l'on s'endormait dans les bras chauds et accueillants de son chéri après avoir échauffé nos deux corps l'un contre l'autre. Un savant mélange d'excitation et de plénitude. De trépignement et de calme. D'impatience et de bonheur. C'était un retour aux sources, mais quelque chose de nouveau en même temps. C'était une bouffée d'oxygène. Alban était tellement différent quand il se prêtait à sourire. Si son charme naturel ne faisait aucun doute, quand il souriait, il avait une petite étincelle qui semblait s'allumer dans son regard, et on se surprenait à espérer que son sourire serait vite suivi par un autre. Il pouvait avoir la Terre entière à ses pieds rien que par son sourire, j'en étais persuadée. Enfin du moins c'était ce que je ressentais à cet instant précis. Cependant encore une fois, ses paroles ne me convenaient pas, du moins pas dans leur intégralité. « -J'ai toutes les raisons du monde de m'inquiéter. Je n'ai jamais rien dit à mon frère parce que je savais comment il prendrait la chose. Je me moque de la teneur exacte de la sauce qu'on va lui servir, au final, tout ce qui m'importe, c'est que tu ailles bien...et que j'aille bien aussi. Et qu'on arrive enfin à clore ce chapitre, une bonne fois pour toute. » complétais je aussitôt, comme pour tempérer mes propos. Pitié Alban, finit par comprendre ce que j'essaye en vain de te dire. Il n'y a pas 36 solutions. Il finit par lâcher mes épaules, et la petite fille en moi avait envie de protester vivement, de reprendre par elle même ses mains et de les reposer sur mes épaules, à cet instant là au moins j'avais l'impression que peut importe ce qu'il ressortirait de cette conversation, de toute cette histoire, tout se finirait bien pour tout le monde. Naïveté. Et les propos du jeune homme, ne firent qu'accentuer encore cette envie de sentir sa protection sur moi. Je baissais les yeux quelques instants, faisant tourner le bracelet qui ornait mon poignet, tout en réfléchissant. Il n'avait pas tort, tout se savait toujours, ici à New York, preuve en était que le couple que je formais avec Daemon s'était retrouvé à la une, alors que le jeune homme et moi avions toujours été plutôt discrets sur notre vie privée. Pourtant, même s'il voyait cela comme étant la seule façon possible pour lui de réagir, je n'étais pas sûre que je voulais qu'il m'ignore. Et je me demandais même si il pourrait y parvenir. Cette conversation trop sérieuse commençait à me faire tourner la tête, et il semblait qu'une décision était à prendre. « -Tu as raison. Mon plan aurait pu être parfait, mais c'était sans compter sur toi. Si tu ne peux pas être le copain au cœur brisé revanchard, il faut qu'on te trouve un autre rôle. Tout ce que tu veux, mais pas celui de la chair à canon qu'on envoie en première ligne pour se faire massacrer par mon frère. On doit bien pouvoir trouver quelque chose d'autre, non ? » dis je finalement, alors que je fixais toujours mon bracelet. « -Ca te va bien de sourire, tu sais...tu devrais essayer plus souvent...» annonçais je de but en blanc, de façon tout à fait inattendue, dans un semi murmure, les yeux légèrement plissés, alors que je repensais encore à son sourire défiguré par les coups de Szkandar. Je mis encore quelques secondes à relever la tête, et fixer le visage du jeune homme. Il nous fallait une solution miracle, mais rien ne me venait à l'esprit. J'avais beau chercher, imaginer mils et un scénarios, rien ne me semblait susceptible de nous convenir à tous les deux. Il refusait que j'ai le mauvais rôle, trouvant sans doute très chevaleresque de protéger ma réputation, et je refusais de le voir s'avancer vers mon frère pour y recevoir les coups qu'il estimait, j'en étais sûre, mériter. « -Pourquoi...pourquoi on ne serait pas tout simplement l'ex repentante qui se serait confondue en excuses, et le copain trompé mais qui a excusé, qui est prêt à repartir sur de nouvelles bases et qui considère celle qui lui a brisé le cœur comme une amie ? Je sais que...ce sera pas forcément un rôle facile à jouer, mais...mais à vrai dire je vois pas d'autres solutions Alban...Tu veux me protéger, et il semblerait que je veuille en faire autant, alors à moins d'une idée lumineuse, je ne vois pas d'autres solutions que celles qu'on a déjà évoqué. » Et puis bien sûr, on pourrait toujours continuer à se voir en privé, sans que personne ne le sache. La phrase avait failli m'échapper malgré moi, mais j'avais réussi à m'arrêter à temps. Mais bien sûr October, qu'elle bonne idée ! Au moins du point de vue de Daemon et des autres, l'histoire servie comme cause officielle de rupture auprès de mon frère se retrouverait vérifiée. J'étais certaine que Daemon considérerait que si j'étais obligée de voir Alban en cachette, c'était pour l'y tromper et non pour faire du tricot ou rendre un mensonge crédible, alors que mon copain actuel, il en avait pour l'instant le titre à défaut d'en avoir le rôle, connaissait les raisons exactes de notre rupture. Bien sûr, il restait aussi la possibilité qu'Alban envoie tout bouler, qu'il aille contre ce que je ressentais et qu'il avoue tout à mon frère. Mais pour la peine, je savais déjà comment je risquais de réagir, et pour quelqu'un qui voulait se montrer plus présent dans ma vie, il n'agirait pas de la façon la plus adéquate qui soit. |
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Alban J. Prescott
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Ven 13 Juil - 19:47 | |
| « Entre quatre yeux, pas de mensonges » La seule chose qu'il voulait faire en cet instant, c'était relever la tête de la jeune femme du bout des doigts pour qu'elle le regarde à nouveau. Elle avait brisé leur contact visuel, et il n'appréciait pas cela. Elle fixait son bracelet, jouait avec celui-ci, comme si elle n'osait plus le regarder. Pourquoi ? Il n'en avait que faire, tout ce qu'il souhaitait, c'était que leur yeux soient connectés ensemble, seul façon qu'il ait trouvé pour se sentir proche d'elle sans la toucher. Il n'osait pourtant pas approcher sa main sur son visage délicat. Lui tenir le bras avait été nécessaire pour qu'elle ne parte pas, effleurer ses épaules s'était fait naturellement sans réfléchir pour qu'elle l'écoute mais là, lui lever doucement la tête de sa main pour revoir ses yeux, c'était plus qu'il ne pouvait oser faire. Si seulement il avait le cran. Et pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Si cela ne comptait qu'à lui, elle ne serait pas assise à une certaine distance de lui, les yeux baissés, mais entre ses bras comme il l'avait rêvé tant de fois. Il pourrait sentir alors son odeur, effleurer sa peau, ses cheveux, caresser du bout des doigts son dos comme si il s'agissait d'une poupée de porcelaine. Ce serait le paradis. Il soupira en se rendant compte que ceci était impossible. Il la laissa donc, fuir son regard pour fixer son bracelet tandis qu'elle s'exprima sur ces répliques précédentes.
Sa remarque le fit rire ce qui lui permit de chasser les images qu'il avait en tête quelques secondes auparavant. Apparemment, il foirait son plan soit disant parfait. Tant pis. Tant mieux surtout. Il n'en était pas désolé. Qu'elle abandonne l'idée du copain au coeur brisé revanchard était une victoire pour lui. Un bon point de gagné, ils avançaient, doucement certes, mais sûrement. Il leva les yeux au plafond quand elle évoqua une nouvelle fois le rôle qu'elle ne voulait pas qu'il ait. Il avait bien compris sa demande. Elle n'arrêtait pas de le reformuler au bout d'un moment, il avait capté. La chair à canon, ce ne serait pas pour lui. Et ce n'était pas non plus pour lui déplaire. Certes, se faire casser la gueule par son pote était de sa propre volonté mais ce n'était pas non plus pour ça qu'il était complètement cinglé. Si il pouvait s'empêcher de finir à l'hosto, cela lui allait aussi. Il tenait à son beau visage qui pouvait encore faire craquer des coeurs bien qu'il n'y en avait qu'un qu'il souhaitait ardemment. Mais pour le moment, c'est le sien qui fit un bond en avant lorsqu'il entendit le semi murmure d'October à son égard. Si ce n'était que ça, il pouvait très bien lui sourire autant de fois qu'elle le voulait même si un proverbe disait que ce qui était rare, était d'autant plus précieux. Les vrais sourires sincères, cela faisait un moment qu'il n'en avait plus fait, mais là, face à elle, il ne se forcait pas. Elle lui faisait tomber le masque.
Elle releva enfin la tête, et il avala directement ses yeux, un sourire au lèvre toujours présent dû à sa remarque précédente. Il ne savait pas combien de temps il était enfermé dans les toilettes avec la jeune femme mais il aurait voulu que cela dure toujours. Le mariage auquel il assistait lui semblait tellement ridicule à côté de sa présence ici. La vérité le frappa de plein fouet, en fait la véritable raison de sa présence à la fête n'était pas pour assister les GGGB dans un possible plan d'attaque mais bien pour voir October et avoir la chance de lui parler. Sa volonté de tout avouer à Szkand' était sans doute pour les mêmes raisons. Il avait espéré qu'October réagisse, pas qu'elle l'empêche, mais qu'elle le voit, qu'elle lui parle. Et c'était chose faite. Alors peut-être qu'il n'était pas le bienvenu à ce mariage mais il avait tellement bien fait de venir. Il se surprenait même à sourire encore une fois quand il entendit les paroles de la jeune femme. Il était clair qu'elle ne voulait pas être ignorée. Bon le mot ami lui resta un peu au travers de la gorce mais elle avait raison, qu'ils soient déjà amis et peut-être que par la suite... Non, Alban s'interdisait d'y penser.
Il réfléchit un instant, son regard faisant le tour de la pièce avant de se reposer sur celui d'October. « Dans cette hypothèse, ça veut dire que tu me pardonnes pour tout ce que je t'ai fais subir ? ». Il n'avait pas véritablement répondu à la jeune femme et c'était volontaire. Certes, son rôle, dans ce plan, était d'être le copain trompé qui a excusé, mais celle qui devait d'abord le pardonner en vérité, c'était elle, alors il était parfaitement normal qui le lui demande. « Je sais qu'on peut pas tout oublier en un claquement de doigts... et c'est pas ce que je veux. Je veux pas non plus... hum... te forcer ou quoique ce soit... mais si tu veux que ce rôle soit le mien, ce serait bien que je le sache, parce que... parce que c'est important pour moi de le savoir. ». Ses paroles étaient un peu décousues et il s'énervait lui-même d'avoir bafouillé comme ça. Pour le mec sûr de lui, il reviendrait quoi. « D'une certaine mesure, on repartirait sur de nouvelles bases... amicales. », rajouta-t-il à contre-coeur en essayant du moins de ne pas le laisser paraître. « Mais, c'est ok, j'accepte ce rôle. », finit-il par dire. Pour allier parole au geste, il tendit la main vers elle, dans un signe purement amical. C'était bien ce que faisait deux potes, non. Peut-être deux potes masculins, mais bon. Il pouvait aussi lui faire un check si elle le voulait ou n'importe quoi.
Un bruit anomal interrompit ses pensées : quelqu'un essayait de rentrer dans les toilettes et n'arrêtait pas d'appuyer sur la poignée. Elle devait être conne, au bout de deux fois, c'était clair que la porte était fermée mais là, elle essayant encore, en vain. « C'est occupé. », cria-t-il méchamment pour lui faire comprendre qu'elle pouvait disposer. Les grognements d'une femme se faisaient bien entendre à travers la porte ce qui avait le don de l'enerver davantage, surtout qu'elle ajoutait qu'elle allait revenir avec quelqu'un pour défoncer la porte si ils n'ouvraient pas. « Bah qu'elle revienne. Je suis sûre que c'est un fake. », pensa-t-il tout haut. Lorsqu'il se retourna vers October, il comprit qu'elle n'était pas vraiment du même avis. Même si leur relation s'était améliorée, enfin passait du quasi inexistance à une possible amitié, ce n'était sans doute pas bénéfique qu'on les voit enfermé ensemble dans les toilettes lors d'un mariage à succès. Enfin, lui, sa réputation, il s'en foutait. Mais Octo, elle avait son copain et voilà, c'était déjà un sacré argument. « On devrait sans doute partir, non ? ». Il n'en avait pas envie, il espérait intérieurement qu'elle refuse même si c'était peu probable. |
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October E. Daniels
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| Sujet: Re: "Entre quatre yeux, pas de mensonge." aux environs de 19h [Ft Alban] Sam 14 Juil - 6:02 | |
| That old saying, how you always kill the one you love, well, look, it works both ways. La scène avait quelque chose d'irréel. Ou plutôt d'étonnant. Enfin, c'est pas comme si ce matin j'avais prévu de faire la discussion avec mon ex dans les toilettes des dames du Tribeca Star Hotel quoi. La vie réservait parfois de drôles de surprises. Moi qui m'étais convaincue que les seules relations que je pourrais désormais entretenir avec Alban serait de l'ignorer à vie en espérant qu'il reparte à Los Angeles par le premier vol disponible, désormais, nous étions en train de faire la conversation. Bon, le sujet n'était pas aussi détendu que s'il avait été question de parler de la pluie ou du beau temps, mais le fait est que nous en étions bien là. Assis l'un à côté de l'autre, en train de parler. Pour ce qui était de m'en tenir à mes bonnes décisions, je repasserais. En parlant de bonnes décisions, la question qu'Alban me posa subitement, quant à savoir si je pardonnais tout ce qu'il avait pu me faire, me laissa surprise, et je mis un certain moment à y répondre...pour la simple et bonne raison que je n'en savais rien moi même. Je lui en avais voulu, et je crois qu'une part de moi lui en voulait encore, et lui en voudrait toujours. Avant que les coups ne pleuvent, on était un couple uni, on menait notre vie à deux comme on l'entendait, on était jeunes, et on en profitait. On était heureux, tout simplement, et tant que j'étais avec lui, je savais que rien ne pouvait m'arriver. Je ne m'étais par contre jamais attendu à ce que notre histoire prenne cette tournure, je n'avais jamais imaginé finir dans la salle de bain, en pleurs, à soigner mon corps meurtri pendant qu'il faisait dieu seul savait quoi. On était heureux, et il avait tout gâché. Et pour cette simple raison, je ne pourrais sans doute pas le pardonner. Ni aujourd'hui, ni demain, ni peut être même jamais. La suite de sa phrase me fit sortir de mes pensées, et l'entendre lui, Alban Jonah Prescott, dont les meilleurs amis étaient fierté et assurance, bafouiller me fit un drôle d'effet. Il était presque attendrissant à chercher ses mots de cette manière. Le voir hésiter n'était pas quelque chose que j'avais souvent eu l'occasion de voir, puisque le jeune homme dégageait une confiance en lui assez impressionnante, et qui avait toujours eu le don de m'étonner. Avec son explication, même si elle était un peu bancale, je comprenais un peu mieux la légitimité de sa question, mais je doutais de la réponse que j'avais à lui fournir. Je pris donc quelques secondes pour y réfléchir encore, cherchant soigneusement mes mots, mais mes réflexions furent une nouvelle fois interrompues par le jeune homme, qui reprit la parole. Je le regardais faire lorsqu'il me tendit la main, m'empêchant de hausser un sourcil, mais je ne fis aucune réflexion. A la place, j'hésitais à peine quelques secondes, puis pris sa main entre les deux miennes, et les posais sur mes genoux, avant de prendre la parole, répondant enfin à ses questions, alors qu'il devait commencer à s'impatienter : « -Tu as raison...à propos du fait qu'on ne puisse pas tout effacer d'un claquement de doigts, même si des fois ce serait plus simple. Alors je pense qu'il faudra du temps, et des efforts, de notre part à tous les deux, pour pouvoir dire vraiment qu'on passe à autre chose. Mais puisque c'est important pour toi...et pour le rôle que tu dois jouer, saches que je suis prête à avancer... vraiment. » dis je, alors que les mots venaient bien plus facilement que ce que j'avais pu imaginer. Je me tournais vivement vers la porte quand un bruit sec s'y fit entendre, et je compris vite que quelqu'un essayait d'entrer dans les toilettes. La réaction d'Alban ne fit que confirmer mes hypothèses, tout comme la réplique de la femme, dont le ton semblait indiquer qu'elle était jeune, et qui nous informa qu'elle allait chercher quelqu'un pour défoncer la porte. A la nouvelle remarque du jeune homme, je me tournais vers lui, les sourcils légèrement haussés. A en croire sa réaction, il était clair qu'il n'avait pas envie que qui que ce soit ouvre la porte des toilettes, que notre conversation s'achève, et qu'on retourne tous les deux fêter ce mariage, chacun à notre manière. Je n'avais pas de montre aujourd'hui, et sortir mon portable pour voir l'heure qu'il était serait sûrement mal venu, aussi j'ignorais depuis combien de temps nous étions ensemble dans ces toilettes. Si quelqu'un m'avait vu entrer, puis l'avait vu entrer lui, les rumeurs allaient se déchaîner quant à ce que nous faisions, et j'étais sûre que la théorie de la conversation entre deux adultes responsables serait sûrement la dernière à être évoquée. Et pourtant, nous n'avions rien fait d'autre que discuter. Lorsqu'il annonça que nous devrions peut être sortir, mon regard se porta instinctivement vers la porte des toilettes, derrière laquelle régnait un calme relatif. Peut être que la jeune femme avait finalement été chercher des toilettes ailleurs, en se résignant à l'idée que ceux ci étaient bels et bien occupés. Pourtant, il semblait que nous nous soyons tout dit, et rester plus longtemps dans ces toilettes ensemble allait réellement finir par être mal interprété, d'autant plus que si certains étaient présents derrière la porte lorsqu'Alban avait crié à la demoiselle que les toilettes étaient occupés, la voix énervée, et indubitablement masculine en provenance des toilettes pour femmes les avait peut être surpris. Oh et puis tant pis, je n'avais de compte à rendre à personne, et j'étais persuadée qu'il en était de même pour Alban. Cependant, quand une autre voix masculine prit la parole proche de la porte en toquant à celle ci, je sus qu'il était temps pour le jeune homme et moi de nous quitter. L'un des membres du personnel du Tribeca cherchait à s'informer, certes très diplomatiquement, des raisons pour lesquelles la porte était verrouillée, et enchaîna en disant qu'il allait l'ouvrir avec son passe si nous ne nous décidions pas à sortir. Grimaçant, je me tournais finalement vers le beau jeune homme : « -Je crois qu'on a plus trop le choix maintenant... » dis je d'une voix neutre, avant de lâcher doucement la main du jeune homme, que j'avais gardé entre les miennes jusque là, et de me relever. Prenant mon sac, j'attendis qu'Alban se lève à son tour, puis je me dirigeais vers la porte des toilettes que j'ouvrais, avant de faire mon plus beau sourire, sonnant faux certes mais le majordome n'en saurait rien, en nous excusant pour le désagrément causé, puis regardais la jeune blonde qui se tenait fièrement au côté de l'homme au costume du Tribeca, puis lui réservais le même sourire, bien que mon regard soit froid, et dur. Je détestais ce genre de petites filles pourries gâtées qui se prenaient pour des princesses, et j'étais d'avis qu'il faudrait leur apprendre à redescendre de leur piédestal, et à rester à leur place de temps en temps. Pour toute réponse, le majordome nous détailla des pieds à la tête, avant d'émettre un « hmm » dédaigneux, puis de repartir sans un regard à la blonde, qui entrait déjà victorieuse dans les toilettes, après un coup d’œil, qu'elle voulait sûrement hostile, à Alban. Un coup d’œil à ma table m'indiqua que la jeune femme qui avait pour intention de draguer Yoann était soit arrivée à son but et était repartie avec le numéro de mon meilleur ami, soit avait essuyé un échec monumental, mais quoiqu'il en soit, la table était désormais vide, à l'exception du jeune homme qui semblait s'ennuyer à mourir. Je fis face à Alban, tout en passant une main dans mes cheveux, puis prenais la parole d'une voix assez basse : « -Bon...je compte sur toi pour ne rien dire de différent à mon frère, ou à qui que ce soit d'autre alors. On s'en tient au plan dont on a parlé ! Amuses toi au mariage...enfin...tu vois ce que je veux dire quoi... » continuais je, tout en haussant les épaules, doutant de voir Alban se trémousser sur la piste de danse dans les heures qui suivraient, quand l'alcool aura commencé à échauffer les esprits de certains. Je le quittais donc, et fis quelques pas en direction de ma table, avant de m'arrêter, et de me tourner vers lui, reprenant la parole : « -Oh et Alban...tu sais, cette histoire de seconde chance dont tu m'as parlé ? J'y ai réfléchi tu sais...alors...tu devrais peut être t'attendre à me croiser un peu plus souvent dorénavant ! » dis je d'une voix un peu plus forte, me moquant bien de qui pouvait m'entendre. J'esquissais finalement un sourire au jeune homme, l'un des rares auxquels il avait eu droit depuis son retour dans ma vie, puis me retournais et regagnais ma table, où mon meilleur ami ne cacha pas sa satisfaction de me voir revenir enfin. En fin de compte, même si ce mariage se révélerait dans un avenir plus ou moins proche être une vraie catastrophe, plusieurs choses positives en étaient au moins sorties : Alban ne se ferait pas casser la gueule par mon frère, pour la simple et bonne raison que mon frère ne serait jamais au courant de la raison exacte de notre rupture. D'une certaine façon, même si il avait eu besoin de quelques arrangements en cours d’exécution, mon plan avait presque fonctionné à merveille. Et rien que ça, ça méritait d'être fêté dignement. Un serveur passant par là, je pris deux coupes de champagne sur le joli plateau en argent qu'il tenait d'une main, et qui devait coûter une fortune, puis en donnait une à Yoann en lui disant de trinquer avec moi. J'ignorais si c'était la perplexité de mon ami ou ma soudaine bonne humeur qui prit le dessus, mais c'est un sourire aux lèvres que je bus une première gorgée, persuadée que la soirée serait désormais plus festive. |
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